VVVVVV

Dans la catégorie des jeux aux titres complètement dingues, je voudrais VVVVVV. Créé par Terry Cavanagh, aidé pour les musiques par Magnus Palsson, ce jeu est un véritable hommages aux ordinateurs 8 bits et à la difficulté infernale des jeux de la vieille époque.

Perdus dans l’espace…
Nous racontant les déboires du Capitaine Viridian, qui voit son vaisseau s’échouer dans une dimension alternative, le jeu nous demande de venir au secours de la demi-douzaine de membres de l’équipage dispersés un peu partout sur la carte. Faisant largement penser à celles de Métroid ou d’un Castlevania, cette carte laisse apparaître chaque tableau traversé et est parsemée de téléporteur permettant de rejoindre n’importe lequel endroit déja visité. Progressant ainsi de tableaux en tableaux, ayant tous un nom souvent très amusant, le joueur evolue sans aucune arme. Seules les touches fléchées et un seul bouton permettent de venir à bout de VVVVV. Ce n’est clairement pas une partie de plaisir pour autant…
Le Capitaine Viridian se sert de la gravité de cette étrange dimension pour progresser. D’une simple pression sur la touche Espace (les flèches haut et bas faisant aussi l’affaire), le personnage se retourne et va s’accrocher sur la première plateforme en hauteur, la tête à l’envers. En cas d’obstacle c’est la mort et on retourne au dernier checkpoint. Le but du jeu est alors de parcourir tous les tableaux, de secourir ses amis, d’éviter les pièges les plus horribles et d’enchainer les « sauts » en apesanteur tout en assimilant toutes les petites stratégies qui peuvent en découler. Viennent ensuite des idées de level-design aussi fourbes que des niveaux miroir, des portails changeant la gravité du personnage au moindre toucher, des ennemis qui nous barrent la route et « mots de pixels » qui traversent l’écran à une allure folle. Point de vue difficulté, on retrouve les enervements et les milliers de morts de n’importe quel opus de la série des Megaman sorti sur Nes, à la différence près qu’ici il n’y a pas besoin de tout recommencer. On retourne au dernier checkpoints (ils sont très nombreux) et on recommence, sans arrête. Le comble, c’est que c’est vraiment amusant.
Peu de couleurs, mais tellement de charme.
Ceux qui ne savent pas ce que sont les Oric Atmos, Amstrad CPC 464 et autres Commodore 64 auront bien du mal à saisir toute la nostalgie qu’il est possible de retrouver en jouant à ce VVVVVV. Faits des pixels d’une seule couleur, très cubiques, jamais détaillés, les différents personnages du jeu sont pourtant plein de charme. On retrouve aussi toute la simplicité de ces jeux qui n’ont pas besoin d’un quelconque tutorial. Ici, un ennemi est clairement défini comme ennemi du moment qu’il agite ses petits bras et qu’il bloque le passage au héros. Il en va de même avec les checkpoints qui s’affichent tellement nombreux qu’on en comprend rapidement le rôle dans la partie. Cet aspect vieillot rend donc le jeu accessible à tous, même si sa difficulté le destine idéalement à ceux qui aiment en découdre.
Ceux qui oseront affronter cette passionnante aventure seront récompensés par des thèmes musicaux ravissants, sortes d’hommages à toutes ces sonorités d’un temps révolu ou les choses simples étaient aussi les meilleures. On s’étonne à fredonner les airs, à vouloir s’en réécouter une fois le jeu fermé, bref… La recette est efficace. Mélanger un tout petit scénario intelligement créé, avec de vrais affinités entre les personnages, dans un monde totalement rétro au gameplay « simple » et à la difficulté presque exagérée ? Cela fonctionne totalement et on en redemande. Ajoutez-lui une durée de vie agrémentée de défis chronométrés et un petit prix, ainsi vous obtiendrez ce que l’on peut largement qualifier de grand jeu.

0 réflexion au sujet de « VVVVVV »

  1. Ce jeu est vraiment excellent, mais bien plus que l’aventure ou les graphismes, ce sont les musiques qui m’ont complétement retourné pour ma part. Il faut savoir que je les avais d’ailleurs déjà acheté alors que je ne possédais pas encore le jeu, la faute a un épisode d’Oscillations sur Nolife ^^.

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