Inflamous

Fort du succès de leur précédent jeu, Zombie Football Carnage, les talentueux développeurs de Milkstone Studio reviennent avec Inflamous, un jeu brûlant qui partait d’un principe simple mais alléchant et qui au final ne tient pas toutes ses promesses. Qu’en est-il en détail ? Réponse dans le test.

Chaud devant !

Comme souvent dans le merveilleux monde des jeux indépendants, Inflamous tire sa force de son principe. Quand on n’a pas les moyens de raconter une grande histoire ou de faire exploser des immeubles toutes les trois secondes on met son énergie à trouver un gameplay original. Inflamous à ce niveau est assez intéressant, car celui-ci vous met dans la peau d’un employé de bureau qui a le pouvoir de se faire exploser en libérant des flammes. Votre but et alors de mettre le feu à vos collègues et aux pompiers. On peut facilement imaginer que beaucoup de joueurs vont adorer pouvoir calciner des ersatz de leurs collègues de travail. Partant de ce principe, toute la première moitié du jeu est assez réussie, car tirant assez bien parti de l’originalité du concept et offrant de bonnes idées de Game Design. Car au fil du jeu, différents éléments viendront contrer votre désir pyromane. Entre des ascenseurs qui font affluer la populace dans votre bureau, les pompiers qui éteignent les feux ou les extincteurs et les alarmes qui font pleuvoir sur vos victimes, il ne sera pas toujours aisé d’être un bon criminel sans soi-même finir cuit à point.

Soyons honnêtes, la première partie du jeu est très amusante, malheureusement très vite les idées se font plus rares et le titre tourne en rond. Inflamous aurait énormément gagné a développer ses idées de Game Design plus lentement, plus dans la longueur pour faire durer le plaisir. D’autant que le Level Design lui est très pauvre et ne permet pas de renouveller les situations. Certes, vous pourrez revenir sur le jeu pour un niveau ou deux et ne pas sentir l’ennui ou la répétition, mais dès que les parties se font plus longues on ressent la désagréable impression de refaire toujours les mêmes choses. Tout n’est pas noir donc, mais dans l’ensemble, l’idée avait plus à offrir, beaucoup plus.

The Office

Les à-côtés du titre sont eux aussi un peu décevants. Graphiquement c’est un peu pauvre bien que pas désagréable même si les niveaux se ressemblent tous plus ou moins. On reste constamment dans le même bureau, mais agencer de différentes manières. Pour la comparaison, Zombie Football Carnage était bien plus ambitieux dans son univers. La musique aussi n’est pas transcendante. Elle n’est pas mauvaise, mais se répète sans même marquer l’esprit. Pourtant l’ambiance du jeu est assez bonne dans l’ensemble. Un peu délirant comme souvent avec Milkstone, les cris de Wilhem qui accompagnent la mise à feu de vos collègues sont assez savoureux. On sent un talent pour la création d’univers même si Inflamous manque encore clairement d’ambition dans son enrobage.

La vraie force du jeu, en plus de son concept et de sa première partie, vient de son gameplay. Assez simple il est malgré tout très agréable et bien pensé. Pour rechargez vos réserves de gaz, direction une pompe à essence, pour courir plus vite, une simple pression sur X et vous sprinter, c’est dans sa simplicité qu’Inflamous trouve sa saveur. Tout se contrôle parfaitement, c’est fluide et agréable. Il n’y a tout simplement rien à redire.

Alors Inflamous est-il un bon titre ? Oui et non. Il vaut son prix pour sa première partie assez grisante et franchement inventive, mais il lasse vite par manque d’idées ou plutôt par manque de gestion du rythme. Les créateurs ayant balancé toutes leurs cartouches dans les premiers temps. Par la suite, il peut se montrer intéressant pour une petite session et pour finir les niveaux le plus rapidement possible. Car le temps importe plus que de finir les niveaux qui sont assez simples dans l’ensemble. Au final on peut dire qu’Inflamous mériterait une suite avec plus d’idées, plus de diversités et plus d’ambition. Mais d’ici là, le concept vaut largement que les joueurs lui laissent sa chance.

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