Rétro – 007 : Espion pour cible (PlayStation 2, Gamecube, Xbox)

A Game Side Story, on adore les jeux estampillés James Bond. Parce qu’ils sont souvent drôles, même quand ils sont ratés, et qu’ils ne manquent jamais d’audace. Vous rappelez vous d’Espion pour Cible ? Car nous, oui…
James Vs. Le Clonage Humain
Nommé Agent Under Fire aux Etats-Unis, pour ceux qui aimeraient faire encore davantage de recherches par la suite, James Bond 007 : Espion pour Cible est le tout premier jeu de la franchise sorti sur la sixième génération de consoles, c’est-à-dire la PlayStation 2, le GameCube et le Xbox première du nom. L’histoire est amusante car très science-fiction, beaucoup trop face à celles de la saga : Adrienne Malprave, de Malprave Industries, semble se lier à d’étranges organisations malfaisantes dans le but de mettre au point des expériences sur le clonage humain.
Ce qui est drôle, principalement, c’est qu’elle y parvient et que James Bond ne va alors pas cesser de croiser des doubles tout au long de l’histoire, sans qu’on y comprenne trop rien pour peu que l’on rate une seule cinématique. Directes, sans véritable mise scène, franchement ringardes dans les doublages et montrant un James Bond davantage obsédé plutôt que simple dragueur invétéré, cette histoire est absolument délicieuse pour tous les fans de nanars.
Aucun acteur de James Bond n’a semble-t-il voulu prêter son visage au jeu, à moins qu’Electronic Arts n’ai pas eu envie de dépenser de trop dans sa production déjà onéreuse puisque techniquement au niveau à sa sortie. Du coup, on a le droit à un véritable mélange des faciès de Pierce Brosnan et Timothy Dalton. Le pire ? C’est que cela fonctionne franchement bien. Il ne lui manque qu’un peu plus de cervelle, des situations moins ringardes et un poil de psychologie pour ressembler à un personnage de jeu vidéo intéressant. Mais n’en demandons pas trop, surtout que ce n’était pas encore à la mode à l’époque.
Du FPS, principalement…
A travers 12 missions, Electronic Arts tente de diversifier l’action et y parvient assez bien. On passe alors entre des scènes de shoot à la première personne, assez classique bien qu’il faille directement se rendre dans la configuration des touches pour s’y retrouver. Rendez-vous compte, notre configuration analogique actuelle ne se trouve qu’en troisième position des choix de l’époque ! Par défaut, on nous propose de faire avancer et reculer James Bond avec un stick et de le faire passer de droit à gauche avec l’autre. Du grand n’importe quoi.
Alors que sur PC, les First Person Shooter étaient de vraies petites merveilles d’inventivités, les opus consoles tentaient tout simplement de se faire jouables. C’est pourquoi, entre deux phases de shoot dans des niveaux au très bon level-design, le jeu propose des moments de course-poursuite très intéressants. Dans une carte à la Grand Theft Auto, forcément ridiculement petite, James conduit imprudemment et tirer des roquettes, des écrans de fumées et des missiles à tête chercheuse à tout va. A lui seul, il pourrait détruire toute une ville. La belle époque des jeux absolument pas réalistes… Il n’empêche que ces phases en voiture sont non seulement très jouables, mais en plus ultra-dynamiques et plutôt jolies. En fait, on s’y amuse vraiment et même aujourd’hui.
Enfin reste les phases un peu plus ennuyantes, bien que rendant le rythme du scénario moins répétitif, ou vous servez de « tourelle géante ». Que ce soit à bord d’un tank au contrôle de son canon et de sa mitrailleuse, ou lors d’une descente en navette vers une plateforme de lancement d’un satellite, James Bond ne bouge plus et mitraille à tout va. Quelle finesse !
Non, vraiment, c’est un bon jeu !
D’accord, il est ultra-kitsch est peu intéressant scenaristiquement, mais il n’en est pas moins très fun aujourd’hui, plus de dix ans après sa sortie. Les « moments Bond » inclus dans les niveaux, vous récompensant d’un petit logo doré 007 et de la célèbre musique de l’agent secret, sont vite agaçant et tonitruants alors que vous n’avez finalement fait que d’ouvrir un conduit d’aération avec votre montre-laser, mais il ne ruinent pas le rythme du jeu pour autant.
Tout y est au final : les ennemis machiavéliques qui veulent dominer le monde, les courses-poursuites, les gadgets, les femmes, un Bond aux répliques impayables (et ici un peu ridicules donc encore plus drôles) et même un mode multijoueur. Celui-ci n’est pas bien original mais à le mérite d’être complet. En débloquant tous les niveaux via le mode Solo, on accède à certaines parties permettant d’inverser la gravité : fun assuré. L’arsenal est varié, le level-design est ici aussi très inventif et on s’y amuse sans problème. Le jeu ne vaut évidemment pas le coup juste pour ce mode.
Ses seuls véritables défauts sont, tout d’abord, son manque de finesse. Certains peuvent vite être énervés par ce style Bond encore plus appuyé que dans les films et ici presque tourné au ridicule. Voir Q, le responsable des gadgets, se faire passer pour une fille prenant sa douche dans le seul but d’attirer l’attention de James Bond, vaut pour cette seule scène le prix du jeu dans le marché de l’occasion.
Enfin, il est possible de pester devant la durée de vie très minimaliste de ce titre qui se termine en moins de 5 heures si on s’y prend bien. Certes , il existe d’autres modes de difficulté et un concept de scoring permettant de débloquer des armes en or lorsque l’on fait assez de points dans chaque niveau, mais il n’empêche que l’histoire est beaucoup trop vite parcourue. Néanmoins, c’est une promesse : on ne s’y ennuie absolument jamais.

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