Cars 2 (X360 / PS3)

Auparavant sous le giron de THQ, les franchises Pixar sont revenues à Disney Interactive depuis Toy Story 3. Ce sont les développeurs d’Avalanche Software qui se chargent de ces produits marketing forcément ciblés avec un joli lot de préjugés… Et si cette-fois, ils nous bluffaient ?

Anthropomorphisme à quatre roues
Tout comme le film, le jeu démarre sur les chapeaux de jantes avec une introduction à la James Bond. De nouveaux personnages parodiques débarquent dans le monde de Cars, de Flash McQueen, Martin et les autres. Si le film augure alors du pire d’un point de vue artistique, mais du meilleur pour le fun et l’accessibilité à toute la famille, le jeu tente le tout pour le tout. Vous vous souvenez de cette époque de jeux de voitures complètement décérébrés, comme Vigilante 8, Destruction Derby ou encore Mad Tracks ?
Cars 2 a une grosse partie en solo, une petite partie multijoueur et des « courses rapides » en bonus. On y débloque de très nombreux personnages pour un garage toujours plus varié. Certaines voitures sont à acheter en contenu supplémentaire en ligne mais c’est surtout esthétique, puisqu’il s’agit de skins originaux. L’intérêt de ce garage, c’est que le solo n’oblige jamais le joueur à utiliser une voiture plutôt qu’une autre : c’est lui qui choisit. Un personnage favori ? Besoin de vitesse ? Envie de brutalité ? En fonction des légères statistiques de chaque véhicule, le choix sera vite fait. Se lance alors quelques missions d’entrainement assez courtes pour ne pas ennuyer.
Cars 2 se place clairement dans la lignée d’un Mario Kart, à la différence près qu’ici la « narration » et la suite de course sont présentées différemment. Le mode Solo se découpe en plusieurs épreuves, rangées elle-mêmes dans plusieurs « niveaux d’accès » en tant qu’agent du C.H.R.O.M.E, la force espionne du scénario du film. Plus on gagne d’épreuves, plus on gagne de points et accède aux missions suivantes. Quant à l’histoire, elle est très vite éclipsée par les développeurs pour n’être au final qu’une succession de courses parsemées de courts gags en cinématiques réalisées avec le moteur du jeu.
Plusieurs modes de jeu s’alternent alors : de la simple course de rapidité à un plus brutal affrontement (armes à l’appui). On accède aussi à des missions de destruction d’ennemis à la chaine, avec des items à récolter, ou chaque ennemi augmente quelque peu le chrono : l’objectif étant donc évidemment de rester le plus longtemps possible sur le terrain pour augmenter prodigieusement son score et obtenir la bonne couleur de médaille. Quelques dérives de ce mode existent aussi en arènes, principalement pour les missions de « fin de niveau d’agent du C.H.R.O.M.E » où le vil Professeur Z expose ses plans de conquête du monde.
Une étonnante réussite !
Après Toy Story 3, Avalanche Software reprend un univers de Pixar et parvient à le rendre très vivant sur nos consoles. Graphiquement pas exceptionnel, le jeu possède toutefois de très jolis filtres lumineux qui subliment les niveaux au « level design » assez prodigieux. Les tracés sont tous très intéressants, vivants avec leurs lots d’interactivité et de raccourcis. La possibilité de donner des coups de pare-chocs avec le stick analogique droit, en plus de figures aériennes, de courses en marche arrière et sur deux-roues, donne aussi une certaine liberté de jeu au joueur. Toutes ces actions augmentent une jauge de boost permettant de foncer à toute allure pendant un certain laps de temps : c’est alors au joueur de voir quelle action lui plaît le plus et comment alterner au mieux.
Les développeurs ont aussi rajouté des dérapages, comme dans les derniers Mario Kart. Ils sont ici tout aussi jouables, utiles et amusants à effectuer. Bref : Cars 2 n’a rien d’original, mais reprend de bonnes idées et les incorpore d’une brillante façon à tout cet univers totalement accrocheur. Les voitures sont charismatiques, très drôles avec une Version Française de qualité. Vous entendrez de magnifiques « bandes de karts ! » et autres jurons mécaniques tout au long de votre parcours et je vous l’assure, cela fera clairement rire toute la famille. Surement comme au cinéma.
Espérons que Disney Interactive ne viendra pas faire l’erreur de se séparer d’Avalanche Software, tant ce développeur semble complètement avoir saisi l’intérêt de réaliser de bonnes adaptations vidéoludiques de blockbusters cinématographiques. Ils reviennent de loin, puisqu’ils furent aussi les géniteurs d’un bon nombre de daubes pour le compte du studio aux grandes oreilles. Mais aujourd’hui, si leur Cars 2 n’est pas sublime, il demeure visuellement très sympathique, totalement accessible, soigné, convivial et pourrait même surprendre les amateurs de Mario Kart qui rechercheraient un bon compromis sur leurs autres consoles de salon. Une véritable surprise comme on les aime et, encore une fois, une belle preuve que les préjugés sur les adaptations de films en jeux n’ont pas toujours lieu d’être. Bravo !

Suite spirituelle de Tail Concerto, un autre jeu de rôle typiquement nippon sortit sur PlayStation première du nom, ce Solatorobo franchit nos frontières sans prévenir et avec son lot de surprises…

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