Detour

Au début exista le jeu de stratégie en temps réel, puis vint le multijoueur pour le sublimer. Mais les idées manquèrent et tout ne se renouvela pas comme les amoureux du genre le désiraient. Reste l’indépendant et son vivier à idées plus folles les unes que les autres…
Camion ?
Sur une carte assez petite, divisée en plusieurs cases façon Sim City, le joueur peut détruire les arbres et les détritus pour créer des routes, des ponts, des tunnels dans les montagnes qu’il est impossible de supprimer de la surface du globe. Tout cela dans le but de relier son usine à l’extrémité de la ville, permettant d’engranger toujours plus d’argent pour la multinationale sans foi ni loi que l’on représente. C’est grossièrement résumé, certes, mais Detour c’est vraiment ça.
Tout se joue presque à la souris, ce qui a le don d’énerver les puristes. Impossible de cliquer sur des icônes : il faut jouer de la molette en perdant plusieurs secondes et un peu d’efficacité au passage. C’est peu commun, assez lourd à jouer en définitive, mais après tout, tout le monde est logé à la même enseigne lors des parties en lignes, non ? Reste que l’ergonomie n’est pas idéale et qu’on aurait aimé avoir accès à une option nous permettant de jouer « façon puriste ».
Pas d’objectifs, presque pas de mode solo par ailleurs tant celui-ci ressemble à un énorme camp d’entrainement divisé en trois sections de difficultés. Le jeu est purement multijoueur dans l’âme et les parties se suivent et se ressemblent d’un point de vue de l’ambiance, du type de jeu. Rien de bien original ne vient chambouler une partie de Detour. Mais alors, qu’est-ce qui le rend si unique ?
Pouet Pouet !
Les routiers sont sympas, mais pas quand ils ont un travail à effectuer et que la concurrence vient les ennuyer. Alors que vous venez de créer votre belle route allant de votre usine à l’objectif, il vous faut y envoyer trois camions pour gagner la partie. Moyennant finance, vous créer ces camions, boostez leur vitesse et là, un ennemi vous lâche une bombe sur votre précieux véhicule.
Pour vous venger, vous dynamitez ses routes et lui lancez une bombe IEM près de son usine pour que tout camion de sortie soit paralysé instantanément. À moins que vous ne préfériez poser un canon près de vos routes pour éliminer la concurrence ? Detour est un jeu de fou furieux, complètement dingue, sans aucune logique, mais c’est cela qu’est bon (et c’est bien la seule chose, avouons-le).
Les premières heures sont décevantes, car on se heurte à ce grain de folie sans avoir un vrai bon gameplay en retour. On ne comprend pas l’intérêt du jeu et les parties passent trop lentement. Puis viennent les premières sessions multijoueurs, les premières victoires. La prise en main prend du temps, mais une fois les menus appris par coeur on se donne à coeur joie pour atomiser la carte et cliquer frénétiquement sur l’icône de création de route après avoir dynamité celle de son voisin. Bref : Detour est pavé de défauts, propose un gameplay un peu à côté de la plaque, mais est très fun à plusieurs. Il ne paye pas de mine, mais au final on fera bien un bout de route avec lui et ce, surtout à faible prix.

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