Drains

Les profondeurs ont toujours émerveillés les passionnés d’aventure, qu’ils se nomment Verne ou Cousteau. C’est donc tout naturellement qu’elles sont un sujet de jeu vidéo idéal pour les rêveurs en herbe. Les développeurs de Drains sont surement de ceux-ci…
20.000 lieues sous les mer
Le roi des mers. Un titre bien pompeux pour seul homme-poisson qui a décidé, du jour au lendemain, de créer une grande armée pour conquérir le monde des eaux. Résultat : les habitants sont opprimés, les gardes sont plus violents que jamais et le monde va mal. À la surface un jeune homme a soif d’aventure, mais va tomber à l’eau, un scaphandre à la tête, jusqu’à tomber dans les pommes. Il se réveille dans un endroit étrange, où les poissons parlent et où on le prend pour un sauveur. Classique !
Le jeu est en 2.5D, entièrement réalisé en 3D et propose un univers tout à fait charmant. Le monde sous l’eau est coloré, beaucoup plus jovial visuellement qu’il ne l’est en réalité. Les premiers moments sont donc assez rassurants : malheureusement, manette en main, cela devient bien plus compliqué. Soyons honnêtes, le gameplay est assez mauvais sur bien des points. Fluide, il est toutefois jonché de nombreux défauts d’animation. Le héros avance/nage difficilement, ne tenant jamais sa direction de façon stable. On bloque contre les objets, les murs invisibles et autres subterfuges de level designer.
Notre héros sera aussi amené à se battre à l’épée contre les soldats ennemis et la faune et flore locale. Pour cela il possède une épée, très lente à manier (en même temps, il se bat sous l’eau !) et qui possède les mêmes défauts de prise en main que les déplacements : des animations un peu ratées. Ajoutez à cela des ennemis plus rapides que notre protagoniste principal pour obtenir les combats les plus énervants du moment. Le constat est terrible : cela se joue plutôt mal. Seule l’évolution du personnage, au fil des combats, permettra de posséder une meilleure barre de vie et donc beaucoup plus de droits à l’erreur au fil de la partie.
Outrepasser le gameplay
On pourrait ranger le jeu au placard, même si finalement cela va être compliqué vu qu’il n’est disponible qu’en dématérialisé. Ou alors, on persiste. Grand bien vous fasse ! Le gameplay ne changera jamais, sera toujours très contraignant, mais Drains à d’autres qualités qu’il n’hésite pas du tout à mettre en avant. Pour commencer : la bande-son. Magique, que l’on croirait tirée d’un grand roman d’aventures de la belle époque, la musique est très entrainante.
L’aspect visuel n’est pas en reste avec une ambiance bien présente. On entre facilement dans l’univers ce qui est une prouesse, vu le gameplay proposé. Une dizaine de mondes sont à débloquer tout au long du scénario, accrochant le joueur une bonne quinzaine d’heures dépaysantes avec des inspirations très différentes de l’un à l’autre des lieux disponibles. On reviendra trois fois à chaque endroit tout au long de l’Histoire. Évidemment, il faudra savoir parler un peu anglais pour comprendre ce qui se passe entre les protagonistes, mais fondamentalement, un enfant peut tout aussi bien jouer au jeu sans profiter de l’histoire pourtant sympathique.
Drains possède un très mauvais gameplay, mais est enchanteur pour petits et grands. Il n’atteint jamais des sommets, se révèle vite répétitif pour les plus accros à la diversité, mais reste potable et une vraie curiosité à découvrir pour peu qu’on ait du temps à lui consacrer. Alors on aura souvent envie de fracasser la manette sur son écran, certes, mais juger le jeu uniquement sur cet aspect serait une grossière erreur.

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