Banana Banzai

L’AppStore est facile d’accès pour les petits développeurs, mais il est bien plus compliqué de s’y faire un nom. C’est pourquoi nous vous parlons de ce petit titre qui joue dans la cour des grands. Pour y trouver sa place ?
De lianes en lianes…
Un petit singe parcourt la jungle et collecte des fruits, tout en jouant les Tony Hawk sur iDevices avec des figures aussi folles que l’Air Jordan ou le Condor Man. C’est ainsi qu’est expliqué le plus simplement du monde le gameplay de Banana Banzai. Allons plus loin tout de même, en décryptant un peu la façon très classique de jouer à ce titre.
Les deux pouces aux deux extrémités du Smartphone, le joueur peut sauter avec le gauche et se balancer sur une liane avec le droit. La physique est telle qu’un long temps d’adaptation est nécessaire pour bien saisir le rythme à prendre et les bons mouvements à réaliser. Sincèrement, les dix premières minutes de jeu sont effrayantes et ceux qui auraient téléchargé la démo pour y jouer en « partie rapide » pourraient bien ne plus jamais y revenir juste parce qu’ils ne se sont pas forcés à aller « plus loin ». C’est tout le problème du jeu sur un support dont ce n’est pas la fonction première : le gameplay doit être accessible tout de suite, sans chichi, sans complications. Telle est la triste loi du marché.
C’est d’autant plus dommage que le gameplay de Banana Banzai est en fait très intéressant et loin de la pauvreté d’un Doodle Jump dont on continue à tenter de comprendre le succès. On se balance ici de liane en liane avec dextérité en faisant le maximum de points possibles dans les quelques modes de jeux proposés et une fois la prise en main saisie, c’est amusant.
Un manque de diversité ?
Les trois modes de jeux sont les suivants : du Contre la Montre tout d’abord, avec un choix de chrono allant de 60 secondes à 120 secondes et qui propose de faire un maximum de points en ce temps imparti. Ensuite vient l’Endurance ou, en une seule vie, il est nécessaire d’aller le plus loin possible dans le niveau et ce, sans aucune fioriture telle que les figures ou les artefacts à utiliser. Enfin, le mode Arcade est davantage orienté sur le fun et se termine en trois vies.
Amusant, mais pas longtemps. C’est le gros défaut de Banana Banzai qui, malgré des graphismes vraiment accrocheurs (le petit singe est adorable) et une chanson de fond qui mériterait d’être disponible à l’écoute à tout moment morose de la journée, ne parvient pas à se renouveler. On a toujours la même bande son justement, mais aussi la même jungle, les mêmes lianes, les mêmes fruits et on aurait vraiment adoré pouvoir y passer des heures non-stop. À la place, ce présumé passionnant petit jeu se transforme surtout en rapide passe-temps et on ne peut s’empêcher de penser que les développeurs auraient pu aller plus loin dans le contenu (avec des niveaux plus originaux par exemple ?) et tenter d’être beaucoup plus ambitieux.
Reste qu’au final Banana Banzai est un bon compromis pour tous ceux qui aiment ce genre très populaire sur l’AppStore mais un peu mal représenté (avec beaucoup de titres gratuits qui ne valent pas grand-chose). Il n’atteint pas des sommets, n’est pas foncièrement à posséder impérativement, mais il est à mettre sans mal dans la liste des jeux iDevices qui font la différence. Il est honnête, propose un système de microtransactions complètement annexe ne venant pas mettre à mal l’expérience de jeu en solo comme en multijoueur (à 2, via le GameCenter) et se fait plus intelligent que la moyenne point de vue gameplay. C’est déjà ça.

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