#IGSU – Redd : The Lost Temple

Deuxième chouchou du public au dernier Indie Games Summer Uprising, avec pas moins de 600 votes, Redd : the Lost Temple est sorti il y a peu sur le Xbox Live Indie Game pour 240 petits points. Développé par Blazing Forge Games, le titre est un vrai condensé d’action mais aussi de réflexion, puisqu’il ne vous suffira pas de vous prendre pour Indiana Jones si vous espérez finir cette aventure.

Désastre écologique & archéologie

Bien que succincte, l’histoire de Redd a le mérite de jouer dans la catégorie de l’originalité, tout en restant compréhensible pour tous. Laissez-moi vous en toucher deux mots. Dans un monde similaire au nôtre, un étrange phénomène physique se produit. Ce dernier se manifeste par l’émergence d’une curieuse, mais néanmoins toxique vapeur verte, qui n’épargne rien ni personne. Alors que tout semble condamné, Redd, notre héros du jour assisté par Allie, trouve une solution à cette situation tragique : découvrir la mystérieuse amulette royale de Konira. Hélas pour notre duo de choc, la relique est introuvable, jusqu’au jour où notre explorateur tombe par hasard dans un vieux temple en ruines. Il ne lui faudra que peu de temps pour comprendre qu’il s’agit en réalité de l’endroit où se cache le bijou, mais comme vous vous en doutez, ce ne sera pas si simple…

En effet, avant de faire main basse sur la relique et sauver le monde, il vous faudra sortir vivant du temple et ce ne sera pas une mince affaire. Se présentant à l’image d’un dungeon-RPG, Redd propose au joueur d’évoluer dans un lieu unique savamment construit dans le but de lui en faire voir de toutes les couleurs. Doté d’une architecture à trois étages, bourrés de pièges et autres énigmes, le temple se veut être un vrai labyrinthe destiné à vous faire ressentir le doux frisson que peut ressentir un vrai explorateur se trouvant dans un lieu inconnu. Heureusement pour vous, les développeurs ont eu la bonté d’intégrer une map, ce qui évite la tragique rencontre d’une manette avec un mur. L’ambiance qui se dégage du soft tout au long de l’exploration est très intéressante, dans le sens où l’on se sent vraiment piégés dans un lieu confiné et sombre. Merci aux nuances de noir et orange qui contribuent à cet aspect.

Et puisque l’on parle obscurité, notez que votre torche n’est pas infinie, et que tôt ou tard vous vous retrouverez plongés dans le noir, entre deux mygales… Fort heureusement, il est possible d’en prendre une autre accrochée à un mur proche !

Être bien équipé, c’est important

Comme je vous le disais plus tôt, Redd et Allie forment un duo de choc, à l’image d’un Snake guidé par Otacon. La jeune femme s’avère être un soutien indispensable à votre progression et ne pas écouter ses conseils pourrait bien causer votre perte. Car oui, sachez-le : dans Redd The Lost Temple on meurt souvent. C’est à croire que le héros souffre de la maladie des os de verre. Le moindre choc ou monstre entame de façon significative votre barre de vie. Idem si vous faites plus de trois pas dans cette horrible brume verte. Paradoxalement, ceci peut être un défaut comme une qualité, selon que vous soyez casual ou hardcore gamer. Cependant, au fil de l’aventure, vous trouverez différentes armes telles que la dynamite, qui permettront au joueur de se défaire des ennemis ou d’exploser les obstacles. Bien entendu, la présence d’un magasin (dans un temple ?) offre la possibilité d’upgrader ses armes ou d’acheter les items nécessaires à votre survie/progression.

Réalisation, gameplay et durée de vie

Redd The Lost Temple n’a pas volé sa place de deuxième au IGSU. Bénéficiant d’une réalisation soignée, le titre peut se vanter de posséder un style graphique bien à lui, avec de bons effets spéciaux (les explosions entre autres) et une fluidité au service de l’action. Les musiques ne sont pas en reste, puisqu’elles collent parfaitement au thème de l’exploration, sachant se faire discrètes tout en entretenant un certain mystère. Mention spéciale à la bande-son du magasin, sur laquelle votre serviteur s’est surpris à danser. La maniabilité est intuitive et immédiate, mais c’est normal puisqu’elle ne fait appel qu’à peu de boutons : Y pour la map et X pour les armes, votre héros sautant automatiquement. D’ailleurs, ceci peut quelques fois provoquer des situations un peu surréalistes, comme celle où Redd effectue un saut en longueur de plus de 4 mètres !

Hélas, même si l’on prend beaucoup de plaisir avec ce jeu, il n’est pas totalement dépourvu de défauts. La visibilité en premier lieu. Le soft se présentant sous la forme d’un jeu d’action/aventure en 2D vue de dessus, il est impératif de jouer sur un grand écran pour profiter d’une visibilité optimale. Ceux qui, comme moi, possèdent encore une vieille TV cathodique se tueront les yeux pour lire les textes ou déceler les pièges, ce qui sera source de nombreuses morts et d’énervement. Ensuite, Redd The Lost Temple est très court. Il est possible de le boucler en moins de 4 heures, je vous conseille donc des sessions de jeu courtes afin d’entretenir le mystère de ce temple maudit. Remarquez qu’il est possible de choisir entre trois modes de difficulté, histoire de corser le challenge.

Redd : The Lost Temple fait honneur au Indie Games Summer Uprising, prouvant aux yeux de tous l’intérêt d’un tel événement. Réalisation soignée, maniabilité exemplaire et concept intéressant, il a tout d’un grand. Hélas, certains défauts risquent bien d’en rebuter plus d’un, mais à 240 points nous pensons qu’il s’agit d’un risque à prendre. Si par contre vous êtes amateurs de challenge et d’aventure, alors foncez les yeux fermés !

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