Real Steel

Yuke’s, développeurs de nombreux jeux de sports brutaux qu’ils soient estampillés WWE ou UFC, furent chargés de proposer du combat de robot dans cette adaptation du film éponyme qui n’a vraiment pas eu la chance de posséder une belle couverture médiatique avant sa sortie presque « surprise » sur Xbox Live Arcade et PlayStation Network. Et si c’était tout ce qu’il mérite ?
On reprend juste les robots…
Le film de Shawn Levy raconte l’histoire d’un père (Hugh Jackman) ayant abandonné son fils à la naissance et qui va, au fur et à mesure du film, le reconquérir sans le vouloir à l’aide d’une coopération sportive façon « Over the Top » avec Stalonne (remplacez juste le bras de fer par des robots qui se boxent les uns les autres). Cette adaptation vidéoludique ne s’encombre cependant pas d’un scénario ni même d’une logique avec l’oeuvre cinématographique : il y a des robots et de la boxe ? Faisons un jeu de boxe avec des robots. Simple comme bonjour.
Sauf que si sur le papier le concept est attirant, encore faut-il savoir s’y prendre. Les petits gars de Yuke’s n’ont jamais fait de merveilles, mais ils sont tout de même capables de réaliser des jeux très amusant et bien fidèle au sport qu’ils représentent. Seul problème : Real Steel est un jeu de commande, de dernière minute et cela se ressent méchamment tout au long d’une partie. A commencer par les menus, les achievements/trophées et toute la pate visuelle du titre qui est d’un quelconque à faire pâlir une version bêta présentée en salon privé. Rien ne vient titiller la rétine pour plaire dès l’interface. À la place, on a le droit à de gros carrés noirs qui nous expliquent les commandes (entièrement en anglais par ailleurs, peu pratique pour les plus jeunes joueurs) et des passages d’un menu à un autre qui se fait un peu long et d’un simple « clash » d’écran mettant le logo du film en avant. Ennuyant.
Tas de ferraille désuets
Reste donc un jeu de boxe avec des robots. Voilà. On pourrait pratiquement arrêter le test sur cette phrase tant Real Steel est d’un commun, d’un manque d’originalité et d’une platitude sans nom. Vous faites évoluer votre robot dans des matchs très lents, demandant d’alterner intelligemment les contres, les esquives et les frappes. Chaque mouvement utilise l’énergie d’une jauge qui une fois vide, vous paralyse un cours moment. Le temps qu’elle se recharge, vous êtes aussi beaucoup plus lent et faible que d’habitude. On a donc un simple système de « stamina » déjà vue maintes fois dans les jeux de catch, porté sur du 1Vs1 se déroulant sur de très petits rings. Le public alentour crie à répétition, sans aucun effet d’étonnement ni commentateur pour donner la pêche aux actions.
S’il n’y avait pas le son de la tôle qui s’entrechoque, on jurerait que les robots font semblant de se frapper. Excepté dans de très rares vidéos de « finish » ou coups spéciaux, les frappes sont vraiment pataudes et aucune impression de puissance ne se dégage de ces actions. C’est d’autant plus dommage que le concept mérite un bon jeu et que Real Steel a tout de même un bon système d’upgrades. Quoi que…
Paye tes améliorations !
Vous pouvez en effet obtenir de l’argent et des « pièces de rechange » à chaque fin de combat, que ce soit en solo ou sur le Xbox Live. Il n’y a pas de multijoueur local ce qui est d’ailleurs d’une stupidité sans nom… Néanmoins, on trouve un peu d’intérêt dans l’évolution par niveau de son robot et le changement de ses pièces pour l’améliorer dans bien des domaines. La tête, les bras, les poings, les jambes, le buste, tout est paramétrable et même à « colorier » comme on le désire. On peut donc créer le robot de ses rêves, même si les possibilités sont tout de même limitées par le nombre de pièces proposées (une trentaine par membre).
Déjà vendus autour de 10 €, le jeu se paye le luxe de gâcher tout l’intérêt de son système de création et d’upgrade de robot avec du DLC payant et navrant. Via les Microsoft Points ou des €uros bien réels sur le PlayStation Network, vous pouvez acheter directement toutes les améliorations que vous désirez. Cela va d’un simple 2 € à bien plus de sous dépensés encore. Tout cela juste pour tricher ? Le problème, c’est que la volonté de faire dépenser le joueur est très présente. L’évolution en solo est abominablement longue et il faut recommencer et gagner une bonne trentaine de fois le même combat pour espérer avoir assez d’argent à dépenser dans la prochaine amélioration disponible. Sans parler des restrictions de niveaux. En clair, c’est l’arnaque.
Real Steel est un gros ratage, vraiment lent, peu passionnant et gangréné par un système d’évolution très peu logique et privilégiant l’achat de pièces en argent réel (alors que le jeu est déjà à un prix trop excessif pour ce qu’il propose). Seuls les masochistes amoureux de robots, de boxe et d’affrontement de métal y trouveront leur compte. Ils sont trois dans le monde, je crois…

0 réflexion au sujet de « Real Steel »

  1. Haha, en fait ils auraient mieux fait de commander un jeu flash et de payer son affichage sur les espaces pub d’allociné…
    Dans le même genre y’a Tintin en ce moment.
    Vous connaissez des jeux adaptés de films qui sortent au même moment pour profiter de l’effet marketing et qui sont réussis ?

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  2. Oulah, il casse la baraque Les Chroniques de Riddick, le jeu est mieux noté que le film (ptetre que dans couple jeu/film doit toujours y avoir une daube au moins :p) ! Ca me donne envie d’essayer, merci de me l’avoir fait découvrir !

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  3. Le première chose, c’est d’allumer sa console (vérifier qu’elle est bien branchée avant). Ensuite, on allume la manette (ou on la branche, si c’est une filaire) et on cherche dans le menu de la console, le jeu. Dans ce cas, c’est soit sur le PSN, soit sur XLA. Après, faut payer, bien évidemment, puis télécharger/installer le jeu sur sa console. Après, il suffit de lancer le jeu et on peut jouer. Accessoirement, les commandes sont affichées quelque part dans le menu. Mais là, faut chercher c’est un peu plus compliqué…

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