Project Black Sun

Les créateurs de ce jeu, connus sous le nom de Starflower Games, avouent s’être totalement inspirés de Super Metroid. Comment, dans ces conditions, ne pas se pencher sérieusement sur ce jeu, tout nostalgique que nous sommes ? Surtout qu’il y a beaucoup de choses à en dire !

Une difficile entrée en matière

Un joggeur fait tranquillement son exercice matinal quand soudain, ils tombent dans une crevasse et se retrouve au beau milieu de ruines ancestrales. Que fait-il de logique dans ces conditions ? Il sort son pistolet, ce que tout coureur du matin possède évidemment, puis se lance dans l’aventure. Ne cherchez pas vraiment de scénario dans Project Black Sun : l’intérêt n’est que dans le level-design et son gameplay.

On commence donc dans des ruines peu accueillantes. Une statue d’un ange triste nous accueille, sans aucune explication sur sa présence. Premier choc : aucun tutoriel n’est proposé et il faut donc rapidement se débrouiller pour comprendre comme ce monde mystérieux fonctionne. Vous comprenez d’abord très vite que l’ange en question sert de checkpoint. Vous commencez avec deux points de vie, une arme à feu possédant très peu de munitions et devez vous frayer un chemin parmi des chauves-souris à la trajectoire vraiment énervante (il va falloir s’y faire) et de rapides rats de plus ou moins grosse taille.

On avance, on tire, on meurt. On recommence alors, puis on continue de mourir. Parce que cette satanée chauve-souris n’est jamais dans la trajectoire de la balle d’un pistolet lent, aux munitions trop peu nombreuses. Mais aussi parce que chaque saut doit être millimétré et que le danger est partout. En début de partie, pendant trente bonnes minutes, on se force à continuer le jeu. Parce qu‘il ne laisse rien passer, est intransigeant et que par conséquent, on en vient à se convaincre que le level-design est raté et forçant totalement à une certaine difficulté « mécanique » que les développeurs ont programmée ainsi. La mauvaise foi fait des siennes et on est à deux doigts d’exploser la manette (ou le clavier. Un type de contrôle que je ne vous conseille pas d’utiliser, par ailleurs) sur notre écran affichant pourtant de bien jolis pixels.

Persister pour mieux profiter !

Des animations fluides, en une 2D assez jolie et aux environnements dépaysants, voila qui suffit à calmer les pulsions meurtrières des joueurs qui en sont à leur vingtième Game Over et qui n’en peuvent plus de devoir affronter toujours la même chauve-souris au même endroit. Et ces escargots immortels qui longent les plateformes ? Insupportables ! Mais le jeu est beau et on persiste alors, afin d’en découvrir toujours davantage. Grand bien nous fasse.

Car avec de la volonté, on parvient à découvrir quelques zones proposant des upgrades bienvenus. Plus de munitions pour un pistolet de moins en moins contraignant à utiliser, de la vie supplémentaire, des grenades (salvatrices et permettant de débloquer toujours plus de passages secrets). Tous ces objets viennent relancer l’intérêt du jeu et on retrouve effectivement pleinement l’ambiance d’un Super Metroid ou à moindre échelle, d’un Castlevania : la progression. Chaque objet découvert permet de débloquer plus de chemins, de trésors, de mystères. Passionnant.

Difficile et passionnant à la fois

Histoire de bien faire les choses, les petits gars de Starflower Games proposent aussi des boss sacrément abusés : il n’ont généralement qu’une seule faille, à vous de la découvrir avec vos trois ou quatre pauvres points de vie. Vous allez recommencer une bonne centaine de fois, mais cela sera devenu finalement une habitude dans ce Project Black Sun bien difficile à surmonter. Un vrai défi pour tous les types de joueurs qui, evidemment, se retrouvent très fiers d’eux au moindre challenge réussi ! Chaque boss permet par ailleurs de récolter une clé, ouvrant elle aussi d’autres portes salvatrices vers des trésors et upgrades bienvenus. Vers la suite de l’aventure aussi qui, malgré un scénario évidemment sans saveur, se parcoure curieusement avec beaucoup de plaisir.

Project Black Sun est une totale réussite d’un point de vue « dépaysement ». L’expérience de jeu, faite de secrets, de salles à n’en plus finir et d’exploration passionnante est un vrai régal. Ceci est cependant contrebalancé par une difficulté incroyable de violence, avec des passages tellement abusés qu’on en viendrait presque à abandonner la partie. Ce titre n’est pas pour tous les joueurs, loin de là. Il est très joli, le level-design est sympathique, mais il ne laisse rien passer en terme de défis et de Game Over. Vous voilà prévenus !

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