Escape Goat

Une chèvre et une souris vont faire équipe pour s’échapper d’un donjon aux mille pièges et puzzle. Non, sérieusement, c’est le vrai scénario de ce titre signé par le génial créateur de la série des Soulcaster (Ian Stocker / MagicalTimeBean) qui est forcément attendu au tournant. Verdict ?

L’histoire du bouc-émissaire

Jeu de plateforme ou de réflexion ? D’aventure peut-être, voir même de puzzle ? Impossible de vraiment définir Escape Goat dans un genre particulier, tant ce jeu est lui-même complètement en dehors des marges habituelles. Il nous raconte l’histoire d’une chèvre qui va devoir s’échapper d’une prison avec l’aide d’une souris. Pour effectuer cette mission de survie, il faudra parcourir toutes les salles de défis de cette geôle étrange aux pièges de tous les instants. Concept.

64 salles sont proposées, toutes réunies dans une dizaine de zones possédant chacune jusqu’à six salles de défis. On entre donc dans une zone, souvent à thème (mécanique, glace, etc.), pour en affronter les puzzles dangereux et tenter de faire travailler ce cerveau forcément atrophié par les jeux vidéos. Pas facile ! Sorte de Saw machiavélique à chaque piège, Escape Goat met en péril cette petite chèvre rose, toute mignonne, à chaque instant. Elle peut alors sauter, double-sauter, foncer sur des blocs, pour tenter de s’en sortir.

La venue d’une souris pour l’aider à s’échapper ne sera pas de trop. Celle-ci peut être posée au sol, sur un interrupteur par exemple, pour aider à l’ouverture constante d’une certaine porte ou d’un quelconque mécanisme. Elle peut aussi être lancée sur un mur : le rongeur longera alors tous les bords de sa nouvelle plateforme pour en activer tous les interrupteurs inaccessibles par la chèvre.

Autre grand pouvoir (qui implique lui aussi de grandes responsabilités) : la possibilité de voir s’échanger les places entre la souris et la chèvre, à n’importe quel moment. Votre amie amoureuse de fromage vient d’atteindre une zone inaccessible sans petitesse, permettant de continuer l’aventure ? Appuyez sur le bon bouton et voilà que la chèvre se retrouve à la place de la souris et vice-versa. La bonne nouvelle, c’est que votre petite amie (sans idées tendancieuses) n’a pas besoin d’atteindre la porte d’arrivée pour vous suivre. C’est pratique, la téléportation !

La brebis est dans un autre château…

Vous voilà avec tous les codes de gameplay d’Escape Goat : à vous d’en faire quelque chose d’utile et de défier toutes les énigmes qui vous attendent. Certaines sont réellement tordues, frôlent le machiavélisme, mais on ne reste jamais bloqué longtemps. On meurt souvent, on recommence des centaines de fois, mais l’ambiance est telle qu’on y reste assez longtemps pour en voir la fin. 

A chaque fin de stage, vous découvrez une petite brebis (sorte de princesse pour l’esprit dérangé de Ian Stocker) vous racontant une petite morale ou vous expliquant certaines choses sur la vie et le reste. Le jeu est rempli de messages subliminaux adorables et donnant une atmosphère intelligente à un titre qui pourrait pourtant passer comme très nigaud au premier abord.

Escape Goat est bien pensé, travaillé et nul doute que son créateur peut être fier de son bébé. Ses graphismes absolument rétro (façon Commodore 64), son ambiance mystérieuse et loufoque, sa durée de vie de trois bonnes heures et ses musiques enivrantes feront sans aucun doute mouche auprès des amoureux du genre. Néanmoins, cela reste un de ces jeux si particuliers qu’on n’hésite pas à vous recommander d’en essayer la démo avant de l’acheter. Attention, vous allez vite en tomber amoureux !

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