Claustrophilia

Déjà responsable d’iCarus sur iOS et de plusieurs autres petits jeux sur PC, le duo de développeurs Sir-Realism (interviewés au lancement du site) remet le couvert avec ce nouveau projet plein de promesses. Comme le nom l’indique, les claustrophobes feraient bien de s’abstenir…
Six modes de jeux

Le concept est d’une simplicité de compréhension exemplaire. Vous jouez le rôle d’un petit bonhomme sans aucune importance scénaristique, qui évolue dans un niveau totalement vide. Seules les briques qui entourent les limites du stage sont douées d’une certaine intelligence et se mettent à bouger et à resserrer tous les grands espaces de l’endroit. Ou comment prouver en quelques secondes qu’on peut vite se sentir très à l’étroi, aussi grand soit l’environnement ou l’on se trouve, du moment qu’il est mal agencé. Toi, gamin qui ne range pas ta chambre, ce message est pour toi !

Plus sérieusement il va donc falloir réussir à survivre le plus longtemps possible sans se faire écraser par les anciennes extrémités du niveau, des briques qui se font un malin plaisir de ne bouger que lorsque cela ne vous arrange pas du tout. Pour vous aider, vous n’avez que de simples mouvements : aller à gauche, à droite, sauter et faire une roulade. L’intelligence artificielle est sournoise et c’est bien entendu cela qui est si amusant ! Mais la Survie à proprement parlé n’est que le premier mode de jeu proposé : il y en à cinq autres à venir.

A chaque fois que vous réalisez un bon score dans un mode de jeu, vous obtenez quelques bonus. Des personnages supplémentaires (un chat, un « bug », un pirate, un cosmonaute, etc.), des trophées en bronze, en argent ou en or, mais aussi des modes de jeu. Passé le Mode Survie, on découvre le « Wall to Wall » qui consiste à faire le plus de points en allant d’un mur à l’autre. Celui-ci est le moins intéressant de tous car assez obscur dans ses règles de jeu (on ne comprend pas toujours comment les points sont comptés) mais les modes à suivre sont exquis.

On se rapproche…

Alter met en scène les mêmes briques « folles » teintées cette fois d’une texture de feu ou de glace. Une barre de temps vous indique de quelle « texture » vous pouvez peindre les briques que vous touchez, ce qui change donc à chaque fois que la barre revient à zéro. Il est donc question de s’amuser à colorer les briques en changeant d’éléments (le feu ou la glace) toutes les cinq secondes, sans se coincer entre deux d’entre elles. Diabolique !

Repair est plus compliqué et donc, plus amusant. Certaines briques vont tomber littéralement en panne et il faudra les toucher pour les redémarrer. Le but étant évidemment d’en toucher un maximum en une seule vie. Là où ce mode est intelligent c’est que finalement, vous réactivez vos propres bourreaux. Plus vous en activez, plus vous gagnez des points, mais plus vous compliquez la partie. Cela devient vite infernal donc très amusant, même si l’ambiance du niveau est beaucoup moins colorée que celles des autres modes.

Collect reviens aux bases du jeu d’arcade avec beaucoup d’efficacité : les briques se rapprochent, veulent toujours vous écraser, mais la différence est dans votre objectif. Il ne suffit plus de survivre, il faut désormais récupérer un maximum d’épées apparaissant dans le stage à des endroits forcément peu appropriés sur le moment. Enfin, le dernier mode Claustrophied reprend le système de jeu du mode Survie mais ne vous donne des points que lorsque vous êtes entre deux briques prêtes à vous écraser.

La simplicité comme qualité

Soyons honnêtes : en voyant Claustrophilia on se disait clairement que ce n’était qu’un petit jeu, rapidement conçu et basé sur un concept vieux comme le monde. Et bien pas du tout ! Non seulement Claustrophilia est passionnant, se réinvente à chaque mode de jeu, mais en plus il est très complet. Des modes tous différents et au feeling bien particulier côtoient un système de progression bien pensé, des classements en ligne bienvenus et un mode multijoueur en local, pour un amusant rapide de tous les instants.

Chronophage, évidemment, Claustrophilia est de ces titres indispensables qui trainent sur le bureau pour une ou deux petites parties rapides. Un moment de détente claustrophobe, il fallait l’inventer et force est de constater que Sir-Realism fait cela avec brio.

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