5 Jeux de Plateforme pour Noël 2011

Depuis le plombier moustachu jusqu’à un simple petit être de bois, les jeux de plateformes ont beaucoup évolué visuellement mais moins dans leur concepts. Ces cinqs jeux tentent de nous prouver le contraire avec des idées, souvent très originales et risquées mais qui ont réussi à trouver leur public. Un gros jeu, passionnant pour les fans, s’est aussi glissé dans cette sélection. Ne vous inquiétez pas, vous allez vite le retrouver ! En tous les cas, cela nous a fait un grand plaisir de découvrir que même les gros studios n’oubliaient pas d’ou ils venaient…

Blocks That Matter
Développeur : Swing Swing Submarine | Date de Sortie : 12 Mai 2011
Dans un environnement entièrement en 2D, rappelant les jeux de plateformes d’une époque révolue, Blocks That Matter met en scène un petit robot du nom temporaire de Tetrobot. Cette création de deux concepteurs de jeux vidéos, Alexei et Markus (deux références vidéoludiques), va devoir franchir une quarantaine de niveaux pour sauver ses géniteurs capturés par un mystérieux individu. 40 niveaux, tous construits de la même façon. Une entrée, une sortie et entre les deux plusieurs énigmes plus ou moins compliquées. Blocks That Matter fait partie de ces titres qui se destinent clairement à ceux qui aiment réfléchir, sans non plus devoir se creuser la tête des siècles au point d’être bloqués et de ne plus jamais reprendre la manette. Il s’agit ici de poser des blocs efficacement et d’analyser finement l’environnement pour y déceler tous les potentiels pièges et les bons endroits. Il faut aussi faire attention à la façon dont on pose ses blocs, obligatoirement par 4 à chaque fois, pour ne pas les coincer et ainsi ne plus jamais pouvoir les réutiliser. En clair,Blocks That Matter fait travailler les méninges et propose un gameplay très libre malgré la linéarité type des jeux de plateformes. Blocks That Matter est, à chaque seconde de jeu, une énorme preuve d’amour de deux développeurs à tout ce monde vidéoludique que nous connaissons. Reste que l’histoire est assez jolie, mignonne. Une fois les crédits de fin atteints, on a qu’une seule hâte : demander sans cesse aux développeurs de nous fournir une suite le plus tôt possible.


Celestial Mechanica
Développeur : Paul Veer & Roger Hicks | Date de Sortie : 26 juin 2011
Celestial Mechanica vous place dans la peau, ou plutôt dans la carcasse métallique, d’un Celestial. Une race de robot ayant sauvé la Terre en restaurant son équilibre perturbé il y a bien des années et qui a depuis complètement disparu de la circulation. Elle continue à maintenir le calme naturel dans leur forteresse au dessus des nuages appelée Mechanica, faisant presque figure de légende chez les Humains qui n’ont vu aucun habitant de Mechanica depuis des siècles. Vous êtes donc un spécimen rare tombé de la forteresse directement sur Terre et vous allez devoir retourner à Mechanica. À partir de ce point scénaristique, le titre mélange extrêmement habilement plate-forme et puzzle, avec toujours ce désir de redonner au joueur certaines sensations de gameplay venues du passé. Au-delà des aspects purement plate-forme et réflexion se dégage presque un côté exploration à la Castlevania. On passe pas mal de temps à faire des allers-retours dans les différents niveaux pour activer des mécanismes et au final revenir sur nos pas qui ont bien évidemment rencontré bien des embranchements. Loin d’être redondant, ce principe est même excitant tant le Level Design est réussi. Nous tenons donc avec Celestial Mechanica une véritable merveille du jeu indépendant. Ne vous laissez pas intimider par son aspect minimaliste qui n’est pas présent une fois le jeu lancé. Il faut vraiment tenter l’aventure pour ouvrir grand les yeux à chaque instant, ébloui par la beauté artistique et le talent purement technique d’un duo de noms prestigieux du milieu indépendant.


OIO
Développeur : Uncanny Games | Date de Sortie : 23 Septembre 2011
Notre héros est un petit être de bois qui, éclairé par des rayons d’un soleil salvateur, revient à la vie après un sommeil long et profond. Il découvre alors ses congèneres toujours pétrifié et entreprent de les sauver en partant à l’aventure, seul. Une entière civilisation est alors entre les pattes pleines d’échardes de cette mascotte adorable. OIO, c’est son nom supposé par son faciès original, va parcourir 12 niveaux remplis de plateformes, de puzzles et de surprisesLe rythme est plutôt bon au travers de cette douzaine de niveaux qui alternent très bien entre de longues et passionnantes phases de plateforme (surtout grace à une physique du personnage très bien réalisée) et des phases de reflexion plus intenses mais aussi plus courtes, jamais trop ennuyantes. A vrai dire, impossible de trouver le temps longdans OIO tant ce rythme est réellement gérée d’une main de maitre. OIO est porté par un level-design peu complexe à jouer, mais dont on saluera les graphismes absolument somptueux. Passant d’un univers boisé à une obscurité effrayante, pour finir dans des niveaux très métalliques et une ravissante sortie en plein-air, le jeu propose un dépaysement total et là aussi jamais redondant. OIO est magnifique, tout en 2D soignée et bien mise en scène tout au long de la partie. On lui ajoute une ambiance très poétique, un level-design sympathique, des idées de gameplay très amusantes et on obtient evidemment un titre de très grande qualité. Uncanny Games vient clairement de gagner sa place dans la très courte listes des studios indépendants à surveiller désormais avec beaucoup de vigilance.Donnez leur les moyens de leurs ambitions et nul doute qu’ils seraont capable de faire des miracles.


onEye
Développeur : Gromy | Date de Sortie : 30 Juin 2011
Vert et rond, l’ersatz d’alien que l’on contrôle n’a pas vraiment de charisme ni un réel potentiel pour devenir un emblème du jeu indépendant, mais il est assez accrocheur pour plaire au plus grand nombre. En début de jeu, on ne s’aperçoit pas encore de sa belle couleur verdâtre : le premier niveau est en noir et blanc, aux fortes inspirations de Braid dans la construction et de Limbo dans ses teintes. On avance tout droit en tentant de ne pas se faire toucher par les ennemis environnants et une fois la porte atteinte, le jeu commence réellement. Si le joueur peine à comprendre, lors des premières minutes, ce qu’il doit faire à travers toutes ces salles à parcourir, le jeu se débloque au fur et à mesure et devient réellement passionnant. Ceci est surtout dû à un level-design de qualité. One Eye Adventure est frais, visuellement très attrayant et réussi donc facilement à accrocher malgré tous les défauts de débutant qu’il comporte. On sent que les épisodes suivants vont devoir beaucoup s’améliorer pour convaincre les joueurs sur la longueur, mais ce premier jet n’en est pas moins très amusant à parcourir. Il nous montre tout le talent de Gromy qui, alloué à quelques bonnes personnes et/ou avec toujours plus d’entrainement pourrait bien faire des miracles. C’est vendu à moins de 3€, c’est riche en idées de qualité et en toute sincérité, on le conseille impérativement à tous les amoureux de Castlevania-like mignons et accessibles.


Sonic Generations
Développeur : Sega | Éditeur : Sega | Date de Sortie : 01 Novembre 2011
La Sonic Team voulait faire les choses en grand, avec classe, pour satisfaire tous les fans (nostalgiques comme les plus jeunes) de ce hérisson bleu qui parle à tous, même à ceux qui n’y connaissent absolument rien en jeu vidéo. Sonic Generations possède un concept assez simple : réunir l’ancien Sonic 2D et le nouveau Sonic “cool” que l’on connait depuis Sonic Adventure, dans une seule épopée scénarisée et doublée par les voix françaises du dessin-animé Sonic-X. On a alors le droit à une dizaine de mondes, chacun tiré d’un jeu en particulier et revisité en deux niveaux distincts : l’un en vue 2,5D (pour l’aspect rétro) et l’autre en 3D (plus moderne). Le jeu est beau, la bande-son est terriblement réussie, le scénario est très drôle et jamais contraignant, seuls quelques bugs viennent gêner la progression sans jamais remettre violemment en cause l’accessibilité de ce titre. Tous les amis et ennemis de Sonic ont été kidnappés par une force mystérieuse qui semble mélanger deux époques en une seule. Il va alors falloir traverser les niveaux pour découvrir des Chaos Emerald et tous les réunir afin d’affronter la menace dans un duel final détonnant. La force de l’amitié est plus forte que tout, vous devriez le savoir si vous lisez du manga ! Aseptisé, clairement destiné aux plus jeunes, le scénario de Sonic Generations amusera les vieux briscards avec ses clichés et ses rebondissements scénaristiques prévisibles (mais jamais décevants). En cette fin d’année, être invité à l’anniversaire de Sonic est donc un vrai honneur avec, enfin, un titre à la hauteur de la popularité de la mascotte. Ce n’est pas non plus le jeu du siècle, mais cela fait du bien de voir qu’une recette que l’on croyait encore récemment totalement épuisée peut encore fonctionner avec beaucoup d’efficacité. Comment ? Avec un peu de talent, mais surtout, une volonté franche de bien faire les choses et de proposer un produit de qualité, pour marquer le coup. Espérons que désormais, ce soit l’anniversaire du hérisson à chacun de ces nouveaux titres. Avons-nous raison d’y croire ? Réponse au prochain jeu !

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