The Fall of Gods

Je ne sais pas si nos lecteurs le savent, mais tester un RPG est quelque chose de vraiment difficile pour un testeur. Tout d’abord en terme de temps, puisque critiquer un jeu du genre nécessite d’y avoir joué au moins une bonne dizaine d’heures, mais aussi parce que la tentation de faire la comparaison avec un aîné (Final Fantasy, Draquon Quest, etc…) est très forte. Mais rassurez-vous, car après avoir surmonté toutes ces difficultés, je suis en mesure de vous présenter le test de The Fall of Gods, un titre indépendant des plus étonnant (et en plus, je fais des rimes).

Et Dieu créa la Terre

Les exemples nous le prouvent, l’histoire est l’élément clé de tout bon RPG. Négliger cette dernière revient à se tirer une balle dans le pied, et l’immersion du joueur dans un univers enchanteur en prend un sacré coup. Bon point pour The Fall of Gods à ce niveau-là, puisque même si son histoire n’est pas digne de Dallas, elle n’en demeure pas moins convaincante et c’est avec plaisir que l’on se prend au jeu. Jugez plutôt. En des temps immémoriaux, plusieurs Dieux décidèrent de créer un monde.

Certains se chargèrent du relief, d’autres du jour et de la nuit, et même des formes de vie. Mais parmi eux, une déesse nommée Ester se mit en tête de créer une étrange créature nommée l’Homme. Elle lui octroya des pouvoirs similaires à ceux des Dieux, et provoqua la colère de ces derniers qui ne supportaient pas qu’une petite espèce telle que la nôtre soit leur équivalent. S’ensuivit un conflit entre les divinités, auquel les hommes prirent part à l’aide de la magie, et tout cela se termina par la défaite des Dieux qui perdirent une grande partie de leurs fantastiques pouvoirs.

Bien des siècles plus tard, Heric, un jeune homme fêtant son 16e anniversaire, part en forêt à la recherche de champignons. S’il y a des façons bien plus festives de célébrer cet évènement, le tout va très vite s’arranger lorsque notre héros tombe sur une stèle au pied d’un arbre portant cette étrange inscription : « from the darkness shall rise the light, from the light shall rise the darkness ». À peine a-t-il lu cette dernière qu’Ester en personne apparait devant lui, l’informant que les ténèbres avancent à grands pas sur le monde, et qu’il faut à tout prix retrouver quatre artefacts mystiques. Ainsi débute l’aventure.

Comme vous pouvez le constater comme des grands, le background de cet indie game est particulièrement recherché, surtout pour un titre sorti sur le XBLIG, plate-forme ne brillant pas forcément pour la qualité de ses produits.

RPG mon amour

Après ce (très) long paragraphe consacré à l’histoire de The Fall of Gods, il est grand temps d’entrer dans le vif du sujet et de critiquer l’ensemble de ce titre disponible à 240 points. Alors, par où commencer ? Par l’identité visuelle, ça vous va ? Si vous parcourez quelque peu le Net et que vous êtes au courant des news concernant le monde de l’indépendant, vous êtes sûrement tombés sur des screens et des vidéos du soft, ou du moins je l’espère, car nous pourrons discuter en connaissance de cause.

Pour revenir à nos moutons, le graphisme de The Fall of Gods est particulièrement soigné, très détaillé et possède un petit air de 16-bits fort agréable pour les vieux dinosaures que nous sommes. Mais là où le titre innove, c’est dans cette caméra aérienne très éloignée, renforçant le sentiment d’immensité des environnements parcourus. Si l’on y regarde de plus près, on jugerait que le soft fut développé sous RPG Maker, mais ce n’est pas un reproche, loin de là.

Ensuite, concernant la partie sonore, le titre n’a rien à envier aux autres indie games, je dirai même qu’il se situe parmi les meilleurs d’entre eux. Qu’est-ce qui me rend si sûr de moi ? Des musiques composées avec des instruments tels que des violons, ou du piano. Il en résulte des airs réellement épiques, qui plonge le joueur directement dans l’action et souligne le travail réalisé. Mais le graphisme et la musique sont certes des éléments importants, mais le joueur est plutôt passif à leur égard. Qu’en est-il de la jouabilité ou des combats, éléments demandant une intervention de la part du gamer ?

Concernant la première, The Fall of Gods reprend le système d’un certain Secret of Mana, notamment pour la sélection des objets. Pour les profanes, comprenez par là qu’une pression sur une simple touche provoque l’apparition d’un menu circulaire à l’écran, et l’on choisit son arme à l’aide du stick. Une fois le choix effectué, on affecte l’objet à une touche et en avant pour le combat !  En parlant de ces derniers, ils se jouent en temps réel, classifiant du même coup le titre dans la catégorie des Action-RPG. Si au tout début de l’aventure ils sont d’une simplicité déconcertante, le tout se corse par la suite et l’utilisation de sorts particulièrement destructeurs est vivement recommandée.

La déchéance des Dieux

Comme d’habitude, je vais clôturer ce test en passant au crible les différents défauts du jeu, qui pour une fois ne sont pas très importants. Je m’adresse en premier lieu aux allergiques de la langue Shakespeare, qui peuvent d’or et déjà passer leur chemin ou s’acheter un dictionnaire en toute urgence, le soft étant entièrement en anglais. Ensuite, on pourrait pester sur la caméra, qui même si elle procure un sentiment d’immensité fait perdre quelques fois un peu de visibilité à l’ensemble, avec certains éléments clés tout simplement trop petits. Enfin, s’il fallait trouver un troisième défaut, je citerais la durée de vie qui ne dépasse pas 10 heures, ce qui fait très court pour les amateurs du genre.

En conclusion, The Fall of Gods est un Action-RPG old-school qui fait honneur au XBLIG en manque de bons titres ces derniers temps. Fort d’une réalisation soignée, d’une bonne jouabilité et de musiques magistrales, le titre propose hélas une aventure bien trop courte. Mais il est clair que pour 240 points nous en avons largement pour notre argent !

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