5 Jeux choisis par Swing Swing Submarine pour Noël 2011

Aujourd’hui nous entamons notre petite liste de développeurs indépendants qui se sont prêtés au jeu du Top 5 pour cette fin d’année. Très occupés avec leur propre Calendrier de l’Avent, nos amis de Swing Swing Submarine, William et Guillaume, responsables de l’excellent Blocks That Matter, reviennent sur un Noël riche en jeu et en diversité. La preuve…


Jamestown
Développeur : Final Form Games | Date de Sortie : 08 Juin 2011
On adore ce shooter spatial 2D vu de dessus tout droit sorti d’une borne d’arcade des années 90. Avec ses gros pixels qui tachent l’écran, ses sprites énormes, et les projectiles recouvrant parfois l’écran tout entier. Détrompez-vous, Jamestown n’est pas qu’un hommage vibrant à la bonne vieille 2D, il innove aussi par sa mécanique de combo.
Aux commandes de votre vaisseau, canarder les ennemis fera monter une jauge de “Vault” en récupérant les boulons laissés par les ennemis déchus. Une fois la jauge remplie, vous pourrez déclencher votre Vault qui rendra vos missiles plus forts… mais cette jauge descend inéluctablement, à moins que vous ne collectiez régulièrement des “boulons”. Plus vous arrivez à maintenir ce “Vault” actif, plus vous ferez de points lorsque là jauge ce videra complètement. Bien sûr, se faire toucher par un ennemi en mode “Vault” cassera votre combo, et vous fera perdre une vie ou vous mènera au game over. Dès lors la mécanique de “Vault” maitrisée, vous aurez un malin plaisir à apprendre par coeur la disposition des ennemis de la dizaine de niveaux contenus dans le jeu, pour maximiser les déclenchements de Vault… Mais aussi pour arriver en fin de niveau avec une barre toute prête, pour affronter le Boss géant qui vous y attend. Quoi ?! Une dizaine de niveaux ? Oui, mais la difficulté est savamment dosée, et pour ouvrir les niveaux avancés, il vous faudra rejouer les précédents niveaux dans une difficulté plus élevée (avec majoritairement plus d’ennemis).
On passera sur le scénario qui tente de transposer l’histoire de la ville américaine de Jamestown dans un shooter se déroulant sur Mars. Le jeu est jouable jusqu’à 4 sur le même écran. Je pense qu’il vaut mieux jouer à 2 maximums à Jamestown, sous peine de se retrouver avec un jeu trop facile et qui se termine trop vite. Jouer à 2 permet d’avoir un filet de secours, car quand l’un des vaisseaux est détruit, l’autre doit survivre pendant un petit moment tout seul avant que son compagnon revienne. Bref, un jeu qu’il est bien, à retrouver sur Steam pour moins de 10 euros.


Portal 2
Développeur : Valve | Date de Sortie : 19 avril 2011
Portal 2 est… la suite du jeu le plus original qu’ait pu développer Valve. Le joueur incarne un sujet d’expérimentation devant s’extirper d’une succession de salles de tests en usant et abusant de la seule arme du jeu : le portal Gun. Le tout en 3D et en vue subjective (FPS), Valve oblige. Le Portal Gun autorise le joueur à ouvrir 2 portes sur des surfaces compatibles, permettant de transférer des objets ou corps à travers ses portes. Avec quelques nuances quantiques puisqu’un objet lancé dans un portail ressortira depuis l’autre avec une vitesse et un angle conservé.
Ce deuxième opus apporte toutefois de nouvelles mécaniques de jeu, avec des nouveaux éléments à faire passer à travers ces portails. Un de ces éléments, divulgué dès la pochette du jeu, est la peinture. Vous allez ainsi pouvoir repeindre certains murs grâce à l’usage de la peinture et de portails bien placés, pour ensuite pouvoir utiliser les propriétés des différentes peintures à votre avantage (peinture rebondissante, etc).
Le jeu possède aussi tout un pan scénaristique qui vous permettra d’en apprendre plus sur Aperture Science, la société à l’origine de ces tests que vous subissez depuis le premier opus. Même si une partie de ce scénario semble fortement inspiré d’un autre gros jeu sorti quelques années auparavant, on ne peut pas en vouloir. L’humour du premier épisode se retrouve ici aussi, peut-être un peu plus potache, mais ça nous fait toujours autant marrer. Le jeu se laisse déguster sur la dizaine d’heures lors desquelles vous passerez sûrement de bons moments. Sans compter le mode coopératif qui pourra allonger cette durée déjà conséquente. Vous en aurez pour vos 30 euros.


Rayman Origins
Développeur : Ubisoft | Date de Sortie : 24 Novembre 2011
J’ai découvert Rayman sur Playstation 1, sur le tard. Déjà à l’époque, le jeu était un jeu 2D qui côtoyait les grosses productions 3D (Ridge Racer, Wipeout). Rayman faisait certes de la 2D, mais de la 2D innovante pour son époque : on avait le droit à des animations très fluides grâce à l’anatomie avantageuse et démembrée de Rayman.
L’histoire semble se répéter. Rayman Origins revient avec de la 2D que je qualifierais une fois de plus d’innovante. Innovante sur les animations des personnages, innovante sur la conception des décors. Des outils sont développés pour permettre aux artistes de s’exprimer avec le moins de contraintes possible. Ubi|Art Framework semble avoir tenu ses promesses puisque le jeu est un régal pour les papilles rétiniennes et auditives.
Ce jeu n’est pas que beau et doté de musiques entraînantes… non, y’a du gameplay dedans, plein. Du gameplay servi par un level design assez ingénieux. Ainsi, les pouvoirs de Rayman sont acquis en plein milieu de niveau, de manière très fluide, vous permettant de vous y adonner instantanément. Les pouvoirs sont aussi bien mieux utilisés que dans le premier Rayman, dans des situations assez variées. Le jeu est même jouable en coopération jusqu’à 4. Même si je préfère l’expérience solo, ce multi est l’occasion de baffer ses potes dans la joie et la bonne humeur.
On pourra reprocher au jeu d’avoir un contrôle du personnage qui demandera un petit temps d’adaptation, mais on apprend vite que la touche de course est primordiale et on a de moins en moins de mal à faire du “parkour” à travers les niveaux (certains niveaux vous rappellerons Super Meat Boy mélangé à du Sonic). En plus, le jeu est proposé à 40€ sur Xbox/PS3, et 30€ sur Wii ?! Comment résister.


Sequence
Développeur : Iridium Studios | Date de Sortie : 05 Octobre 2011
À Swing Swing Submarine, on aime bien les mash-ups. Mélanger Mario et Tetris, ou encore God of War et un Game & Watch nous fait bien rire. Alors quand on voit un jeu mélangeant des combats RPG et Rockband, cela attise notre curiosité ! Et le résultat est plus que convaincant.
Le joueur dispose de 3 “panneaux” qui seraient autant “de partitions” d’instruments dans Rockdband. Sauf qu’ici point de batterie, de guitare ou de basse, mais de l’attaque, de la défense et de la magie. Comme le joueur est seul face à son opposant (on ne joue pas à 3), toute l’astuce est de switcher de panneaux et de valider les “notes” qui tombent du ciel comme dans un Dance Dance Revolution. Les notes n’affluent pas continuellement, mais par intermittence, il faut donc rester vigilant et choisir judicieusement le panneau à jouer. Vaut-il mieux remplir sa magie, quitte à se prendre une petite attaque de l’adversaire, ou alors tenter cette attaque qui semble être dure à placer ? Car plus la séquence à “jouer” est dure, plus les effets associés (défense, attaque, magie) sont importants.
Qui dit jeu de rythme musical dit… musique ! Séquence possède de bonnes pistes musicales, pas trop saoulantes quand elles sont jouées encore et encore. Mention spéciale au doublage des protagonistes du jeu, très professionnels. Le jeu est jouable au clavier, à la manette, et même avec une guitare ou un tapis de dance (sur Xbox seulement pour le moment). À moins de ne pas aimer les jeux de rythme, mâtiné de RPG (avec une gestion d’inventaire à certains moments), pour pas cher (4 euros), je vois pas ce qu’on peut risquer avec Séquence.


The Binding of Isaac
Développeur : Edmund McMillen et Florian Himsl | Date de Sortie : 28 Septembre 2011
The Binding of Isaac est le genre de jeu qui s’insinue dans votre esprit. Une fois qu’on tombe dedans on ne pense plus qu’à ça. Pourquoi ? Parce que le jeu possède des règles de jeu assez fortes. Jugez plutôt : vous jouez le petit Isaac qui doit survivre avec une seule et unique barre de vie dans les sous-terrains de sa maison. Il faudra survivre aux myriades de monstres dans une succession de salles à écrans fixes dans une représentation vue du dessus Zelda-esque (en 2D donc). L’agencement des salles et leur contenu (monstres et objets) sont générés aléatoirement lors de votre arrivée dans un sous-sol. Vous devrez utiliser au mieux les innombrables objets que vous serez amené à collecter pour battre le plus efficacement les monstres afin de préserver vos points de vie.
Chaque sous-basement se termine par l’affrontement d’un Boss (lui aussi choisit aléatoirement dans le bestiaire)Que ce soit les ennemis “de base” ou les Boss, vous devrez repérer leurs patterns et utiliser vos seules armes : les larmes de vos yeux, en guise de balles. Très vite, un sentiment d’oppression se fait ressentir, tout d’abord parce qu’on croise des ennemies de plus en plus tordus. Mais aussi et surtout, car vous ne savez pas ce sur quoi vous allez tomber au coin de la prochaine salle… et que votre barre de vie unique pourrait bien en pâtir. Il y a clairement une partie d’apprentissage où l’on meurt parce qu’on a rencontré un type d’ennemi pour la première fois, qu’on a paniqué, et qu’on est mort plus ou moins bêtement. Il n’est alors pas aisé d’atteindre le Boss de fin du jeu.
Ajoutez à cela un aspect collectionnite d’objets tous plus fous les uns que les autres (serviette hygiénique de maman, cintre) aux pouvoirs plus ou moins loufoques (cadence de tir plus élevée, trajectoire sinusoïdale, etc), et vous obtenez un jeu auquel on joue pour débloquer de plus en plus d’items. Le jeu souffre bien de quelques défauts, notamment du fait de son aspect “généré aléatoirement”, qui fait qu’une partie peu aller de la promenade de santé à un enfer, faute d’avoir trouvé de bonnes améliorations. On pourra également reprocher au jeu d’être un d’utiliser Flash, et de ce fait de demander un PC assez puissant pour afficher des décors pas si chargés que ça. Pour 5 euros, on passera allégrement sur ces quelques défauts pour se concentrer sur cette expérience complètement barrée.

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