5 Jeux choisis par One Life Remains pour Noël 2011

Nous connaissons tous un ami qui sait nous étonner à chaque discussion. Il connait toujours des choses dont vous n’avez jamais entendu parler et en discute avec vous de façon passionnante et ouverte d’esprit. C’est un peu l’impression que l’on a lorsqu’on lit le Top 5 très atypique et plein de bonnes découvertes de One Life Remains. Ce regroupement de talents continue de nous surprendre d’ailleurs avec leur dernier jeu en date : Super Tiny Leap. Vous saurez au moins à quoi vous essayer après cette sélection de grande classe !

Fotonica
Développeur : Santa Regione | Date de Sortie : 17 Juillet 2011
Un gameplay exigeant et simple à la fois, sorte de mix entre Canabalt et Mirror’s Edge. Un univers graphique à la fois épuré et stroboscopique. Une bande-son sublime, associée à des effets spéciaux qui vous font vibrer jusqu’aux tréfonds de la moelle épinière. Le jeu de Santa Ragione mérite bien plus d’attention qu’il n’en a reçu jusqu’à aujourd’hui. La faute sans doute à une courbe de difficulté bien raide en début de partie, derrière laquelle se cache pourtant l’un des meilleurs trips sous acide de cette année. Si vous voulez aider un studio indé, un vrai, italien qui plus est (c’est rare !), le jeu est dispo ici, en mode « Pay What You Want » qui plus est.

Antimatiere
Développeur : ENJMIN | Date de Sortie : 02 Février 2011
Il paraît qu’en 2012, la mode sera aux First Person Puzzle. Les conditions ambiantes devraient donc être optimales, si l’équipe derrière le puissant Antimatière décidait de sortir leur jeu en version finale. Quoiqu’il en soit, vous pouvez d’ores et déjà vous ruer sur Kongregate pour essayer la démo du jeu et découvrir ce qui fait de ce soft une expérience si spéciale : dans Antimatière, vous pouvez déplacer la matière, ou plus précisément, déplacer l’emplacement de chaque texture. Ce qui vous permet, léger détail, de modifier du même coup les propriétés de l’espace qui vous entoure. Quelques exemples retenus de mémoire : la possibilité de changer la place des fenêtres et des portes, de remplacer le sol par de l’eau ou encore de reconstituer des machines désassemblées. Sans nul doute la démo la plus marquante de l’année, à notre humble avis.

JOUST
Développeur : Die Gute Fabrik | Date de Sortie :
Créé par le Copenhaguen Collective lors de la précédente Global Game Jam, JOUST est « le meilleur jeu créé ces 10 dernières années » d’après André (ndlr : un des développeurs du collectif One Life Remains). Le genre de déclaration enflammée qui donne pas mal d’indices sur la claque ludique que nous avons éprouvé en essayant ce jeu vidéo … sans vidéo. Le principe est diaboliquement simple : on vous confie un Playstation Move, que vous devez à tout prix éviter de bouger trop brusquement sous peine d’être éliminé. Bien évidemment, les autres joueurs ne se priveront pas de vous chahuter, tout en cherchant à préserver leur PS Move des attaques adversaires. Pour corser le tout, l’ensemble est synchronisé sur un morceau de Jean Sebastien Bach. Quand le morceau est lu lentement, il faut faire très attention, car à la moindre secousse, on risque d’être éliminé. En revanche, lorsque la musique accélère, on peut se permettre d’aller beaucoup plus vite et il faudra bousculer vigoureusement ses adversaires pour les éliminer. Extrêmement addictif et simple, JOUST peut se jouer à peu près n’importe où, y compris dans la rue, puisqu’il ne nécessite pas d’écran. A ce jour, il n’a qu’un seul défaut : celui de n’être pas encore commercialisé. En revanche, le jeu tourne pas mal sur les festivals indés, ce qui laisse pas mal d’opportunités pour s’y essayer.

Dark Souls
Développeur : From Software | Date de Sortie : 07 Octobre 2011
Dark Souls fait partie de ces rares jeux capables de nous faire aimer la difficulté pour ce qu’elle est et non pour la carotte qui nous attend au bout du couloir. On sue, on souffre, on rage, on pleure des larmes et du sang, mais on jubile aussi au moindre monstre tué, au moindre objet magique ramassé, au moindre point de caractéristique gagné. Dur, sévère et même impitoyable, le jeu ne fait aucune concession au joueur, redonnant du même coup à la notion de challenge une saveur qu’on croyait disparue. Paradoxe étonnant, le joueur, véritable âme en peine incarnée dans une maigre carcasse, se sent soudain étonnamment vivant. Voilà pourquoi, à notre avis, Dark Souls fait partie des jeux véritablement marquants de cette année 2011. Non seulement parce qu’on n’en sort pas indemne, mais parce que grâce à lui, on se souvient soudainement de l’immense fragilité des choses. De retour de Dark Souls, on se sent douloureusement vivant. Un peu comme si, pour quelques temps, nous reprenions possession de notre humanité perdue…

Loop Raccord
Développeur : Plural Games | Date de Sortie : 29 Septembre 2011
Que ce soit le cinéma, la bande-dessinée, le milieu arty, le roman contemporain, la musique ou les sciences humaines : tout le monde aujourd’hui a quelque chose à dire sur le jeu vidéo. Mais si le monde ne se prive pas pour utiliser, recycler, triturer ou commenter le jeu vidéo, l’inverse est beaucoup moins fréquent. Rares sont les jeux vidéo à jeter un regard sur les autres médias. Et plus rares encore ceux qui permettent de le faire par le biais du gameplay. Loop Raccord fait partie de cette catégorie. Conçu par par Nicolai Tronshinsky, ce jeu a la particularité remarquable d’utiliser des extraits de vidéo d’archive comme élément de gameplay. Le joueur a pour objectif de créer des raccords de mouvements entre une série d’anciennes vidéos, vidéos qu’il peut faire avancer et revenir en arrière, mettre sur pause et relancer. L’expérience est d’autant plus particulière qu’aucune de ces vidéos n’entretient de lien thématique avec les autres, faisant du raccord de mouvement le seul et unique moyen de créer un semblant de cohérence. Pour ne rien gâcher, le jeu est incroyablement difficile et peu permissive. De quoi prédire quelques bonnes crises de nerfs pour les curieux qui s’aventureront à essayer ce titre vraiment radical.

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