Swift Stitch

Sohpie Houlden, artiste plutôt habituée à des productions colorées, nous propose aujourd’hui un titre totalement épuré, proposant le strict minimum graphique, mais qui a toutefois bien des choses originales à proposer. Découvrons cela ensemble avec, s’il vous plait, aucun a priori. Vous allez être surpris, je vous le garantis !

Si vous avez aimé TRON…

En mode Fil de Fer, vous contrôlez un vaisseau devant aller d’un point A à un point B sans se prendre le premier mur venu. « Controler » est un grand mot, puisque vous n’avez pas beaucoup de possibilité de jeu : votre « triangle » avance tout seul en ligne droite et seule une pression sur le clic gauche de votre souris le fait changer de trajectoire. Une seule trajectoire est disponible à la fois : si vous commencez avec une trajectoire fixée à gauche, vous irez toujours à gauche en cliquant et tout droit en relâchant le bouton. C’est là que le gameplay devient démoniaque.

Pas le droit à l’erreur ! Un mauvais clic et vous vous retrouvez droit dans le mur. Mais compliquons la recette de base : des « portes » (simples traits de couleurs) sont positionnées sur les quarante-deux parcours proposés et permettent de changer quelque peu la donne point de vue gameplay. Portes bleues et rouges changeant la trajectoire vers la gauche ou la droite. Les portes vertes rendent fou votre triangle qui bouge alors en rond (ce qui est volontairement incontrôlable et rend la partie magnifiquement difficile) et au final, toutes ces idées de gameplay se suivent pour proposer des labyrinthes diaboliques.

Difficile et savoureux

Swift Stitch est génial dans son concept, surtout parce qu’il prouve si besoin est qu’il est possible de passer des heures sur un jeu graphiquement peu recherché et sans aucune atmosphère particulière, seulement grace à un gameplay réussi. Mieux encore, il propose une bonne durée de vie ! 42 niveaux sont proposés, qu’il va falloir finir dans tous les modes de vitesse. Le jeu est bloqué en puissance 4 de rapidité au lancement de la partie : je vous mets au défi de le terminer en puissance 7.

On nous propose aussi un mode de jeu en une seule vie (demandant de terminer un maximum de niveaux à la chaîne sans perdre une seule fois) et un système d’enchainement de niveaux par portails interposés, qui à chaque passage augmente de vitesse (de façon très rapide, attention donc). En clair, c’est assez complet. On est loin du simple « jeu-concept » vite parcouru et pourvu qu’on accroche, Swift Stitch propose tout de même plusieurs heures d’arrachage de cheveux et d’écrasement frénétique d’une souris qui forcément « ne fait pas ce qu’on lui demande ». Clairement l’exemple typique des mauvais joueurs ! Assumons ensemble…

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