Red Orchestra 2 – Heroes of Stalingrad

La bataille de Stalingrad est l’univers choisi par les développeurs de Red Orchestra, Tripwire Interactive, pour nous plonger dans une guerre opposant deux camps féroces. Une bonne idée, surtout quand on propose un gameplay aussi spécifique, complexe et finalement, pas du tout dédié à tous les joueurs. Amis du frag bien mérité, voici votre jeu !

Ville historique

Vous n’êtes pas sans savoir, si vous n’avez pas séché les cours d’Histoire étant jeunes, que Stalingrad est une ville russe ayant été le théâtre d’une énorme confrontation entre les forces de l’URSS et le Troisième Reich du 17 juillet 1942 au 2 février 1943. On en a eu un petit aperçu avec des titres comme Call of Duty 2 ou d’autres jeux encore plus hollywoodiens, mais rares sont les points de vue intéressants, réalistes.

Si Jean Jacques Annaud nous avait convaincus avec son Stalingard cinématographique, il aura fallu attendre le premier Red Orchestra de Tripwire pour avoir le droit à quelque chose de censé et d’honnête sur le sujet. Cela restait du frag en multijoueur et un solo « tutorial », mais l’ambiance était telle qu’on s’y croyait. Sans compter sur le réalisme des actions, l’un des points forts de la saga.

Red Orchestra 2 bénéficie de ce même souci du détail et après un long tutorial en camp d’entrainement puis une petite vidéo nous rappelant les faits historiques du moment, on nous plonge directement des affrontements en solo contre des bots vraiment nerveux. Votre équipe possède une intelligence artificielle crétine, mais en face, quand ils veulent vous tuer, ils ne vous ratent pas. On découvre alors, dans ce mode solo, les ficelles d’un jeu bien complexe. Il faut se planque, foncer, s’infiltrer d’un mur à l’autre d’une bâtisse, espérer que l’ennemi ne vous a pas vu, faire preuve d’intelligence pour contourner ses cibles. C’est très dur, vous voilà prévenus !

En solo, sincèrement, inutile d’espérer beaucoup de sensations si ce n’est celle d’un dégout total pour le gameplay du jeu. Un dégout qu’il est bien préférable d’éviter, tant en multijoueur il en est tout autrement. Red Orchestra 2 possède un mode solo raté, archaïque, mal fagoté, enchainant les batailles multijoueurs contre des bots stupides. Oublions là.

Un multi pour confirmés

Passons directement à la chose qui nous intéresse curieusement le plus, nous qui sommes pourtant habitués à mettre en avant de bons scénarios vidéoludiques : le multijoueur. Sans réel contexte scénaristique, mais toujours avec une volonté d’accrocher fidèlement aux vérités historiques, les affrontements proposés sont surtout des prises de territoire. On travaille alors évidemment en équipe et on retrouve exactement la même recette qu’en solo sauf qu’évidemment, à plusieurs, c’est bien plus magique.

Terriblement dur, demandant pas mal d’entrainement, le multijoueur de Red Orchestra 2 saura donner de grands moments de gloire à ceux qui sauront le maitriser. Pour cela il va falloir beaucoup d’heures d’entrainement, de batailles perdues et d’humiliation puisqu’en face, on ne rigole pas. Maitres du frags, anciens joueurs du tout premier Red Orchestra depuis sa sortie, les joueurs se font plaisir et pas un serveur ne manque de véritables prodiges du clavier et de la souris. Amateurs du multijoueur de Call of Duty, vous êtes ici dans la cour des très grands et allez vraiment vous y casser les dents. Au point de ne plus y revenir ? C’est bien le problème.

Tant il est complexe à prendre en main, Red Orchestra 2 ne se destine absolument qu’aux grands habitués du genre qui trouvent tous les FPS guerriers du moment bien trop faciles. Les autres, même les confirmés qui ne recherchent pourtant pas trop le scoring, privilégiant davantage les expériences fun, pourraient tomber de haut et trouver Red Orchestra 2 vraiment ennuyant. La faute à un développement réellement axé sur un multijoueur seulement destiné aux grands érudits.

Mais finalement, n’est-ce pas une bonne chose que cela ? Les « érudits » précités ont-ils de quoi s’amuser sur les jeux d’aujourd’hui qui se simplifient de plus en plus ? Red Orchestra 2 est le Call of Duty des vieux de la vieille, qui aimeront retrouver leur chère (et mille fois utilisée) Seconde Guerre mondiale avec un gameplay furieusement « Pciste » et qu’ils adoreront apprendre à maitriser. Ils seront en marge, sur des serveurs forcément jamais trop surchargés, mais il s’y plairont d’autant plus. En clair, Red Orchestra 2 ne se destine qu’à un type de public, c’est une vérité. Mais celui-ci en redemande toujours autant. Bon jeu à eux !

0 réflexion au sujet de « Red Orchestra 2 – Heroes of Stalingrad »

  1. Difficile à prendre en main, bugué de partout et des développeurs d’une arrogance rare (Si vos pc le font mal tourner (pour un jeu hideux en plus hein) c’est qu’il faut que vous changiez de pc ! Et tant pis si le même pc fait tourner Crysis (un millier de fois plus beau) TAF). Je l’ai acheté, et je le regrette encore…

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