Process

Entièrement gratuit, le premier jeu des Russes de TrainYard Interactive vient nous plonger dans une course-poursuite contre la mort particulièrement saisissante. A télécharger avant même de lire ce petit test qui est davantage un ressenti qu’une vraie critique, tant ce jeu s’y prête davantage.
I like trains !
Ambiance sombre, de la rouille, une atmosphère froide et pesante : vous êtes seul dans un train en marche et découvrez au fur et à mesure de votre progression, écran par écran, en pointé cliqué comme l’étaient Myst, Riven et autres petites merveilles à la Zork, qu’il ne vous reste plus que 20 minutes pour stopper ce véhicule fou. Sans cela ce sera un massacre : vous, le train, le choc. Comment fait pour éviter la mort et parvenir à s’en sortir sans heurt ? Il va falloir chercher, fouiller et réfléchir.
Ouvrir une boite, couper un fil, obtenir un code, entrer une cartouche dans un lecteur de données, plusieurs actions viendront s’enchainer dans une peur panique de la faucheuse qui ne cesse de nous rappeler sa venue, via un timing, sur un moniteur de la cabine principale. Quand on trouve la solution à un problème, un autre se pose. Comment s’en sortir ? Process est volontairement prenant, énervant, provoque une véritable panique chez le joueur, qui le saisit et l’empêche d’aller voir ailleurs avant qu’il n’ait terminé cette histoire. 20 minutes de jeu qui paraissent bien plus longues lorsqu’elles sont vécues.
Narration fataliste
Process met en scène un « moteur » de jeu réellement réussi, avec des graphismes de toute beauté pour des plans souvent fixes, mais jamais en manque de réalisme. On s’y croit réellement, principalement grâce à des musiques de grande qualité, qui font finalement 50% du travail narratif. C’est grâce à elles si l’on plonge totalement dans cet univers franchement pas accueillant qui se finira d’une bien jolie façon. Enfin, façon de parler… Véritable leçon de narration ludique sur une vingtaine de minutes, là ou des jeux de dix heures peinent encore à proposer une histoire qui tient la route, Process à le culot de se proposer gratuitement à tous les curieux et férus d’ambiances noires. Vous auriez furieusement tort de vous en priver !

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