Sploosh

Loco Roco a ouvert la marche en sortant sur PlayStation Portable. On jouait avec la gyroscopie de façon totalement fausse, en appuyant sur des boutons pour pencher le décor. Aujourd’hui, la vraie gyroscopie existe et les petits gars de Spooky Moon sont bien décidés à s’en servir ! Malheureusement, voici un test voué à changer dans les semaines à venir…

Tant va la gyroscopie à l’eau…

Vous êtes de l’eau. Vous trempez dans une drôle d’aventure ou, dans des cavernes sinueuses, vous devez progresser pour donner des couleurs à une terre desséchée. En coulant sur une paroi, vous lui redonnez la vie. La terre fade et brune se transforme en une jolie ribambelle de couleurs. Le but ? Tout colorer, redonner la vie à tout ce beau monde, jusqu’à atteindre la racine du niveau qui deviendra un arbre aux mille pétales. C’est beau, le jeu vidéo.

Il faut bien avouer que Sploosh est visuellement étincelant et qu’il éclabousse de toutes les couleurs. Vous contrôlez l’eau et sa physique très réaliste avec le gyroscope et donc, évidemment, vos amis vous verront tourner votre iPod (et autres iDevices) dans tous les sens comme un véritable fou furieux. Non, vous n’êtes pas malade, vous jouez juste à Sploosh ! On rentre vite dans le jeu, surtout grâce à un gameplay raffiné, aux petits oignons, précis et qui demande pas mal d’entrainement pour être maitrisé.

Ainsi, s’il suffit de balancer l’iDevice pour que l’eau passe d’un côté à l’autre, il faudra aussi jouer avec la physique pour arriver à ses fins. Mettre à plat l’appareil pour contrôler l’eau « dans les airs », entre deux murs, mais aussi la faire s’immiscer dans certaines crevasses bien tendues à remplir. Les douze niveaux proposés vous demandent pas mal de précision et se corsent rapidement.

Tutorial terminé. Il est ou le jeu ?

Le problème de Sploosh à l’heure de publication de ce test, c’est son manque violent de contenu. Les douze niveaux du premier et seul monde pour l’instant disponible sont réellement passionnants à parcourir, mais se terminent en bien moins d’une trentaine de minutes. Le pire étant que tout au long de cette douzaine de niveaux se ressemblant énormément, plusieurs tutoriaux vous seront proposés. En gros, pour 0,79 €, vous avez le guide du jeu. Le reste viendra sous forme d’update. On aurait juste aimé être au courant lors de l’achat !

On y découvre des cactus gorgés d’eau à exploser en les touchant, ou bien un ver qui aspire l’eau qui l’entoure et le transfert dans une autre zone du niveau. Il y a aussi les bulles, véritables champs gravitationnels ambiants. D’autres bonnes idées peuvent être énumérées, comme la présence de fleurs bonus à réveiller en les submergeant d’eau. Elles pousseront rapidement, se feront belles en plein milieu du niveau et au final, seront comptabilisées pour permettre au joueur d’obtenir une médaille sur les quatres proposées dans chaque niveau. Les trois autres étant destinés au pourcentage du monde recoloré (il faut alors s’amuser à guider l’eau sur tous les murs du niveau), au temps réalisé et à un temps record bonus à débloquer et affronter en recommençant la partie.

Au-delà de cette grosse erreur de contenu, mettant davantage en avant la vente du projet, plus que son intérêt global, Sploosh est pourtant réellement passionnant. Il est beau, parfaitement jouable, chronophage dans son concept il faut l’avouer. Les auteurs sont doués pour trouver de belles idées de level-design. Maintenant, il faudrait juste qu’on nous propose un jeu terminé avant de crier à l’adoration. Parce que si les jeux en kits sont à la mode, il reste des limites à ne pas dépasser.

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