InMomentum

Ce qu’il y a de bien avec le monde de l’indépendant, c’est qu’il ne manque pas d’idée. Sur le papier, In Momentum parait brillant et plein de promesses. En pleine partie, est-ce toujours le cas ? C’est ce que nous allons voir avec ce test du jeu très original de Digital Arrow

Le Mirror’s Edge du pauvre ?

Méchante introduction ! Néanmoins, la question se pose de façon évidente puisqu’In Momentum met en scène le joueur dans une course à la première personne. À une centaine de kilomètres à l’heure, vous allez devoir sauter, vous rattraper sur les bonnes plateformes, passer des portes de checkpoints et bien d’autres choses encore. Tout cela dans le but de faire le meilleur score possible ? Tout à fait.

Deux modes de jeu sont disponibles : la Course contre la Montre et la Collecte de Sphères. Les deux sont sensiblement identiques dans leur gameplay même si la collecte de sphère et forcément plus complexe, puisqu’il est nécessaire de mieux connaitre le niveau par coeur que dans une simple course. Encore que, c’est aussi le cas avec le mode principal tant le level-design est particulier.

Les quatorze niveaux que propose In Momentum ont tous un point commun : ils sont réellement tarabiscotés et incompréhensibles au premier abord. Le level-design est réellement original, certains le jugeront toutefois comme raté lors de leurs premières minutes de jeu, mais il ne faut pas s’y tromper : In Momentum n’est pas un mauvais jeu, il est juste élitiste.

On court, on vole, on perd…

Rares seront les heureux élus à savoir prendre en main ce jeu très original. Son gameplay rapide, très fluide et manquant cruellement de sensations, ne parvient pas trop à faire la différence entre une course sur une plateforme et un saut dans le vide. À chaque plateforme ratée lors d’un saut un peu chiche, on obtient quelques secondes de questionnement sur la position du joueur : « je suis sauf ou je tombe ? ». Puis vient le verdict, lorsque l’on voit un élément du niveau très épuré nous passer devant les yeux à vitesse grand V.

Le gameplay est pourtant simple : on court, on saute, on se rattrape en double sautant sur une paroi avec le bon bouton de souris, on active quelques interrupteurs… Rien de bien méchant ! Sauf que tout est très rapide, ne laisse place à aucune souplesse. La moindre erreur est fatale et bien entendu, quand on tombe, on recommence tout depuis le dernier checkpoint évidemment éloigné.

C’est en cela qu’In Momentum est réellement élitiste : il ne parvient pas à s’ouvrir à tous les publics, même pas à la catégorie des Hardcore Gamers ou autre terme plus ou moins sans intérêt censé regrouper un certain nombre de joueurs en fonction de leur façon de jouer. Avant de s’y essayer, impossible de savoir si l’on accrochera ou pas à In Momentum. Même en vidéo, on peut en tomber amoureux sans même savoir si le jeu final saura nous satisfaire.

Conseil utile

Essayez-le avant de l’acheter ! Une démo jouable est disponible et elle vous sera salvatrice. Celle-ci vous permettra de savoir si oui ou non, ce gameplay ultrafluide et rapide vous intéressera. Sans cela, attention aux mauvaises surprises. In Momentum n’est vraiment pas conseillé à tout le monde, prend du temps à être apprécié et surtout, il est très difficile.

Reste qu’il est plutôt beau visuellement, malgré son style épuré. Sa bande-son est aussi franchement envoutante et ces deux points expliquent sans doute tout l’attrait que l’on peut avoir pour ce titre pourtant bien en deçà de nos espérances. Comme d’habitude avec les jeux les plus particuliers, certains ne seront absolument pas d’accord avec ce verdict et accrocherons totalement à l’ambiance et au gameplay proposé : tant mieux, car InMomentum de par ses nombreuses bonnes idées ne mérite toutefois pas de tomber dans l’oubli. Reste le multijoueur, complètement déserté, qui aurait pourtant pu ramener quelques bons points à un verdict en demi-teinte.

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