Metal Dead

On peut faire des merveilles avec un logiciel comme Adventure Game Studio mais ce qui compte, avant tout, dans un point & click, c’est l’histoire. Metal Dead fait se rencontre la musique de barbare (selon Christine Boutin) et l’overdose de zombie… Pour notre plus grand plaisir ?

Les zombies aiment le métal

Les Australiens de Walk Thru Walls Studios s’en donnent à coeur joie dans ce premier jeu d’aventure. Nous suivons les aventures de deux amis en territoire zombie, après que la Terre fut envahie par des morts-vivant. On ne sait pas grand-chose de la raison de ce désastre, mais une chose est sure : il va falloir survivre, à l’aide de votre souris.

En route vers on ne sait ou, les deux compères ont un violent accident. L’un y perd la tête pendant que l’autre va là transporter un savant fou qui en fera un véritable guide ambulant (un peu possédé malgré tout). Je m’arrête ici avec les révélations, mais niveau réalisme, c’est du grand n’importe quoi. Sans être hilarant à tous les textes (non doublés, petite précision), Metal Dead est quand même diablement fun et sans aucune limite. Gore, aux dialogues crus, il ne fait pas dans la dentelle.

Quelques musiques Metal en seulement 8 bits viennent égayer le jeu et lui donner un côté vieillot particulièrement charmant. Visuellement ce n’est tout de même pas très beau, il faut l’avouer, mais les animations sont assez fluides pour ne pas paraître trop quelconques. Certains moments y gagnent en amusement tant tout cela ressemble à une grosse farce.

Quatre heures délirantes

Comptez effectivement trois à quatre heures pour voir le bout de cette aventure. Sincèrement, cela est tout juste ce qu’il fallait. On a du mal à accrocher à l’univers, la faute à un humour omniprésent et à une rapidité des actions qui ne nous laisse pas trainer plus de dix minutes dans le même endroit. L’action se déroule principalement dans un hôpital, ce qui ne donne pas trop le temps aux développeurs de varier les décors (malgré quelques très bonnes surprises).

Outre son manque de beauté, Metal Dead pêche quand même par une interface franchement lourde et qui prend un méchant coup de vieux avec ses inspirations de titres à la LucasFilms. Devoir choisir avec le clic droit l’action à effectuer, aller dans un inventaire pour chercher un objet, le voir disparaitre de la main pour une raison ou une autre, c’est un peu ennuyant. Pour un jeu qui doit absolument se finir d’un trait (pour éviter de ne plus y revenir) voila qui gène un peu le joueur en mal de patience.

Néanmoins avec son humour, ses petits « achievements » à débloquer (dont certains cachés et très amusants) et son mélange de Metal et de Zombies vraiment original dans l’écriture, Metal Dead est quand même sacrement conseillable pour qui voudrait un tout petit jeu d’aventure sans aucun sérieux à se mettre sous la souris. Après, de là à crier au génie, on va quand même sérieusement éviter. Reste qu’il va falloir surveiller les développeurs avec attention : on ne sait jamais ce qu’ils pourraient faire si on leur en donnait les moyens (et un dessinateur) !

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