Verlies

Le Dungeon-Crawler est depuis toujours un genre dédié aux hardcore-gamers, puisqu’il demande beaucoup de temps et de volonté pour s’y plonger franchement. Koya Game nous en propose un nouveau, qui sent bon la grosse résolution old-school…

Perdu dans le donjon ?

Quoi de plus intéressant quand on est aventurier que de se plonger dans un labyrinthe sans aucun équipement, aucune arme digne de ce nom et avec quelques petites fioles de soin à la ceinture ? C’est avec ce misérable postulat de départ que vous commencez votre aventure et votre montée en puissance dans le monde de Verlies. Avec des déplacements à l’ancienne, flèche par flèche, jouable à la souris ou au clavier (depuis un récent patch), Verlies se veut avant tout fidèle aux vieux titres du genre tels que Dungeon Master. Un genre justement bien trop oublié.

Entièrement générée aléatoirement, la partie que vous lancez vous proposera alors des labyrinthes complètement différents. L’objectif est simple : s’enfoncer assez profondément dans cet étrange lieu fermé pour en affronter un mystérieux Boss de fin. Tout au long de votre périple, vous allez rencontrer tout d’abord des Personnages Non-Joueurs (forgeron, vendeur, sorcières, etc.) au look toujours improbable (voir un poil déroutant). Mais surtout, vous aurez le droit à énormément de combats au tour par tour face à des ennemis en tout genre.

Leurs statistiques sont elles aussi aléatoires, même si elles restent logiques avec votre niveau. Verlies n’est pas ultra compliqué en soi, il demande juste un peu de jugeote, de « bien jouer » et de ne pas foncer dans le tas. Vous avez alors rapidement votre gameplay en main : les touches fléchées (ou les clics de souris sur l’interface) pour vous mouvoir dans l’univers, la case des potions de vie pour reprendre de la santé, la même chose pour la magie avec des potions de mana et un inventaire, forcément utile à tout aventurier qui se respecte.

Du loot, encore du loot !

Que serait un jeu de rôle sans une tonne d’équipement à récolter ? Dans Verlies il y en a peu, mais ils sont toujours du genre à tomber au bon moment. Dans des coffres, parfois à ouvrir avec une clé, mais aussi chez des marchands. Certains vous proposeront même d’échanger des pièces contre un objet au hasard : une simple potion de vie ou une épée dix fois plus puissante que votre niveau vous le permet ? Un conseil, n’abusez pas trop de cette possibilité même si vous êtes joueur, vous y perdrez bien trop d’argent en début de partie.

Une douzaine de « métiers » sont aussi à apprendre tout au long du jeu, vous permettant de donner un peu de spécialisation à votre personnage qui deviendra donc rapidement autre chose qu’un simple trouble-fête venu casser du monstre dans un donjon sans fin.

L’ambiance sonore est limitée au strict minimum. Quelques sons chiches, quelques voix (françaises) à mourir de rire, rien de bien vraiment prenant. Néanmoins, l’ambiance globale est percutante. On s’y sent bien, dans cet univers lugubre à la grosse résolution et sentant fortement le carton poussiéreux des vieux jeux PC qui prenaient trente ans à se lancer sous DOS. Verlies est totalement chronophage, furieusement réussi dans sa progression et permet de passer un bien beau moment venu nous rappeler un temps complètement révolu ou le jeu mettait davantage l’expérience de jeu en avant plutôt que son scénario ou ses belles animations. Loin de moi l’idée de jouer « les vieux cons », mais c’est franchement l’effet que ce Verlies nous fait après plusieurs heures de jeu.

Il y a t’il vraiment des défauts ?

Alors oui, c’est évident, beaucoup de joueurs s’y ennuieront. Tant pis pour eux. De façon plus cruelle par contre, il est nécessaire de préciser que les décors se répètent énormément et que par conséquent, une certaine monotonie s’installe pour peu qu’on n’accroche pas au système d’évolution du personnage. Mais c’est un problème assez basique pour ce genre privilégiant l’inventaire, l’évolution et la prise de niveaux pour des combats toujours plus simples.

Verlies n’est pas vraiment un jeu d’une qualité incroyable, mais il force le respect de par sa volonté avouée de coller au mieux à ce genre tant oublié du Dungeon-Crawler. On y reconnait la patte des anciens jeux de notre enfance, tout en y découvrant un humour un peu débile (dans le sens adorable du terme), mais qui a au moins le mérite de faire sortie Verlies du lot. Bref, ce serait vraiment dommage de passer à côté !

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