Realm of The Mad God

Serions-nous fous chez GSS, au point de tester un jeu plus d’un mois après sa sortie ? Non, pas du tout. C’est juste qu’ici, nous aimons prendre notre temps, ne pas brusquer les choses, y aller en douceur, préparer notre partenaire… euh non, sujet. Bref, voici le test de Realm of The Mad God.

F2P indépendant

Développé par Wild Shadow Studios, Realm of The Mad God est un sympathique free-to-play, genre ô combien adulé par les radins, disponible sur PC et Mac. Véritable ennemi de vos heures de travail, ce soft hyperchronophage ose le mariage entre deux genres que tout oppose : le meuporg MMORPG et le shoot’em up. De quoi secouer nos habitudes de vieux gamers encroûtés jusqu’à la moelle dans les QTE et autres aides omniprésentes.

Alors, que nous propose donc Realm of The Mad God pour être aussi génial, au point de mériter un tel succès ? Et bien comme tous les bons jeux, le principe est ici ultra simple. Le joueur incarne différentes classes à la manière d’un RPG, et part à l’assaut des serveurs pour se faire un maximum d’expérience. Cependant, nous ne sommes pas ici dans World of Warcraft, à faire 150 aller-retour dans une quête. Non, ici l’action est axée à 100% sur la chasse aux monstres, point de fioritures ou d’inventaire à rallonge. D’ailleurs, ce dernier est résumé à son plus simple appareil : 4 cases pour les équipements (arme, spécial, armure, anneau) et 8 autres pour tout le reste (potions de vie, de mana, etc.).

Autre particularité du jeu, les classes. Dès votre première partie, seule l’une d’entre elles est disponible, et il vous reviendra de débloquer les autres. Comment ? En réussissant certaines quêtes, en débloquant des succès et en atteignant le niveau 20 avec certains personnages, soit le maximum. Oui, ça parait peu, mais au moins cela nous évitera le fait de farmer durant des heures pour atteindre le niveau 85. Mais résumer Realm of The Mad God à ces simples mécaniques de jeu serait de la pure folie, non, l’intérêt est ailleurs.

La simplicité visuelle avant tout…

Car oui, ce qui rend le jeu si attachant, si chronophage, c’est son aspect MMO. En commençant dans le Nexus, le joueur choisit un serveur et se lance à l’assaut de la carte. Une fois sur place, nul autre choix que celui de dégommer tout ce qui bouge, du monstre de base au gros boss bien hard. L’intérêt étant d’être un maximum sur ces derniers, afin d’espérer avoir la moindre chance. Mais la suite peut très vite se compliquer. En effet, si vous vous trouvez sur le même serveur qu’un joueur ayant atteint le niveau 20 et remplit un certain nombre de hauts faits, vous serez automatiquement téléportés dans l’antre du gros boss du jeu : Black Onyx.

Et c’est là qu’un des problèmes du jeu pointe le bout de son nez : peu importe votre niveau, ou votre classe, vous partez au charbon avec tout le monde. Concrètement, si vous êtes niveau 3 avec un stuff peu intéressant vous vous moquez bien de mourir, mais c’est une autre histoire si vous êtes niveau 17 avec des armes rares. Et alors ? Oukilest le problème ? Eh bien, toute mort dans le jeu est définitive. Ha, là ça calme. Surtout que les gardiens du big boss ne sont pas du genre à faire dans la dentelle et peuvent vous pulvériser en une attaque. En résultent donc au final des assauts assez confus, où tout le monde tire sur tout ce qui bouge.
Pour terminer ce test, j’aimerai tout de même critiquer la bande-son du jeu. Au niveau des bruitages, l’ensemble est correct, dans la même veine que les graphismes, à savoir en mode 8-Bits. Le seul hic est que le soft ne comprend qu’une seule musique tournant en boucle, ce qui peut très vite vous énerver. Sinon, bah ça va, faute de contenu conséquent.

En conclusion, Realm of The Mad God est un OVNI très plaisant à jouer et très chronophage, doté d’une réalisation old-school et d’un mélange des genres assez particuliers. Parfois brouillon dans son action, quelques fois frustrant avec son principe de mort définitive, mais jamais énervant, le titre fait honneur à la catégorie des Free-to-Play. S’il fallait vraiment retenir un gros défaut, nous retiendrions le fait qu’il n’est possible que de faire un seul personnage à la fois, et que pour disposer d’un slot supplémentaire il faudra passer à la caisse. Mais là, on chipote sévèrement.

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