Noitu Love 2 Devolution

On peut parfois tomber sur des jeux rafraîchissants et originaux alors qu’on ne les attendait pas du tout de ce côté là. Prenez ce Noitu Love 2 Devolution par exemple, je pensais y trouver un simple hommage à Gunstar Heroes (ce qui est en soit, quelque chose de déjà génial). Mais en réalité, ce Noitu Love 2 offre bien plus que ça.

Un peu de Gunstar Heroes par ici, un peu de Contra par là

Oui je sais, je dis en introduction que c’est plus qu’un hommage à ces jeux mythiques que sont Gunstar Heroes, Contra ou encore Metal Slug. Mais il ne faut pas le nier pour autant : Noitu Love 2 est très inspiré de tous ces jeux qui appartiennent au genre du Run and Gun (bien que ce soit plus du Run and Hit, en l’occurrence). Rien que son esthétique vient de là : le jeu est typé old school, avec des graphismes rappelant très fortement l’ère Game Boy Advance. Et il faut dire que ça marche à merveille, Noitu Love 2 étant magnifique, que l’on accroche ou pas à son design très japonais. Quant aux musiques, elles font aussi hommage – et avec succès – à une autre époque qui est en revanche plus ancienne : celle du 16 bits. Mais, il ne leur emprunte pas seulement des éléments visuels et auditifs, c’est aussi un hommage de par certains éléments de gameplay. Le schéma même de chacun des niveaux en est généralement inspiré.

On avance, on tape des ennemis au passage, on arrive à un boss et on passe au niveau suivant (même si certains sont plus longs et possèdent quelques variations, dont je parlerai un peu plus loin). La chose la plus importante, celle autour de laquelle tout le jeu fonctionne est aussi la même que celle qui fait les jeux cités plus haut : le scoring et le time attack. En effet, chacune de vos actions dans le jeu (ça se résume à taper des ennemis en fait) fera augmenter votre score, sachant que plus les combos sont importants, plus votre score augmente rapidement. Mais, vous pouvez aussi privilégier le temps au score en évitant les ennemis et en arrivant le plus rapidement possible au boss de fin du niveau. Et ça, c’est un aspect primordial et extrêmement intéressant du jeu : il vous faudra choisir entre temps et score. En effet, en ce qui concerne le personnage principal nommé Xoda, les attaques de base se font à l’arrêt : vous perdez donc du temps pendant que vous augmentez votre score (même si quelques coups spéciaux permettent d’attaquer en avançant). Mais, Noitu Love 2 n’a pas seulement hérité des bons points de ces classiques du genre : il a aussi hérité d‘une courte durée de vie (j’ai pu finir le jeu en un peu plus de deux heures lors de mon premier run, en Normal)… malgré une bonne replay value.

Pas cher mon contenu, qui veut du contenu ?!

En effet, on ne peut pas dire que Konjak (Joakim Sandberg de son pseudo IRL), le développeur du jeu, ait été radin au niveau du contenu. On trouve toute une ribambelle d’ennemis, ceux-ci étant très variés, ayant tous un design différent et adapté au niveau où on les trouve. Mais ce n’est pas seulement visuellement qu’ils sont variés, ils le sont aussi au niveau des attaques, de la résistance et des déplacements, certains étant au sol, d’autres en vol, d’autres sous l’eau, d’autres figés, d’autres en mouvement… Là où ça se diversifie encore plus, c’est au niveau des boss. Il y en a toute une tripotée, que ce soit ceux terminant les niveaux où ceux apparaissant en plein milieu de ceux-ci et ils proposent tous un gameplay bien différent, que ce soit le gigantesque dragon métallique ou le robot qu’est Rilo. Tant qu’on en parle d’ailleurs, je voudrais faire une mention spéciale à ce personnage qui est un des plus charismatiques que j’ai vu depuis un moment, même si les autres personnages du jeu sont eux-aussi sympathiques (mais moins à mon goût). Et c’est plutôt bien, parce que ça contrebalance avec le scénario complètement anecdotique qui ne sert que de prétexte  à taper des ennemis tous plus bizarres les uns que les autres (même si dans ce genre de jeu c’est peu important).

Une autre chose qui contrebalance, c’est la très bonne rejouabilité qui vient combler la courte durée de vie du jeu. Le jeu est en effet jouable dans trois difficultés différentes (la troisième, Hardest, se débloque une fois le jeu fini en Hard). Et contrairement à bon nombre de jeux actuels, ce n’est pas juste le fait que le joueur prenne des dégâts plus important tandis que les ennemis en prennent moins. Non, le spawn des ennemis, leur nombre et les patterns des boss se retrouvent aussi modifiés afin de proposer un gameplay différent ainsi qu’un challenge plus relevé. Et si ça ne vous suffit pas, vous pouvez aussi refaire le jeu avec deux autres personnages que sont la génialissime Rilo et le très cool Mr. Almond qui, en plus d’avoir des campagnes propres avec des boss exclusifs, offrent différents types de gameplay (par exemple, Rilo peut tirer à distance et attaquer en courant). Et puis bien sûr, il y a tout ce qui tourne autour du scoring et du time attack, et donc des niveaux à faire et à refaire afin d’améliorer son score/temps… même si on regrette fortement la non-présence de classements en ligne ou encore de succès qui auraient pu donner plus de motivation à refaire les niveaux (mais de ce que j’ai compris, ce genre de chose ou même le Steamwork n’était pas compatible avec le moteur du jeu).

Pas le temps d’écrire… doit courir… et taper… 

Mais avec tout ça, je n’ai pas encore parlé du gameplay du jeu qui le rend si bon. Le jeu est nerveux comme pas possible, ce qui le rend aussi jouissif que Vanquish l’est pour cette même raison, dans un autre genre. Ce côté extrêmement rapide du jeu est en effet un de ses plus gros points forts, tant ça apporte une bouffée d’air frais et que ça pose toutes les bases du gameplay. Pour ne pas être gêné en pleine course mais aussi comme tout excellent jeu 2D qui se respecte (tel que le récent Rayman Origins), Noitu Love 2 possède du walljump, ce mouvement génial qui permet de rebondir en sautant de mur en mur. Mais aussi, plus original, vous pouvez faire un saut qui vous accrochera à une plateforme en l’air ou encore pour directement attraper un ennemi, ce qui est tout aussi nerveux et pratique. Tout dans les mouvements et possibilités de votre personnage est fait pour que vous puissiez foncer à toute vitesse en explosant le plus d’ennemis possible sur votre passage. Mais pour ne pas trop prendre de dégâts, vous disposez aussi d’un bouclier qui, en plus d’arrêter les petits projectiles, peut vous protéger de certains dangers du level design ou vous permettre de passer un endroit du jeu. Car oui, le level design est un autre des gros points forts du jeu. Celui-ci est toujours au top et, à travers les sept différents niveaux du jeu, il ne cesse de se renouveler et de surprendre. Si un des niveaux est plutôt classique et traditionnel (le niveau sous-marin, que l’on retrouve dans tout jeu de plateforme ou d’action 2D), il reste maîtrisé avec une nervosité qui est handicapée par le fait que le personnage se trouve sous l’eau, tout en restant dans la veine du reste. D’autres proposent même de jouer à un autre style de jeu, un des niveaux étant une sorte de shoot’em up sur tourelle, restant néanmoins plutôt original avec des ennemis extrêmement bien pensés. Ainsi, le jeu n’est jamais répétitif et toujours jouissif.

Vous l’aurez aisément compris, Noitu Love 2 Devolution est un must-have pour quiconque  veut passer deux heures de pur bonheur, quiconque aime le scoring et le time attack, quiconque adore Gunstar Heroes, Contra ou Metal Slug, quiconque aime la rapidité et la nervosité dans les jeux vidéo, quiconque aime les jeux au design enchanteur, quiconque aime les jeux old school, quiconque aime le challenge… dans tous les cas, vous ne prenez aucun risque à 5€ et je vous incite donc très fortement à vous procurer le jeu, ne serait-ce que pour soutenir un développeur de talent et donner une seconde chance à ce jeu vieux de quatre ans dont on pardonnera aisément les quelques bugs (même si ça aurait pu être corrigé pour la sortie sur Steam).

3 réflexions au sujet de “Noitu Love 2 Devolution”

  1. Nan, mais le truc c’est l’absence de Steamworks « global » surtout, incluant les succès 😉 Cela le fait passer comme « moins attrayant » face aux autres jeux et c’est dommage en soi. Mais c’est surtout l’absence de screenshots F12, etc… 🙂

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  2. Oui voilà, c’était un exemple parce que je trouve que le Steamworks est quelque chose de totalement génial. Et que c’est un peu une récompense encourageant à scorer je trouve, même si certains (dont moi) peuvent aimer scorer pour le plaisir tout simplement.

    Et puis bon, c’est pas d’énormes points négatifs contrairement aux points positifs. o/

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