Revelations 2012

Il y a des jeux qui apparaissent sans jamais s’annoncer et viennent chambouler l’ordre établi. Ils révolutionnent, ils étonnent, ils font progresser le jeu vidéo et proposent quelque chose de totalement original. Et puis il y a les jeux comme Revelations 2012…
Pourquoi ?
J’ai longtemps hésité à parler de ce jeu sur Game Side Story. La raison est simple : je vais devoir être méchant. Habituellement, j’évite de l’être, car il y a toujours de bonnes choses à découvrir dans un jeu, même raté. Revelations 2012 réussi malheureusement à ne rien proposer d’intéressant et de réussi, ce qui est vraiment triste pour ces créateurs. Et plutôt que de leur faire croire qu’ils ont du talent, comme le ferait un proche d’un imitateur de Johnny Hallyday, autant leur dire la vérité : votre jeu est une infamie.
Sorte de Mod « stand-alone » de Left 4 Dead, un peu comme le fut Gunman Chronicles pour Half Life premier du nom en leur époque, Revelations 2012 ne tente même pas de cacher d’ou il vient. Le menu, les modes de jeux, pratiquement tout est identique au titre de Valve. Cela ira même jusqu’aux noms des Bots du jeu en Solo, qui seront directement repris de ceux du jeu original. C’est un peu honteux, cela fait très amateur, mais finalement on fait avec après avoir aperçu l’introduction à mourir de rire.
Toute la 3D du jeu est ridicule. Les modèles de personnages sont très quelconques, sans aucun détail et font toujours une tête non expressive qui nous rappelle certains vieux shoots des années 90 (l’excuse temporelle en moins). Non, vraiment, Revelations 2012, quelle blague !
Non mais, pourquoi ?
Revelations 2012 c’est aussi une histoire : celle de Mayas manipulés par un sorcier qui va débarquer sur Terre et dominer la galaxie le 12 décembre 2012. Vous allez donc l’arrêter en vue à la première personne, à l’aide d’un gant magique envoyant des décharges d’énergies sur les ennemis. Il est aussi possible de faire exploser des minibombes avec un tir secondaire limité à trois munitions.
Vous voyez les zombies de Left 4 Dead ? Les Mayas se comportent de la même façon, avec tout ce que cela entraîne de bugs. Ils montent sur tout ou n’importe quoi, rien n’est logique et ils n’hésitent pas à vous entourer et à vous frapper alors même que vous tentez d’échapper à un piège du level-design horripilant qui est proposé ici. Sans parler des quelques fois où ils tombent au sol, mais ne meurent pas dans leur belle explosion d’énergie (ou seul le squelette apparait)… Une fois au sol, votre tir quelque peu « raté », ils rampent et tentent de vous manger les jambes. Comme des zombies. Vous voyez le niveau, point de vue copié/collé ?
Alors, vous parcourez les niveaux à la recherche de crânes de cristal totalement impossible à retrouver autrement qu’en fouillant chaque recoin d’une carte aux antipodes du bon level-design. Si John Carmack venait à jouer à ce jeu, il pleurerait des larmes de sang. Cela manque totalement de logique, on revient sur ses pas cent fois et on tire sur tout ce qui semble un minimum interactif pour activer des choses illogiques. Des yeux de serpents ouvrant une porte, menant vers un levier, amenant vers des escaliers donnant au… sommet d’une pyramide. D’accord, je viens donc de descendre sous terre pour me retrouver au présumé plus haut point de la carte ? Que d’aventure !
On pense encore à une blague…
Non parce que franchement, si ce n’est pas un poisson d’avril en retard, il faudra m’expliquer pourquoi personne n’a dit aux développeurs que leur projet était moisi. Eux ne peuvent pas s’en rendre compte, les pauvres, ils sont en plein dedans ! Mais leur entourage n’a pas joué son rôle. À la place de cela, on a le droit à « papa développeur numéro 1 » qui double un personnage et jouit à chaque fois qu’il ramasse un coeur de vie « oh yeah, oh yeah ! » (Véridique). Un autre personnage, quant à lui, raconte tout de façon monocorde, encore plus sans âme qu’un Glados en croate. Du grand nanar sans Chuck Norris pour sauver le tout.
Mais rien n’est là pour le sauver et c’est bien ça le pire. C’est juste très mauvais. Mauvais à tel point qu’on rigole franchement à chaque nouvelle parcelle de niveaux. On rigole devant les interrupteurs tout bleus affichant une main alien totalement sans logique, on rigole devant l’histoire qui fait passer le 2012 de Emmerich pour un film talentueux. On rigole aussi devant le seul mode multijoueur original proposé, qui joue les jeux de stratégie avec la même IA que lors des missions Solo : c’est risible du début à la fin.
Le jeu est en plus pavé de difficultés totalement malhonnêtes. Par exemple : un piège de pics qui sort d’un mur, vous tentez de le passer, vous vous faites toucher, vous mourrez instantanément. Sauf que comme dans tout Left 4 Dead, seul un survivant peut vous sauver et en solo, vos alliés seront totalement crétins. Le multijoueur (car nous l’avons essayé !) ne fonctionne pas bien non plus, car si vous réveillez un allié mort dans un piège… vous mourrez aussi, ou de toute façon votre allié se fera « refrapper » par le piège à son réveil. Bref, c’est du grand n’importe quoi, un Mod pour Left 4 Dead 2 qui vous est vendu 10 €. Il n’est même pas honnête. Bref, je suis bien désolé pour les développeurs, mais je vais avouer qu’il y a bien qu’un seul point positif… Je n’ai jamais autant pleuré de rire devant mon ordinateur.

0 réflexion au sujet de « Revelations 2012 »

  1. Ah, moi qui pensait naïvement qu’il n’y avait pas de bouse du niveau à être testable par « Frites Bière et PC » sur Steam ?
    Ou peu être ont-ils jugés que le potentiel de lol allait être vendeur…

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