ORION : Dino Beatdown

Imaginez un peu : des dinosaures contre une grande armée futuriste ! Le programme est forcément alléchant et c’est donc avec plaisir qu’on se jette sur ce ORION totalement indépendant et plein de bonne volonté…
Des artworks magnifiques
La direction artistique d’Orion est vraiment particulière. Tout d’abord, le jeu est vendu autour d’artworks qui représentent un énorme T-Rex face à une dizaine de véhicules et soldats, dans un énorme conflit violent et sans fin. Dans le jeu, il en est tout autrement : jouable jusqu’à cinq (seulement) l’unique mode multijoueur d’Orion : Dino Beatdown consiste à défendre son territoire et les différents générateurs qui le composent face à des hordes de dinosaures très désorganisés.
Au bout d’un timing, après avoir choisi votre soldat entre trois classes disponibles, vous entrez dans le feu de l’action. Enfin, si le jeu le veut bien. Car en plus de nous dire qu’une horde est terminée alors qu’il reste un ou deux ennemis, le jeu n’hésite pas non plus à attendre une bonne minute après la fin du chrono pour réellement mettre du piment dans le tour en cours. Déstabilisant, pas du tout géré, le rythme du jeu est infernal. Mais enfin, les dinosaures arrivent et on a qu’une hâte : les mettre à terre.
Sauf qu’en tirant, un petit bruit bien kitsch vient vous prévenir que votre balle a atteint le dinosaure. Vous lui tirez dessus, l’animation s’en fiche totalement et le gros lézard continue de vous poursuivre. On se croirait de retour dans les années 90 avec Quake et consorts. La ou en multijoueur, des ennemis « réels » sont forcément pas animés en conséquence, on se demande quand même pourquoi une horde d’ennemis entièrement contrôlée par l’I.A n’aurait pas le droit à des animations et situations logiques ! En l’état, il s’agit surtout de faire avec des velociraptors qui vous foncent dessus jusqu’à ce que leur jauge de vie tombe à zéro. Un peu naze.
Des serveurs vides
Entièrement déserté, possédant qui plus est un menu pas du tout pratique à utiliser (ne joignant pas toujours le serveur choisi), Orion : Dino Beatdown est surtout fier de sa foire aux bugs. Vous voyez par exemple un serveur avec 4/5 personnes, vous décidez de les rejoindre et en arrivant… Rien, personne, c’est vide. Pratique ! Et cela, pendant trois à quatre fois, chargements inclus. Quoi de plus déprimant pour le joueur voulant se faire une petite partie rapide ?
Aussi, en jeu, les bugs sont nombreux. Les animations sont totalement illogiques et la palme revient aux dinosaures volants qui manquent totalement de réalisme. Ils se bloquent dans les tours, tentent de vous capturer et mangent le sol. Pareil pour les véhicules alliés qui sont quelquefois contrôlés par… personne, ou en tous les cas un joueur qu’on voit apparaitre plus loin, mais qui, de son écran, se voit bel et bien dans la jeep de vos rêves. Bref, des bugs à la pelle, il ne manquait plus que cela.
Je pourrais encore faire une longue liste décrivant ce qui fait du pourtant prometteur Orion : Dino Beatdown un véritable gâchis vidéoludique, mais je pense m’arrêter là. Parce que tirer sur les ambulances n’est pas bien utile et surtout, que le jeu a toutes ses chances si les développeurs daignent le mettre à jour correctement. Croisons les doigts pour eux, car en l’état, Orion n’est pas du tout terminé et vendu à prix fort.

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