Rétro – Theme Hospital (PC, PsOne)

Oh la vieillerie ! J’avais retourné la démo dans tous les sens sur Playstation quand j’étais haute comme trois pommes. Et à l’occasion d’une « ressortie » sur GOG, je n’ai pas pu résister devant l’envie d’aller bien plus loin que le minuscule niveau sur lequel j’avais passé des semaines il y a des années. Je ne résiste pas non plus à l’envie de vous faire (re)découvrir cette petite merveille.

Doctissimo

Alors que je ne comprenais rien à la vieille démo en anglais, j’ai pu redécouvrir le jeu et ce qu’il « racontait » réellement. C’était donc une agréable surprise que de rencontrer un humour pas vraiment des plus fin et des plus recherché, mais pourtant si drôle. On a donc des noms de maladies complètement absurdes, comme la « courante » (j’espère qu’il ne vous faut pas un dessin pour savoir ce qu’ils veulent dire par là), ou des descriptions autant des symptômes que du personnel employable très rigolotes et encore des machines de diagnostiques totalement improbables, tout comme les maladies qu’elles soignent. Toute cette dérision est en fait l’un des principaux points forts du jeu. Le manque de sérieux est vraiment ce dont une simulation hospitalière a besoin, sous peine de faire complètement déprimer ses joueurs.

Car oui, je ne l’avais pas mentionné précédemment et vous ne vous en doutiez peut-être pas (il faudra quand même penser à consulter), Theme Hospital est un jeu de gestion… d’hôpital. Tout comme Theme Park est un simulateur de gestion de parc d’attractions. Vous en apprenez des choses n’est-ce pas ? Le but du jeu étant de tenir votre petit business et de gravir les échelons pour accéder à de meilleurs hôpitaux, il faudra veiller à ne rien laisser au hasard. Il vous faudra d’abord construire des salles qu’il est possible d’aménager avec des plantes, des radiateurs, des poubelles,… Tout ce qui fera plaisir au personnel. L’extérieur des salles est aussi important à agrémenter car vos patients ne voudront pas rester debout pour attendre. Attention alors à bien placer suffisamment de bancs, mais aussi des distributeur de boissons et des radiateurs pour éviter une ambiance glaciale. En somme, il est primordial de bien aménager son hôpital, car un labyrinthe froid et austère ne plaira pas à vos patients qui finiront par s’en aller, se perdre et même mourir.

Doctor Tinycat !

Il est aussi très important d’engager le meilleur personnel possible. Parmi ceux-ci, des réceptionnistes plus ou moins sympathiques, des infirmières expérimentées ou non, des agents de maintenance motivés et le plus important ? Des médecins, qui peuvent se retrouver avec des spécialisations de chirurgiens, chercheurs ou psychiatres. À la longue, une salle d’apprentissage sera disponible pour que les docteurs les plus experts enseignent aux plus jeunes. C’est long et compliqué, mais à « haut niveau » c’est indispensable.

Il faut donc faire attention à avoir plusieurs spécialistes disponibles à la fois pour les patients, les apprentis, mais aussi pour les laisser se reposer quelques fois. Toute cette qualité a un prix et certains employés vous demanderont même des augmentations. Quelques petits événements surviennent quelques fois, comme des urgences ou des visites de personnalités, qui pourront autant vous discréditer que vous rapporter gros.

Au delà des règles de bases d’un jeu de gestion, il est aussi possible d’interagir directement avec les personnages, que ce soit vos employés ou vos patients. Vous pouvez par exemple déplacer les médecins à la souris, ce qui évite qu’ils fassent un long parcours d’une salle à l’autre. Il faut également bien choisir quel médecin est le plus performant selon les salles de soins et dans le cas des urgences. Pour les patients, il est parfois possible d’accélérer le diagnostique : au bout d’un ou plusieurs examens, une maladie est soupçonnée. Si vous pensez que c’est le bon choix, vous pouvez ordonner au malade d’aller directement dans la salle de soin appropriée sans passer par d’autres long diagnostiques. Ceci peut faire gagner du temps ou simplement faire mourir la personne.

Vieux jeu ?

Entre tout cet humour et cette très bonne gestion, Theme Hospital n’a rien à envier à ses successeurs. Le design un peu loufoque n’a pas tant vieilli et même les musiques ne sont pas aussi énervante qu’il n’y paraît bien qu’on aurait aimé avoir une playlist plus variée. Certes, il y a de nos jours des jeux où la gestion est bien plus complexe, logique et approfondie mais est-ce pour autant plus intéressant ? Je ne le crois pas, car il est aujourd’hui assez rare de voir ce genre de jeu ne pas se prendre au sérieux sans tomber dans une débilité profonde et une facilité de jeu pour enfant. En effet, la difficulté est assez bien progressive et les derniers niveaux font tout de même figure de bons défis.

Heureusement, car on a trop vite découvert toutes les possibilités d’objets/maladies et c’est assez dommage. C’est en tout cas le plus gros reproche que l’on pourrai faire à Theme Hospital : il est répétitif et une fois qu’on a bien compris le jeu, on sait toujours quoi faire dans n’importe quelle situation. Il ne faut simplement pas se laisser déborder, faire de bons choix dès le début des missions et avoir un peu de chances pour se dresser en haut du tableau de statistiques qui apparaît à chaque fin d’année. Mais même malgré cela, on prend toujours plaisir à y jouer pour faire le plus bel hôpital possible. Il manque seulement un remake HD pour qu’il dépasse le niveau de n’importe quel jeu actuel du même genre.

4 réflexions au sujet de “Rétro – Theme Hospital (PC, PsOne)”

  1. Ce jeu est une merveille, j’y ai passé des journées entières quand j’étais petit ! Par contre je suis étonné qu’il soit encore payant, j’étais presque sûr qu’il était déjà passé en Abandonware..

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  2. Je ne suis pas allée voir sur abandonware, mais en tout cas la version GOG à été « refaite » pour bien tourner sur les PC de maintenant. Les vieilles version ont beaucoup de mal. Et puis bon 5€ pour ça franchement, c’est donné 🙂

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