Astro Tripper

Avant le bon Alien Zombie Megadeath, les développeurs de chez PomPom Games ont réalisé un shoot’em up nommé Astro Tripper basé sur l’un de leur premier jeu, Space Tripper sorti en 2001. Penchons-nous donc un peu plus sur ce Shmups bien coloré.

À trop triper, tu vas te perdre.

Pour commencer, on ne sait pas trop  pourquoi votre vaisseau se retrouve ici, dans un centre d’entrainement avec des ennemis en voulant à votre vie. Au moins, Astro Tripper a le mérite d’assumer le fait qu’il est bien trop difficile de faire un scénario crédible dans des Shmups. Et je me demande bien pourquoi j’ai utilisé cette tournure de phrase. On a l’impression que je vais dire que le reste du jeu est complètement mauvais. Soit, rattrapons cela en expliquant en quoi Astro Tripper à le droit à un test bien longtemps après sa sortie. Je passerai sur le fait que je voulais y jouer il y a un bon moment, mais que mon écran désormais enterré ne supportait pas les fréquences du jeu.

Ce qui nous amène à l’une des plus importantes caractéristiques du jeu : ses graphismes. Je ne parle pas bien entendu du design du vaisseau, des ennemis et des décors qui ne sont pas désagréables à nos petits yeux, mais de la palette de teintes qui nous est balancée au visage. En effet, c’est très coloré et flashy et les explosions diverses sont très lumineux. Malgré le fait qu’ainsi il est difficile de se perdre contrairement à beaucoup d’autres shmups, certaines personnes à l’oeil bien trop sensible risquent d’être repoussées, surtout ceux qui aiment les blockbusters d’aujourd’hui, gris et mornes à souhait. Parfait, retournez à vos consoles ignorant ce que vous pouvez rater en ne jouant pas à Astro Tripper.

À gauche… … À droite… … En haut… … En bas !

Vous avez reconnu la musique ? Non ? Tant mieux pour vous ! En tout cas, parlons un peu du style de jeu. Un Shmups à l’horizontale où le but est de survivre jusqu’a la fin du niveau, dans le temps imparti et quelques fois en réalisant des objectifs. Mais ce n’est pas le plus intéressant : les niveaux sont fermés, et les ennemis apparaissent de tous les côtés.

C’est là qu’entre en jeu l’élément de gameplay le plus important : le switch. En réalité je ne sais pas comment ça s’appelle, mais je trouve que ça fait plus joli et plus court que « le fait de pouvoir se retourner à gauche ou à droite ». Ce changement de direction instantané à tout moment est absolument indispensable à maitriser, pour espérer pouvoir s’en sortir dans la bataille.

Ceci donne une dimension bien frénétique et fun qui est surenchéri par les deux types de tirs disponibles ; Un bleu qui tire en face de soi et un rouge qui part sur les côtés. Quelques fois, les ennemis lâchent de quoi améliorer ces armes. Pour choisir sur laquelle se fera l’amélioration il suffit simplement de la sélectionner avant de prendre l’objet. Ainsi, on peu booster au maximum l’une ou l’autre, ou équilibrer les deux, vous faites ce que vous voulez et ce n’est un pas un énième jeu où il faut attendre 3 niveaux pour avoir l’amélioration qu’il faut pour l’arme qu’on veut.

Crevez toutes, sales bestioles !

Astro Tripper est donc composé d’une quinzaine de niveaux répartis dans 4 mondes complètement différents autant dans les décors que dans les ennemis et nombreux boss. On a aussi quelques défis bien sympathiques et parfois assez compliqués et également plusieurs niveaux de difficulté. De quoi donner quelques bonnes petites heures jeux, sans en avoir trop pour le finir avant de se lasser. Les mondes comportent différents niveaux et la difficulté primaire est de finir le monde en entier avant d’avoir un checkpoint. Chaque monde est donc rejouables séparément, mais les niveaux doivent être faits à la suite. Et pour les améliorations d’armes ? Malheureusement, cette progression n’est pas prise en compte et si vous recommencez un monde au hasard, la répartition sera prédéfinie par le jeu. Cependant, la distribution reste logique selon les mondes.

En résumé, Astro Tripper est un très bon Shmups, assez original sans pour autant se perdre dans des méandres de modes de jeux et d’options inutiles. C’est visuellement spécial, mais pour ma part, assez joli, pour le moins que vous ne soyez pas daltoniens ou épileptiques. Peut-être un peu court pour les fous qui arrivent à s’y retrouver dans les niveaux de difficulté maximums, mais pour moins de 5€ c’est largement plus que raisonnable. Le mélange d’ambiance rétro et de visuel moderne donne un succulent Shmups à savourer sans modération. Et c’est sur cette métaphore culinaire complètement nulle que je conclurai ce test.

Laisser un commentaire