Gemini Wars

Je dois vous confesser quelque chose avant d’attaquer ce test, j’ai été faible. Oui, j’ai pêché ! Je n’ai pas fini le jeu… Les bugs et l’envie de dormir ont eu raison de moi… Je ne suis qu’un être faible et un pauvre testeur devant l’Éternel ! Je confesse aussi avoir pêché en communauté, j’ai joué au jeu devant des dizaines de personnes et je les ai corrompus…

Dieu a le sens de l’humour. La preuve : regardez les Ornithorynques.

Non, ne vous inquiétez pas, malgré ce que je viens de dire ce jeu n’est pas l’œuvre du Malin. World Of Warcraft si, mais c’est un autre débat. Ce titre souffre de graves lacunes que même une armée de patchs ne viendrait à bout. La copie est complètement à revoir, non pas d’ailleurs que les développeurs aient eu de mauvaises idées, non, mais les bonnes intentions de départ ont été sabordées par un Game design minimaliste, les bugs et au final un ennui profond.

Si on ne parle que d’esthétique, je dirais que c’est très inspiré par Le Corbusier. C’est carré, anguleux au possible, gris uniforme pour les vaisseaux et les bases. Il y a bien sûr des notes de couleurs, mais c’est relayé pour les planètes et de manière homogène. Je sais que tous les goûts sont dans la nature, mais je ne suis pas convaincu. Par contre, les musiques auraient pu s’en tirer avec les honneurs si celles-ci n’étaient pas en contradiction avec ce qu’il se passe à l’écran lors des phases de bataille et d’une répétitivité mortelle. La technique n’est pas en reste non plus, c’est le minimum syndical, je dirais même mieux, il aurait eu toute sa place sur PlayStation 2.

Au final, on se demande pourquoi il est aussi exigeant en ressources ; 1go de RAM et 2.4ghz de processeur. Même les rares cinématiques font furieusement années 90, avec un doublage anglais des plus indigents. Je ne vous ferais même pas l’affront de vous résumer le scénario, qui oppose deux factions terriennes, tant celui-ci reste dans les canons du genre.

Veuillez indiquer la nature de l’urgence médicale.

Le gameplay est d’une simplicité redoutable, on est face à un RTS, type « Commande et Conquer ». Il existe trois types de Bases à construire, les militaires, les bases d’extraction et les scientifiques. Avec les premières on construira nos armées, avec la seconde on obtiendra des ressources et avec la dernière on débloquera différentes technologies pour améliorer nos vaisseaux. Toute la stratégie consistera de construire le plus possible de vaisseau et de rusher l’ennemi. Car pour ce qui est des options vous vous retrouverez vite dépourvu ; attaquer ou défendre. Pas un seul raffinement comme la prise de base, ou les automatismes de mouvement pour faire des rondes par exemple.

D’ailleurs l’IA est elle aussi très limitée, n’hésitant pas à vous désobéir ou même à se perdre dans l’immensité spatiale alors que vous lui avez donné des ordres clairs. De toute façon, vous ne pourrez faire que cela, la subtilité ayant été oubliée avec l’intelligence. Mais ce que j’ai le mieux retenu de la jouabilité c’est sa lenteur. Tout se passe à un rythme d’escargot, les vaisseaux se traînent lamentablement malgré la possibilité de faire des sauts spatiaux et la construction de ceux-ci prend un temps infini. Bien évidemment, pas l’ombre d’une option pour accélérer le rythme, à certains moments on est vraiment pas loin du WallPaper animé.

En dehors du mode campagne nous avons aussi le droit a un mode escarmouche qui nous permet de customiser ses parties solos et un mode multi où il y a tellement de joueurs que l’on se contera du solo.

Il est mort, Jim.

Cette blague était facile, mais il faut avouer qu’ici nous avons affaire à un bel animal en termes de bugs. Déjà que pour le reste il n’était pas gâté… Ici c’est la foire, la dernière fois que j’ai vu ça c’était pour Skyrim. Ceci étant, ce dernier se permettait de rester jouable sans vous faire perdre votre temps et vous pouviez même en rire.

Voici une petite revue non exhaustive de ce que j’ai dû subir pour vous : vous n’avez pas éteint votre PC depuis trop longtemps, vlan il ne voudra pas démarrer. Vous changez une option ? À la partie suivante, tout sera redevenu comme avant. Vous a avez étés suffisamment patients pour monter une armada ? Elle s’évanouira dans le vide spatial. Vous regardez trop les étoiles ? Freeze. Vous jouez depuis trop longtemps ? Freeze. Vous jouez ? Freeze. Freeze ! Freeze ! Freeze ! On pourrait en faire une chanson !

Les bugs sabordent le maigre plaisir qu’il restait au titre, ne perdez pas temps votre avec. Pour ma part je vous conseillerais d’acheter un bon DVD de Star Trek, qui pour le même prix vous aura divertis pendant au moins deux bonnes heures.

1 réflexion au sujet de « Gemini Wars »

  1. Vraiment sympa comme article, je n’ai pas l’habitude de passer sur gamesidestory, mais c’est le genre de petit article bien écrit qui me donne envie de repasser à l’occasion. A+

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