Primeval : New World

Une série britannique nommée Primeval, vous connaissez ? En France, des gens savants l’ont renommée « Nick Cutter et les Portes du Temps ». Et bien sachez qu’après quelques saisons anglaises, la série s’est vue redirigée sur un network américain pour un crossover plus « badass » et creux nommé Primeval : New World. Et forcément, il a fallu qu’ils en fassent un jeu…
C’est quoi un « level design » ?
Laissent le joueur contrôler Ivan ou Dylan (le gars ou la fille), héros de la nouvelle série, Primeval pose aussi et surtout les bases les plus quelconques du jeu de plateformes. Des échelles du vide, des sauts (gigantesques : est-ce vraiment des humains ?), des dinosaures à tuer au pistolet, etc. Dès les premières minutes de jeu, passé la publicité ambulante qu’est le menu principal et le design ridicule des personnages en une 2D trop lissée pour être honnête, on aperçoit toutes les idées de gameplay qui seront répétées à l’infinie dans la petite dizaine de niveaux proposés.
Via le pad tactile, on bouge de gauche à droite avec beaucoup de facilité. La reconnaissance est très réussie, c’est déjà cela. On peut, avec les touches tactiles de droite, tirer et sauter. La visée peut être automatique ou manuelle : dans les deux cas vous n’y trouverez pas votre compte, car c’est soit trop facile, soit trop dur. S’en suit alors une progression classique : échelle, plateforme, dinosaures à tuer, encore une échelle, encore une plateforme…
Des échelles et des bugs…
Le jeu a clairement été réalisé trop rapidement, plusieurs indices le prouvent. Le premier, c’est la présence de niveaux très courts et finalement sans trop de réflexion : on avance, on tire sur du dinosaure (aux espèces différentes pas bien nombreuses par ailleurs) et le jeu se termine en une petite heure. Il y a aussi la présence d’un « laboratoire d’améliorations », mais il n’affiche que quatre petits Upgrades en textuel, sans même un visuel nous mettant en scène ce laboratoire sous-entendu. Tout est très simple à trouver, à cliquer, à jouer et aucune surprise ne vient égayer la progression.
Le pire, ce sont évidemment les bugs. On passera sur la collision sans trop enterrer le jeu, même si la possibilité de courir tout droit en traversant les dinosaures manque clairement de jugeote concernant une durée de vie réduite. Par contre, niveau échelles, c’est magnifique : une fois sur deux, votre personnage s’y accroche, mais l’animation pose un problème. Il faut s’y détacher et y retourner pour que cela fonctionne. Alors, c’est peu contraignant la plupart du temps, mais cela fait réfléchir sur le temps laissé aux développeurs pour peaufiner leur « bijou ».
Des idées sans intérêt…
Le summum reste le semblant d’originalité volontairement placé par les développeurs, qui ne semblaient pourtant pas y croire. Dans la série, des portails s’ouvrent entre le temps (d’où la présence de dinosaures et de créatures ancestrales dans les scénarios). Chaque fin de niveau met en scène un de ces portails qu’il faut fermer… En cliquant sur des cristaux verts et évitant les cristaux rouges apparaissant à l’écran. C’est sans intérêt et qui plus est on est obligé de gagner.
C’est bien dommage, mais Primeval : New World est typiquement le genre de petite daube commandée par la chaîne qui diffuse la série pour proposer un marketing « original ». Les fans se feront avoir ? Je ne l’espère pas, même si l’application est gratuite. Surtout, à travers tout cela, il faut principalement avoir de la peine pour les développeurs qui ont dû apposer leur nom dans les crédits de ce jeu. Les produits de commande font vraiment du mal à certains talents qui du coup, passent pour de très mauvais créateurs…

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