Hotel Transylvanie

A chaque film d’animation, on a le droit à une adaptation en jeu vidéo. Le dernier film de la branche animée du géant Sony n’échappe pas à la règle et ce sont les petits gars de Way Forward (Mighty Switch Force) qui s’en occupent. Au final, on a un jeu bien différent que prévu !

 Symphony of the Copy 
Qu’est-ce qu’une adaptation d’un film d’animation ? Généralement, c’est un jeu de plateforme basique en 3D simple avec un gameplay pas trop terminé et des références à la pelle pour rappeler qu’on est bien devant le produit marketing d’une oeuvre qui doit se vendre auprès du jeune public. Hotel Transylvanie, c’est absolument à l’opposée de tout cela.
Way Forward, connu pour ses nombreux jeux en pixel-art et son amour de la 2D, débarque avec un Castlevania : Symphony of the Night complètement repompé, avec une nette volonté de lui rendre hommage. Un peu comme le film parodie les films d’horreur, ce jeu est une approche plus accessible de la série de Konami. On en reprend enormement de codes : les écrans séparés qui composent le grand niveau à découvrir, mais aussi le style de jeu action/plateformes proposé.
Vous jouez donc Mavis, la fille de Dracula, qui fête ses 118 ans. Pour l’occasion, son pêre a invité toute la famille : Fankenstein, la Momie, l’Homme Invisible, le Loup-Garou… Tous sont regroupés dans un même hotel malencontreusement envahit par un seul humain très énervant, donc la jeune demoiselle va forcément tomber amoureux. Cependant, son bien-aimé s’est fait capturer par un des monstres invités et elle va devoir aller le chercher elle-même.
« Castlevania pour les Nuls »
Son pêre ne veut rien entendre : malgré la disparition du jeune homme, Mavis ne peut pas en placer une et toute sa famille va lui demander milles et une choses à faire. C’est ainsi que vous ferez des allers et retours incessants dans tous les endroits de l’hotel. Chercher des habits pour l’homme invisible, tenter de retrouver les bagages… Plusieurs objectifs pas bien percutants pour combler une durée de vie par ailleurs extrèmement courte. Comptez trois heures seulement pour voir la fin de l’aventure.
Ce simili-Castlevania vous demande de sauter sur la tête de vos ennemis pour les vaincre  Ennemis pas franchement variés, puisqu’ils ne dépassent pas la dizaine de tête différente. Aussi, vous débloquerez quelques pouvoirs : figer un ennemi pour s’en servir de plateforme, grimper sur les murs, electrifier des machines pour ouvrir certaines portes ou, comble de l’hommage, vous transformer en brume pour passer certains endroits étroits. Au final, on fait très vite le tour du contenu et tout se répête inlassablement jusqu’au combat final.
Hotel Transylvanie est plein de bonne volonté et est au final bien loin d’être une mauvaise adaptation. C’est déja un jeu plutôt complet pour les trois heures proposées, qui pose un univers visuel très sympathique (même et surtout en relief) avec une 2D charmante et très bien animée. Mais comme d’habitude chez Way Forward, si la forme est sublime, le fond est assez creux.

Laisser un commentaire