The Book of Unwritten Tales: The Critter Chronicles

Le jeu vidéo subit depuis peu un engouement grandissant voir démesuré pour le retro gaming et les jeux “à l’ancienne” (engouement souvent venu de gens ne jouant même pas aux jeux vidéo à la base, mais passons…). On trouve de plus en plus de titres se voulant simples et tentant de reproduire les saveurs rencontrées grâce aux titres de notre jeunesse. Tous les genres y sont passés…Tous ? Non ! Un genre peuplé d’irréductibles jeux résiste encore et toujours à l’envahisseur, le jeu d’aventure. Il m’est donc impossible de vous dire que « The Book of…blabla titre interminable » est un jeu d’aventure à l’ancienne, néanmoins vous verrez qu’il tient plus de Monkey Island que de The Walking Dead.

The book of unwritten point & click rules

The Book of Unwritten Tales est un jeu d’aventure sorti en Juillet 2012. Et ici contrairement à toutes attentes on a à faire à une préquelle et non une suite. The Critter Chronicles nous narre donc la rencontre entre les deux protagonistes du premier épisode, à savoir Nate et le Critter.

Premières minutes de jeu et déjà un souci… Le jeu vous impose un niveau sensibilité de la souris des plus lent et sans aucun moyen de le changer in game. Pour moi qui ai l’habitude de l’avoir plutôt élevée c’est un calvaire. Bon bien sûr c’est pas la mort, on fini bien par s’y habituer… Le jeu compense tout de même son défaut par ce qui est pour moi un grand avantage, il ne se joue qu’à la souris. Ce qui veut dire que l’aventure est appréciable depuis son lit sous sa couette (et devant sa tv pour peu que vous ayez activé Big Picture) sans toucher au clavier. Enfin… presque, oui j’ai un peu menti pour le clavier en fait, il y a une feature dans le jeu, totalement optionnelle ceci dit, qui pendant le maintient de votre barre d’espace vous montrera les emplacements des diverses interactions dans le décor. Rien ne vous oblige à l’utiliser, surtout que votre curseur changera dès le survol d’un élément interactif, et concernant l’indémodable assemblage d’item de votre inventaire, il suffit d’en sélectionner un et de survoler les autres. Si une phrase indique une action disponible en dessous, allez-y ! Sinon laissez votre item bien au chaud dans votre poche il servira plus tard. Cela évite d’essayer tous vos objets un par un les uns sur les autres et avec chaque élément de décor en désespoir de cause.

Le jeu est donc conçu pour vous aider à ne pas perdre de temps inutilement… Du moins il en a l’air, un jeu d’aventure est rarement réellement difficile, la plupart du temps les blocages sont dûs à l’incompréhension du joueur vis-à-vis de ce que le développeur veut lui faire faire. Et malheureusement ici ça va vous arriver. Tout est plus ou moins logique une fois ensemble, mais la mise en place ne sera pas toujours des plus simples. Tout ceci surtout dû au fait qu’il vous faudra prendre l’habitude de regarder CHAQUE objet, et ceci plusieurs fois, sans quoi certaines actions ne seront pas disponibles. La plupart des items par exemple nécessitent un second click après l’avoir observé pour le ramasser, c’est pas forcement évident au tout début mais l’habitude vient vite. Les énigmes sont assez variées et nombreuses mais celles qui ne nécessitent pas la combinaison d’objets se comptent malheureusement sur les doigts d’une main. Je précise que le jeu dispose de deux modes de difficulté : normal et difficile. Le dernier vous gratifiera de plus d’énigmes ce qui augmente la rejouabilité, que demander de plus ?

The weird pink thing chronicles

Un point and click ça peut être comme un bon film d’animation plein d’humour et avec un univers attachant. Ici c’est pas vraiment le cas, à titre personnel je n’approuve pas du tout la direction artistique du jeu, ce semi-réaliste et semi-cartoon ne passe pas pour moi. Le tout passe encore moins parce que les décors sont pour la plupart assez jolis et sont des illustrations 2D peintes avec soin, alors que les persos quant à eux sont des modèles 3D avec des textures digne de la PS2… Pour reparler du style, j’aimerais quand même demander comment est-ce que le second personnage principal du jeu peut autant ressembler aux martiens des muppets sans que ce soit du plagiat ?

Comme vous l’aurez compris l’univers graphique ne m’emballe pas du tout, mais j’ai quand même passé un bon moment à parcourir les 5 chapitres du jeu. Et ceci parce que le titre est bourré de références à plein d’autres jeux et à la culture populaire, je n’aurais qu’à citer Mario, Portal ou encore la copine de notre ami Critter, la dénommée Layla avec sa coupe de cheveux en pains aux raisins, pour en faire bondir plus d’un. Attention ceci dit ! N’étant moi-même pas du tout attaché à l’univers et aux persos à l’humour facile, les références sont un peu tout ce qu’il me reste de l’expérience de jeu, car peut-être trop présente et trop fortes par rapport à l’aura du titre en lui-même. Je vais sans doute me faire taper dessus mais je parle à titre personnel et si vous n’êtes pas d’accord libre à vous de le dire, mais j’aimerais citer le film Wreck-It Ralph de Disney qui, débordant de références, tiens quand même très bien la route car son univers et ses personnages sont marrants et attachants même sans ces rappels a la vie réelle.

Tout ça m’amène à une appréciation globale assez mitigée… Le point and click est bon mais sans grande surprises, le scenario est sympathique, les personnages amicaux hauts en couleurs (les ennemis par contre sont des plus inintéressants), que ce soit notre amie la chiantissime PETrA qui milite pour la protection des animaux, ou notre cher Cornelius, scientifique schizophrène. Cette préquelle utilise même très peu l’atout majeur qu’avait le titre original : Le gameplay à 2 protagonistes. Vous aurez 4 ou 5 épreuves tout au plus à faire en duo, tout le reste sera toujours à faire avec un seul personnage. Et pour peu que vous ne passiez pas votre temps à transférer votre inventaire d’une poche a l’autre, vous vivrez une bonne histoire, même si sans vraiment grande surprises autres que les références à d’autres jeux meilleurs que celui auquel vous êtes en train de jouer.

Ne vous méprenez pas, The Critter Chronicle est un bon point and click à l’humour omniprésent mais tend beaucoup trop du coté de Monkey Island sans réussir à en approcher la qualité. On sent clairement la volonté d’imiter le maitre mais ça ne marche pas à tous les coups. J’ai littéralement eu l’impression de jouer au jeu de Lucas Arts mais en moins bien… Et avec une comparaison inévitable et aussi énorme, les défauts du titre ressortent plus aisément.

Pour résumer, regardez les screens, si l’univers vous plait et que vous aimez les point & click « classiques » allez y vous passerez du bon temps (environ 8H même). Et vous savez quoi ? Il y a une démo sur Steam, foncez vous faire votre propre idée si mon avis ne vous aide pas.

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