Monaco: What's Yours is Mine

Dire qu’on attendait ce jeu avec impatience est un euphémisme ! Le titre de PocketWatch Games fut teasé avec soin pendant de longs mois avant que cette version finale voit enfin le jour. Et dire que Monaco est un grand jeu indépendant n’est clairement pas une exagération…
Ce qui est à toi est à moi !
Dans Monaco, vous jouez le rôle d’une équipe de voleurs à la Ocean’s Eleven, ayant chacun une spécialité et bien décidés à voler mille-et-un trophées dans différents lieux francisés (Monaco oblige). Ainsi, vous avez quatre personnages en début de partie : celui qui ouvre les portes deux fois plus rapidement que quiconque, celui qui sait se battre à mains nues, un troisième capable de détecter les ennemis à distance même s’ils ne sont pas dans son champ de vision et enfin, plus loufoque, un dernier allié accompagné d’un singe qui va voler tous les trésors et sources de revenus du niveau pourvu qu’il s’en tienne proche. Et tout cela, discrètement.
En vue aérienne en 2D, tout ce qui est grisé vous est inconnu alors que votre champ de vision est indiqué par tout ce qui est en couleur. Un bon moyen de faire d’une pierre deux coups : proposer un style visuel accrocheur, novateur, tout en ayant une classe artistique certaine. Aussi, la caméra dézoome au fil de vos découvertes, laissant apparaître une salle en début de partie jusqu’à afficher l’entièreté du niveau une fois celui-ci découvert au maximum. Cela sert le gameplay à merveille.
Vous contrôlez votre personnage « vue de haut » au clavier + souris ou à la manette. Le but est évidemment de s’infiltrer, de passer inaperçu, même si quelques armes sont disponibles à certains moments du jeu. Chaque arme n’a pas plus d’une ou deux munitions et le seul moyen d’en avoir de supplémentaires est de récupérer au moins une dizaine de petits losanges jaunes, signifiant une source d’argent. Les récupérer tous, cachés dans les poches de certaines personnes, dans des caisses enregistreuses, des liasses de billets ou encore dans des coffres de banque, sera un objectif parmi quatre proposés pour chaque mission du jeu. En plus de la nécessité de finir cette mission en solo, en multijoueur et surtout, de ne pas se faire repérer.
Un des meilleurs multijoueur de l’année ?
D’accord, nous ne sommes qu’en avril à la parution de ce jeu, mais il faut bien avouer que Monaco propose un mode multijoueur d’exception. Que ce soit en coop local ou en ligne, vous pouvez jouer jusqu’à quatre avec chacun un métier différent. Le but est alors de coopérer tout en se « lâchant  » un peu dans les niveaux, chacun vaquant à ses occupations en servant au mieux l’objectif principal. On se sépare, on élabore des plans en se criant des ordres, on tente de se rejoindre, de se réanimer en cas d’échauffourée malheureuse avec un garde armé : bref, on s’amuse comme des gosses.
Il faut dire que point de vue infiltration, c’est très réussi. Il est possible de marcher doucement, d’éteindre les sources de lumière, de pirater des caméras, de passer à travers certains lasers détectant les mouvements… Le tout de façon extrêmement fluide et même à plusieurs. Point de vue armes, on peut aussi se spécialiser en choisissant sur le terrain, quand le niveau le propose, un fusil à pompe, une arbalète, des grenades fumigènes et autres joyeusetés. Le C4 fera par exemple de beaux dégâts de zone au sein d’un groupe ennemi. Enfin, certains personnages sont à débloquer selon le scénario, comme la Taupe (pouvant creuser n’importe ou dans le niveau) ou encore le Hacker.
À vrai dire, Monaco n’a pas vraiment de défaut. Il est répétitif, forcément, mais une fois stoppé… On a qu’une envie, c’est d’y retourner. Il propose aussi une durée de vie assez grande avec plusieurs actes d’une dizaine de missions chacun et des embranchements à débloquer, nous racontant les épopées de certains membres de l’équipe en particulier. En clair, on en a pour son argent.
Monaco-op
Jouer la carte de la coopération a toujours été un vrai bon point pour le quota d’amusement qu’un jeu peut procurer. Monaco fait cela avec beaucoup de génie, servi par un visuel sympathique et des musiques par contre enchanteresses. Sorte de Mash-Up entre du John Williams façon « Catch Me if you Can » et toutes les OST de ces films de gangsters tels que « The Italian Job », Monaco possède une ambiance, une vraie aura complètement gérée et à cent pour cent efficace.
Reste le solo, un peu en retrait, rapidement très difficile puisque forcément, on se bat seul contre tous. Celui-ci fonctionne cependant avec un principe de « vies » ou, lorsque vous perdez votre personnage sélectionné, vous pouvez revenir au dernier checkpoint avec l’un des trois autres disponibles. Mais globalement, c’est le mode qui lasse le plus. Monaco est idéalement à jouer en coopération locale dès 2 joueurs et jusque 4, ou avec un groupe d’amis et au micro en reseau. Partis comme ça, vous risquez de perdre bien des heures dans ce petit bijou !

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