Highborn

Basé sur la version PC, malgré le fait qu’il existe aussi sur iOS et Android, ce test va vous dire pourquoi il est impossible de dire du bien d’Highborn ni même de s’en amuser quelques minutes, tant c’est un ramassis de choses qu’il ne faut pas faire. Dommage pour les graphistes…

Sourire Colgate et tour par tour

Highborn nous raconte tout en artworks amusants et vraiment jolis par moment l’histoire d’un Paladin parti en croisade pour combattre les forces du mal qui envahissent le royaume. Le scénario est rigolo, bien qu’un peu lassant niveau dialogues. Concrètement, pas de quoi s’effrayer donc : sauf qu’en plein jeu, c’est vite la catastrophe. Vendu comme un titre au tour par tour, dans la lignée d’un Fire Emblem pour ceux qui aiment et connaissent un peu le genre, Highborn est un joli cahier des charges de plein de choses qu’on pensait révolues dans le jeu vidéo indépendant.
Parce qu’ici, vous avez non seulement un jeu totalement raté, mais aussi et surtout une belle arnaque financière. Mais commençons avec le principe de jeu : sur une carte en 3D, en vue aérienne, vous contrôlez chacun leur tour vos unités et les déplacez de case en case pour les faire affronter des soldats ennemis. Il suffit de se poser à côté d’une case adverse pour pouvoir lancer l’affrontement. Ainsi, vous prenez de force la carte en pensant bien à capturer tous les bâtiments autour : des maisons pouvant générer des soldats, des mausolées faisant sortir des moines guérisseurs ultra-cheatés ou encore des stèles de pouvoir vous permettant de lancer quelques sorts à l’écran.
Ces sorts peuvent être directs (météores, éclairs…) ou de zone, comme une amélioration de la défense des joueurs pendant un tour, ou de l’attaque si vous préférez jouer en fonçant dans le tas. Le problème c’est que les cartes sont ultrascénarisées : aucune liberté, juste une ligne droite… Et seulement dix cartes d’environ trente minutes chacune voir moins. Voilà.

Jolis artworks mais jeu buggé

C’est là que l’arnaque débarque. Les cinq heures de jeu offertes avec le titre acheté environ dix euros en dématérialisé ne concerne que le premier acte de l’histoire. Pour continuer, il va falloir repasser à la caisse : cinq euros pour l’Acte 2 ma bonne dame et ce, sans aucun rajout de mode de jeu ni même un peu plus de liberté. C’est fixe, c’est répétitif, il n’y a aucun hasard et le gameplay est au raz des paquerettes tant tout se fait de façon scriptée.
Passons sur l’intelligence artificielle des ennemis, complètement à la ramasse à un point ou on se demande encore si le jeu ne se moque pas de nous perpétuellement, pour rager sur ces bugs qui surviennent et vous font planter vos parties parce que vous avez trop rapidement cliqué sur le bouton de fin du tour ou autre rapidité d’action que le moteur n’a pas compris. Personnages qui ne bougent plus, dialogue qui ne se ferme pas, chargement d’une sauvegarde… sans unité à l’écran : lors de cette longue session de test, on a eu le droit à un joli florilège de bugs en tout genre. Sans parler du mode Hardcore qui lui, se moque ouvertement de nous en quintuplant la difficulté très basse du jeu de base. Aucune logique.
Mais même sans cela, Highborn n’est pas bon. Répétitif, sans âme, trop scénarisé pour permettre une vraie stratégie et un peu de tactique, le jeu de Jet Set Games est un transfuge du monde iOS et Android qui reste persuadé qu’on joue de la même façon sur PC. Malheureusement, non.

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