Mini Motor Racing EVO

Éternellement fan de Micro Machines, vous avez aperçu ce jeu sur Steam à sa sortie et vous êtes demandé s’il valait le coup ? Vous vous êtes tout de suite vu jouer les rebelles en frappant vos adversaires tout en leur piquant leur place ? Et si, finalement, tout était trompeur ?

Change-moi ce gameplay !
Première chose à faire en lançant le jeu : aller dans les options et configurer votre manette pour pouvoir tourner à droite et à gauche de façon logique et non pas en jouant du stick analogique comme on le ferait avec je ne sais quel manche à balai. C’est fait ? Maintenant, découvrons Mini Motor Racing EVO comme il se doit et dans de bonnes conditions. Reprenant le concept maintes fois copié et rarement égalé de Micro Machines, ce titre de The Binary Mill propose plusieurs championnats solos et des courses en lignes prétendues fun et sans limites. C’est faux.
Dans des niveaux extrêmement petits et peu nombreux (une dizaine d’univers à tout casser), ou seuls les placements d’une caméra bien trop proche du joueur et la différence entre le jour et la nuit viennent changer la donne d’une partie à l’autre, vous devez donc mener votre véhicule vers la victoire. Faire trois, cinq, huit voir davantage de tours, selon l’objectif proposé, tout en évitant de se faire malmener par les adversaires. Heureusement, ils sont furieusement crétins et ne se reposent que sur leurs statistiques. Une fois le principe de virage compris (en gros, on y va en bourrinant et on braque au bon moment, ou on serre pour mieux pivoter à 90°), on a plus qu’à rager devant cette physique horrible qui vous fout forcément en dehors de votre ligne droite dès qu’un adversaire ose toucher un peu votre carrosserie. Évidemment, le contraire est rarement aussi efficace.
Invités-surprises
Vous avez plusieurs véhicules de proposés et chacun possède plusieurs peintures. Ainsi, les développeurs se sont amusés à proposer des références visuelles très sympathiques. En plus dé bloquer une Ledorean (vous comprenez la référence ?) vous aurez le droit de jouer avec un faux camion des Tortues Ninja ou un semblant de Mystery Machine de Scoubidou, mais aussi la coccinelle « vivante » de Disney, etc. Trois mondes sont par contre à débloquer avec un véhicule pour chacun : le monde Fruit Ninja (tiré du célèbre jeu pour smartphones et tablettes), un monde Team Fortress 2 et un autre basé sur Portal 2. Ce dernier propose d’ailleurs des portais dans son level design ce qui change un peu la donne.
Car de niveau en niveau, franchement, c’est le calme plat. Le long championnat débutant est d’une facilité déconcertante, pendant que les deux suivants se font un peu plus sympathiques, mais pas plus originaux pour autant. La diversité de gameplay est tellement mauvaise qu’on s’ennuie vite à répéter toujours les mêmes choses. Alors évidemment, ce genre de jeu est destiné au multijoueur… Sauf qu’en plus de serveurs vides, le jeu ne propose même pas de parties en local sur le même écran ! Il faut obligatoirement être en LAN, posséder autant de copies du jeu que de joueurs. Un bon moyen de tuer dans l’œuf de sympathiques parties à plusieurs et ce qui aurait pu être l’intérêt principal du jeu.
Ne me faites pas dire cela…
Clairement, MiniMotor Racing EVO n’est pas une grosse daube comme on pourrait le croire avec ces deux paragraphes qui ressemblent davantage à un coup de gueule qu’à une vision objective du produit. Il a même de grandes qualités, comme son côté décomplexé et sa compatibilité avec Steam WorkShop via un éditeur de niveau très sympathique à utiliser (mais là aussi, très quelconque).
Ce qui énerve, c’est ce sentiment de déjà-vu mille fois, d’universalité des idées, de gameplay même pas compliqué, d’un manque de finesse évident. Ajoutez à cela des animations très saccadées et un feeling pas forcément impressionnant (les voitures se traînent réellement) et vous avez évidemment de quoi rager devant votre écran. Alors, il est certain que MiniMotor Racing EVO saura trouver son public parmi les plus jeunes qui y trouveront un amusement simple et efficace, mais sincèrement, on pouvait proposer tellement mieux avec ce genre d’idées !

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