Metro : Last Light

Et voila, une nouvelle fois de retour sur un triple A, à croire que c’est moi le journaliste « doriteux » de la rédac… alors qu’en fait, pas du tout (y’en a pas). Mais trêve de bavardage, on est parti pour un petit voyage touristique en plein cœur du métro/bunker moscovite. À votre gauche, vous pouvez observer la ligne rouge, refuge du communisme, tandis qu’à votre droite vous vous pourrez voir le 4em Reich. La croisière continue avec au prochain arrêt les camps de bandits, et quelques stations aériennes si vous n’avez pas peur des chauves-souris géantes. Attention à la fermeture des portes, gardez vos objets précieux près de vous pour ne pas tenter les pickpockets, et embarquez pour un voyage mouvementé en plein Moscou post-apocalyptique.

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Pour ceux qui ne sont pas au point je vais faire un rapide récapitulatif. Metro Last Light est la suite directe de Metro 2033. Attention ce qui suis contient des spoilers sur Metro 2033 (Spoiler à surligner)à la fin de ce dernier le héros Artyom atomisait la tronche des Sombres, créatures mutantes que l’on pense dérivées des humains, et possédant des pouvoirs surnaturels. C’est là qu’on apprend que les pauvres ne veulent pas de mal à l’humanité et Artyom regrette son geste (en gros)Le jeu commence donc par un ordre de mission donné à notre protagoniste (toujours le même que dans le premier jeu). Ce qui semble être un enfant Sombre a été repéré dans les environs, vous devez le retrouver, et un sniper chargé de vous accompagner vérifiera qu’il finisse mort. Vous acceptez à contrecœur, vous enfilez votre tenue de combat, récupérez vos armes, équipez votre masque à gaz et direction le monde extérieur.

Comme dans le premier, l’air de Moscou est toujours irrespirable et les mutants y règnent en maîtres. Après quelques altercations avec les hurleurs locaux, vous tombez sur le Sombre désiré. Apeuré, vous devrez le pourchasser avant de finir, vous, lui et votre sniper capturés et conduits par les nazis au siège du 4em Reich. Et je vais m’arrêter là, parce que le scénario de Metro LL est aussi important que peut l’être celui d’un Bioshock ou d’un Deus Ex.

Vous rencontrerez de multiples personnages tous différents et importants pendant votre voyage souterrain. Et vous aurez à faire entre les conflits d’intérêts politiques et les ambitions de certains pas toujours bienvenues. Le jeu vous baladera de tous les cotés, Nazis, Communistes, populace, Sombres (mutants) et Bandits. Tout ceci afin de narrer un récit bien construit, rythmé mais qui veut nous faire croire que tout n’est pas blanc et noir. Alors que certains persos ont leurs raisons, pour certaines de leurs actions le jeu lui nous confine dans un manichéisme parfois étouffant.

En effet tout du long de vos pérégrinations vous serez constamment confronté à des choix. Ceux-ci se limitant malheureusement à tuer ou épargner (décidément, même après Soul Sacrifice j’en mange encore) et parfois donner de l’argent aux mendiants en ville. Vous êtes donc affublé d’un système d’alignement en fonction de vos actions. Attention cependant, ceci n’est jamais expliqué durant le jeu. Seul un flash blanc apparaîtra à l’écran à chaque changement d’alignement. Tout ceci dans le but d’offrir 2 fins possibles qui sont malheureusement une fois de plus très bateau à débloquer. Le « good ending » vous sera donc offert si vous finissez le jeu avec un faible nombre de tué, et le « bad ending » pour l’inverse.

Métro, coco, facho

Je disais plus haut qu’il y avait possibilité de finir le jeu sans tuer beaucoup d’ennemis, voire même à l’instar du dernier Deux Ex, finir le jeu sans tuer personne (sauf kill obligatoire). Toujours comme Deus Ex, les parties « humaines » du jeu sont toutes faisable en full infiltration juste en assommant les ennemis. Seul soucis, la difficulté et l’IA mal gérée du jeu. Je m’explique, idéalement l’infiltration présente un challenge plus important que de foncer dans le tas, c’est ici l’inverse. L’IA des ennemis étant d’un niveau plus ou moins équivalent à celle d’un mauvais jeu d’infiltration de la génération précédente, les ennemis ne vous attaqueront que si vous marchez en plein dans la lumière ou si vous dégommez un des leurs pendant qu’ils parlent entre eux. Sinon, ils ont un périmètre d’activité tellement restreint qu’ils ne trouveront jamais les cadavres laissés derrière vous. Ils ne se déplaceront pas beaucoup plus pour venir vous chercher une fois l’alarme sonnée. Il suffit en général de passer dans la pièce ou la section de niveau d’à côté pour qu’ils restent plantés là et tirent à vue.

Je dois également mentionner des bugs incessants, de tout, que ce soit des bugs d’animation, des sections entières de niveau complètement inactives, ou même des freezes de la console forçant le redémarrage. Normalement on a tendance à pester quand un jeu est patché le jour de sa sortie, ça fait un peu foutage de gueule, mais pour une fois ça aurait été bienvenu! Du coup je ne peux qu’obviously vous le conseiller sur PC si possible.

Sans compter les bugs (toujours présents ici) la version PC est bien sûr plus jolie que son homologue console. Puis on parle d’un FPS, et pour une fois un FPS où on nous demande de viser un minimum et pas juste du simple tir au pigeon. Et tout ce challenge vient surtout des parties en extérieur du jeu. Les mutants sont agiles, rapides et ont parfois un seul et unique point faible. Et même sans ceci, les munitions se font rares dans ces niveaux, il est donc conseillé de réussir aussi bien des headshots, que des éliminations gratuites sur les humains pour garder votre stock le plus possible.

Le jeu vous trimbale donc dans différentes situations et force toujours à changer votre gameplay en fonction de l’environnement et des ennemis présents. Pourtant, le titre n’en est pas moins linéaire, la faute à son souci du détail et son gameplay se voulant lent et différent. Le rythme du jeu correspond à celui d’un STALKER, sauf que dans STALKER on a un monde ouvert. Ici ce n’est que du couloir, du gros couloir bien large avec des fenêtres et tout, mais du couloir quand même. Vous devrez toujours aller d’un point A à un point B sans jamais vraiment de détours, le tout entrecoupé de temps de chargement (on n’avait pas vu ça depuis longtemps pour un FPS).

Metro Shadow of Moscou

Pour en finir avec les parties extérieures je vais tout de même préciser que l’ambiance y est très bien rendue, on y verra un semblant de vie de la faune locale, très appréciable. Le point faible reste les combats contre les mutants, qui sont à mon goût toujours brouillons. On y dénombre pas moins de 3 boss mutants dont la stratégie consiste uniquement à courir à un bout de la map shooter pendant que le boss avance, et courir de l’autre pour recommencer. Les ennemis qui n’attaquent qu’au CaC sont toujours moins intéressants dans un jeu, le souci est que dans le cas présent ils constituent à peu près la moitié du titre. Et contrairement à son aîné qui avait essayé de varier ces phases là, l’effet séquelle veut forcément que le jeu soit plus speed et action, on a donc perdu ces moments-là pour à la place juste aller tout droit et tuer des mobs.

J’ai peut être un peu trop parlé des mauvais points du jeu, Metro Last Light n’est pas un mauvais titre, c’est juste un jeu qui se veut profond, mais manque de profondeur réelle, on le comparera toujours à un sous Bioshock en terme de narration et un sous STALKER en terme de gameplay/ambiance. Le titre a toujours ses qualités en tant que tel mais comme son aîné, manque de plein de petits trucs par-ci par-là pour en faire un FPS dont on se souviendra longtemps et pas juste le week-end où on y aura joué. Il se peut que je ne sois qu’un vieux aigri (malgré mon âge), ou bien que je sois trop exigeant à votre goût. Metro Last Light est une bonne expérience, avec une histoire et un gameplay solide en lui-même, mais moins marquant que ce qu’on peut en attendre. Le temps passé dessus outre les bugs sera tout de même de qualité et au challenge relevé pour ceux qui n’ont pas peur de manquer de munitions. Cela dit, je pense mes chers camarades que nous arrivons au terminus, il ne me reste qu’à vous souhaiter un bon voyage et une vie aussi longue que possible dans le beau réseau souterrain moscovite.

Hey, psst, partez pas. Si vous en voulez plus j’ai fais une review un peu spéciale de Metro 2033 ici. Have fun!

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