The Incredibles Adventures of Van Helsing

Jouer dans la cour de Diablo et Torchlight est très compliqué. Malgré cela, Neocore Games tente le coup et tranche à fond dans le gameplay du hack’n slash pour proposer quelques nouveautés. Après une douzaine de patchs en trois jours après la sortie, le jeu arrête de planter. L’occasion d’en parler de façon bien plus objective et sans retour à Windows !
Un seul personnage, ou presque…
Choc : le jeu, jouable en coopération, en multijoueur en ligne, ne propose qu’un seul personnage jouable. Van Helsing est le seul que l’on peut contrôler et aucune autre classe n’est proposée. Si vous jouez à quatre, vous aurez tout simplement quatre Van Helsing à l’écran, tous différenciés par de simples changements de couleur. C’est un peu la loose, il faut l’avouer, tant cela jure avec les ténors et même le concept principal du genre. Heureusement, chaque joueur se verra accompagné d’un autre personnage que vous ne contrôlerez pas directement : le fantôme Lady Katarina. Ensemble, ces deux héros parcourent le monde pour tuer un maximum de démons et tenter de faire perdurer la paix dans des contrées terrifiantes et sans lendemain.
Clic gauche pour frapper, clic droit pour une attaque spéciale coûtant du mana. Deux types de potions : rouge pour la vie, bleu pour la magie. On est en terrain connu. Pourtant, en prenant des niveaux, on découvre de belles idées. Si le jeu ne propose qu’un seul personnage, celui-ci possède deux arbres de compétences particulièrement vastes ! Deux types d’armes peuvent être utilisées et switchées à volonté : le corps à corps et le fusil à distance. Chaque arbre peut alors se voir rempli de point de compétences à chaque niveau pris, débloquant de nouvelles actions pour votre clic-droit (voir votre clic gauche lorsque votre simple attaque, même évoluée à fond, ne sera plus très utile).
Cependant, là aussi, on découvre une originalité : les grosses attaques bénéficient d’effets bonus à débloquer là aussi avec des points de compétences et venant s’afficher au-dessus de vos symboles représentant les pouvoirs actifs. Trois bonus par attaque, que vous pouvez activer à volonté comme des combos que vous préparez. Mettez par exemple deux points dans une extension de durée pour votre sort de flamme, un point pour augmenter ses dégâts, puis un point pour sa portée. Cela vous coûte des points d’une jauge de couleur jaune qui augmente au fur et à mesure des monstres tués. Il ne vous laisse plus qu’à déclencher tout cela sur le prochain ennemi à venir et vous verrez le résultat dévastateur. Avec trois bonus par attaque, pour deux pouvoirs divers (un par clic), vous avez de belles combinaisons de coups à découvrir !
Du classique. De l’efficace ?
Vous l’aurez largement compris, malgré mes explications complexes : vous n’avez qu’un seul personnage, c’est certes un vrai défaut pour le multijoueur qui manque franchement d’intérêt, mais vous avez par contre clairement de quoi rendre n’importe quel Van Helsing différent d’un autre. De son coté, Lady Katarina peut aussi être améliorée au fur et à mesure des niveaux, comme Van, que ce soit en Force, en Dextérité, en Chance et autres statistiques importantes pour construire des personnages puissants dans certains domaines, moins bons dans d’autres, ou tout simplement pour les équilibrer. Comme Van Helsing aussi, elle peut être entièrement équipée (sauf des jambes, évidemment, c’est un fantôme…) et elle possède son arbre de compétence. En clair : vous devez vous occuper de deux personnages alors que vous n’en jouez qu’un seul. Et on est bien loin du faible intérêt et de la facilité déconcertante d’utilisation des compagnons d’un Diablo III. Ici, Lady Katarina n’est clairement pas à prendre à la légère !
Reste que si sur ces nouvelles idées, sur ces quelques trouvailles, le jeu est réellement intéressant (on pensera particulièrement à cette forge vous permettant d’utiliser trois objets du même type (et des bonus aux niveaux supérieurs) pour construire un seul objet les synthétisant tous), il n’en est pas moins terriblement classique en pleine action. Car les ennemis sont d’une stupidité sans nom ! Ils créent des mêlées sans aucune organisation, vous entourent, tapent dans le tas sans même avoir une once de stratégie. C’en est très énervant dans le sens ou évidemment, du coup, le héros lui-même n’a pas besoin d’être tacticien pour s’en sortir : on laisse le clic d’attaque appuyé et on attend que tout se passe bien. C’est encore plus simple et sans interactivité que la plupart des beat’em all connu et cela, fallait franchement le vouloir !
Le problème vient clairement du genre, difficile à maîtriser malgré sa nette facilité de concept, mais aussi d’idées loin d’être logiques de la part des développeurs. Par exemple, sachez que dans ce Van Helsing vous n’aurez jamais la possibilité de retourner taper du monstre en revenant sur vos pas ! Impossible de faire de l’Xp facilement, puisque toute zone déjà traversée sera vide de monde. Aussi, puisque votre personnage est la seule classe disponible, le loot que vous obtenez sera toujours disponible pour vous (sauf si vous n’avez pas le niveau) et par conséquent, il n’y a plus trop de surprise lorsque l’on ouvre un coffre. On ramasse tout, on regarde si cela nous va, mais cette tension qui vous fait espérer de tomber sur un truc « fait pour vous » n’est clairement pas de la partie.
Quand même plein de bonnes idées !
Comprenez bien que The Incredibles Adventures of Van Helsing est loin d’être un mauvais jeu, surtout pour son petit prix. Il a de toute façon assez d’originalité dans son système de jeu, dans son scénario (très captivant !), dans ses atmosphères totalement originales de l’une à l’autre avec des campagnes médiévales suivies de mondes Steampunk du plus bel effet (prends ça, Diablo III et ses actes mous du genou visuellement !), pour ne pas passer inaperçu. Néanmoins, on s’y ennuie trop facilement et se destine à davantage de petites parties que de vraies nuits blanches. En même temps, c’est tant mieux : le jeu ne dure qu’une quinzaine d’heures sans grande rejouabilité (puisque les niveaux sont ensuite désertés) et avec des niveaux de difficulté supérieurs pas franchement intéressants.
Ajoutez à cela un multijoueur vraiment inutile, plan-plan et souvent buggé et vous aurez toutes les raisons de vous méfier avant l’achat. Heureusement, le tout est bien patché, bien suivi par ses développeurs. De toute façon, les bonnes idées de gameplay et d’évolution feront mouche sur vous si vous êtes un amateur du genre, il faut juste avoir l’esprit très ouvert et savoir attendre patiemment tous les ajouts à venir en DLC gratuits, venant continuer un scénario qui finit ici en queue de poisson. Van Helsing possède de gros défauts, mais ses qualités sont bien là.

0 réflexion au sujet de « The Incredibles Adventures of Van Helsing »

  1. Comment est gérée la difficulté du jeu ? J’imagine que l’absence de repop des ennemis dans une zone traversée a pour but de contrôler le niveau du joueur. Est-ce les modes de difficulté reprennent les canons du genre ? (il faut finir le jeu en normal pour débloquer la difficulté suivante, et ainsi de suite)
    Au niveau de la narration, est-ce que c’est aussi dynamique que dans Diablo ? (où on a toujours des image statiques de personnages statiques qui parlent à d’autre personnages statiques, sans jamais la moindre animation ni le moindre mouvement)

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  2. Narration, pareil. Sauf que t’as du texte qui s’affiche au dessus des personnages, plutôt qu’en boite de dialogue pas du tout interactive.
    Pour la difficulté, j’ai effectivement honteusement oublié d’en parler. Mais tu ne peux pas suivre les niveaux, tu dois refaire un personnage et repartir du début en changeant la difficulté. Pas très intéressant, donc…

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  3. Je trouve qu’au contraire c’est pas dérangeant de partir du début avec un nouveau mode de difficulté. ( Sauf si il faut le débloquer… ). Ca évite le farming pour level up et les équipements. Surtout que dans Diablo j’étais blasé de faire 4 fois le mode Facile et Normal pour augmenter le niveau de mes persos afin d’arriver enfin dans un mode de difficulté acceptable. Je trouve que ça rallonge la durée de vie artificiellement.

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  4. Oui mais le problème c’est que tu ne peux passer de l’un à l’autre. Une fois un scénario terminé, ton personnage ne sert plus à rien… Sinon, clair que dans Diablo III il aurait été mille fois mieux qu’on puisse choisir son niveau de difficulté au commencement, quitte à galérer pour grimper au début (mais on prendrait du niveau plus rapidement).

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