Thunder Wolves

Les jeux d’hélicoptère ne sont pas légion, c’est le moins que l’on puisse dire. Quand les développeurs de chez Most Wanted se sont décidés à nous annoncer ce Thunder Wolves, on était plutôt emballé par l’idée ! Maintenant sorti, le produit mérite-t-il d’être connu ?
Bas du front. Vraiment.
C’est la guerre, colonel ! L’histoire est insipide au possible, faite de clichés et de références plus ou moins directes à tout un style de films des années 80 qu’on a de la peine de citer désormais tant tout cela tombe facilement dans le nanar. Tant mieux diront certains, qui trouveront directement dans Thunder Wolves une ambiance décompressée et sans aucune intelligence qui manque sans doute à quelques jeux d’action se prenant un peu trop au sérieux. Thunder Wolves vous met aux commandes d’un hélicoptère de combat en territoire ennemi, avec quelques idées de gameplay pour jouer la différence.
Vue de derrière, « troisième personne », vous tirez sur tout ce qui bouge. À la manette, laisser appuyer vos sticks analogiques décide de la hauteur à prendre. Une gâchette pour tirer à la mitraillette aux tirs infinis et sans aucune surchauffe, un bouton pour les missiles qui se rechargent eux aussi à l’infini, voila qui peut déjà vous donner un aperçu du foutoir très organisé auquel vous allez assister ! Dans des niveaux scriptés jusqu’à la moelle, vous allez devoir détruire des bâtiments, des installations, des armées entières d’ennemis et leurs véhicules, dans un feu nourri accompagné de missiles téléguidés. Un véritable feu d’artifice sans aucune violence directe, sans une goutte de sang, juste assez fun et explosif pour vous rappeler les meilleurs shoots à la Desert Thunder et autres titres 2D ayant bercé votre enfance. Sauf que là, en 3D, ça prend une tout autre ampleur.
Bourrin à outrance !
C’est frénétique, aucun ne doute là-dessus. Scripté et extrêmement répétitif, mais jamais trop ennuyant si on se le fait en petites sessions, Thunder Wolves propose une durée de vie plutôt correcte. Une douzaine de niveaux en Campagne, jouable en Casual, en Normal et en Difficile, s’accompagnent de défis ou il faut fouiller les niveaux de fond en comble pour trouver un individu à la « ou est Charlie ? » et quelques caisses cachées. Comptez sur cinq bonnes heures de jeu pour un premier run puis le double pour trouver les secrets. Sachant que le jeu n’est pas toujours simple, même en Casual, tant les ennemis sont nombreux à l’écran (et leurs missiles dangereux, même avec vos contre-mesures) et que les Boss sont assez relevés la plupart du temps.
Si on fait l’impasse sur les graphismes assez simples, les explosions cheaps et les unités humaines complètement ratées point de vue modélisation, on passe vraiment un beau moment à tout faire péter. Évidemment, il y a du scoring et des effets d’annonce pour vos combos : mention spéciale au traducteur français qui nous a ajouté un « Mer il est fou ! » pour vos meilleures frénésies. La référence est soignée.
Reste que le jeu est donc répétitif et assez bas du front, au point de vite lasser. Seul le mode coopération vient lui donner davantage d’intérêt puisque deux joueurs peuvent alterner au poste du pilote ou du tireur de niveau en niveau. Dans ces conditions, en une soirée avec un pote ou son amour de femme, il y a franchement moyen de s’amuser facilement ! Et c’est d’ailleurs clairement le mot d’ordre de ce jeu : l’amusement. C’est fun, très con, mais efficace. Il n’a rien inventé, ne restera pas dans les annales, mais fait son boulot : divertir avec efficacité.

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