UnEpic

UnEpic est un jeu d’action RPG 2D type plateforme (un Castlevania-like quoi) édité par Ninagamers et developpé par Francisco Téllez de Meneses (non ce n’est pas le nom d’un studio de développement, il s’agit bel et bien d’un type seul au fond de son garage). Le jeu vous met dans la peau de Daniel, un geek en pleine partie de JdR avec ses amis à qui il va arriver bien des malheurs Il est disponible sur le site officiel, Desura, GamersGate, GOG, et Steam a des prix plus ou moins variables.

Early Access

Oui c’est le gros bordel pour s’y retrouver et je vous laisse le soin de comparer les différentes offres par vous même, certaines plateforme ayant leur propre contenu exclusif, d’autres le proposant en promotion, ou carrément avec des crédits donnant accès à des objets spéciaux utilisables dans le jeu ou à offrir à ses amis. Personnellement, j’ai découvert ce jeu il y a quelques semaines via une promo sur GoG.com, et j’ai reçu une clé (j’ai du un petit peu batailler pour la trouver) dès la sortie en accès anticipé sur Steam.

Et c’est cette version qui nous intéresse aujourd’hui. En effet, le jeu dans sa version solo est terminé et disponible depuis 2011. Pourquoi un accès anticipé via Steam dans ce cas ? Tout simplement parce que le développeur est en train de travailler sur l’aspect multijoueur du titre, et on peut dire que c’est très prometteur.

J’ai longuement hésité à écrire 2 tests distincts, un pour le solo et un pour le multi tant ils sont différents dans leur approche. De plus, si le solo peut être testé, le multijoueur n’en est qu’à ses balbutiements, il s’agit plus d’une preview pleine de promesses que d’un test à proprement parler (vous allez voir qu’il est quand même pas mal avancé, et plutôt addictif). Mais après mure réflexion, quitte à écrire deux articles qui au final diront la même chose : « ce jeu est une tuerie », autant ne le faire qu’une seule fois (oui je ne suis pas payé moi, donc je travaille à l’économie).

Quoiqu’il en soit, vous incarnez donc Daniel, le geek de base en pleine partie de JdR avec ses amis. Une envie pressente se manifeste après avoir consommé des substances plus ou moins licites, et vous vous retrouvez dans les toilettes, dans le noir. Lorsque vous vous rendez compte qu’il n’y a pas d’interrupteur pour allumer la lampe, vous équipez votre Zippo pour vous éclairer et *surprise* vous voici dans un immense château sombre et lugubre.

Des références à la pelle !

Voilà qui résume les 5 premières minutes du jeu. Autant dire que niveau scénario, ça envoie du lourd (je sais même pas si c’est ironique ou pas…) et ça promet pour la suite Et vous n’allez pas être déçu, le jeu est un condensé de vannes complètements foireuses et de références à tout et n’importe quoi autour de l’univers geek (jeux vidéos, cinéma, etc). Personnellement, j’adore. Cependant, ça peut ne pas plaire à tout le monde, c’est parfois lourd, mais toujours dans le thème. Si vous êtes un geek pur et dur, vous allez vraiment passer un excellent moment (même sans forcement rire à toutes les blagues, rien que pour les références). Mais attention, ce n’est pas parce que le jeu est basé sur de l’humour que tout le reste est mis de côté, loin de là. En effet, derrière toutes ces références et tous ces gags se cache un gameplay très travaillé et relativement complexe.

Il existe plus de 100 armes différentes (dont certaines sont uniques), reparties en 7 catégories (épées, dagues, masses, haches, lances, arcs, et bâtons), chacune ayant ses forces et ses faiblesses face à un type d’ennemi particulier (les masses par exemple, sont plus efficace contre les squelettes, les barils et les ennemis en armures). On a même droit au classique niveau de rareté selon un code couleur, toujours très appréciable dans ce type de jeu. Chaque arme et armure comporte un niveau d’usure et il faudra, de temps en temps, rendre une petite visite au forgeron pour les faire réparer. Afin d’éviter de retraverser sans cesse les même salles des dizaines de fois, vous pouvez acheter divers artefacts vous permettant de vous téléporter aux endroits clés du château (Magasin, Cuisine, etc).

Tant que je parle des salles, sachez qu’il y en a plus de 200 et que les environnements sont très variés (mine, égouts, jardins, etc). Chaque salle possède ses propres montres et pièges, qui réapparaîtront au bout d’un certain temps (c’est très pratique pour farmer un peu les ingrédients et l’xp). Vous aurez également droit à des combats de boss vraiment épique, mais impossible de vous en dire plus sans vous spoiler.

Je vous ai parlé d’armes et d’armures mais vous pouvez aussi vous spécialiser dans la magie (feu, glace, guerison, etc.) et concevoir vos propres potions, à condition d’avoir acheté ou trouvé la recette, et de posséder les ingrédients nécessaires, ainsi qu’une fiole vide. Rajoutez à tout cela que vous pouvez également trouver des familiers (oui oui, comme des petits animaux qui vous suivent et combattent avec vous) qui eux aussi ont leurs propres forces et faiblesses et vous conviendrez que niveau contenu, on en a pour notre argent !

Quid de la difficulté ?

La montée en niveau est lente, mais très équilibrée, et il faudra répartir vos points de compétences judicieusement pour ne pas le regretter par la suite. Le jeu vous en attribuera un certain nombre en fonction du niveau de difficulté choisi. En parlant de difficulté, vous allez être vraiment servi, le jeu est plutôt hardcore mais loin d’être infaisable. Il faudra apprendre de vos erreurs, et revoir sans cesse vos tactiques d’approche en fonction des ennemis qui se présenteront à vous.

En conclusion, ce jeu est vraiment un « must have » pour tout geek qui se respecte, et je pense que n’importe quel gamer normalement constitué prendra son pied en y jouant (sauf si évidemment il déteste les jeux de plateforme, les jeux d’action, et les RPG). Le contenu présenté ci-dessus suffit à lui même pour l’achat de ce jeu (surtout au prix où il est vendu). Cependant, il faut qu’on parle maintenant de l’aspect multijoueur.

Oui, on est seulement à la moitié du test (je vous avais bien dit que j’avais hésité à faire 2 tests distincts), mais si je vous ai déjà convaincu avec ce que j’ai écrit au dessus, vous pouvez arrêter là et aller acheter le jeu, ça vous économisera du temps et vous pourrez jouer plus longtemps.

Surtout, ne lancez pas le multijoueur avant d’avoir joué au moins le tutoriel du mode solo (Notez bien le « au moins », l’idéal c’est d’avoir bien avancé sa partie solo et donc d’avoir compris toutes les mécaniques du jeu ou presque). En effet, dans sa version actuelle, le multijoueur vous lâche dans la nature, sans la moindre explication.

Et le multijoueur !

Avant de commencer, il faudra créer un nouveau personnage, spécifique au multijoueur. Impossible d’importer le perso de sa partie solo. Si j’ai trouvé ça un peu dommage sur le coup, j’ai vite compris pourquoi. Plusieurs choix s’offrent à vous : Rejoindre un groupe, créer un groupe, lancer une partie (il est possible de le faire sans groupe mais vous irez pas loin), et « maison du héros », un lieu de repos dans lequel vous allez (entre autre) pouvoir concevoir vos potions, à l’abris du danger. Certains accès sont bloqués et il faudra avancer dans le multi pour trouver les clés.

La version anticipée du multijoueur vous permet de jouer une aventure complète et inédite en coopération au travers plusieurs donjons différents (il faudra terminer un donjon, pour obtenir la clé du suivant). Les donjons sont vraiment, VRAIMENT hardcore, et il faudra les recommencer plusieurs fois afin de looter des objets convenables (et de monter en niveau) vous permettant de réussir le donjon suivant. Toute l’expérience accumulée et les objets trouvés dans ce mode seront donc associés à votre personnage.

Le plus gros défaut de cette aventure, c’est que le loot est commun à tous les joueurs. Donc si vous jouez avec des amis, c’est bien, vous pourrez partager, mais passer 1h à défaire un boss pour voir un inconnu se ruer sur le butin et tout ramasser… C’est très frustrant. De sa plus grande qualité qu’est sa difficulté (en multijoueur) en découle donc son plus grand défaut : l’injustice.

Injustice que l’on ressent également via les points de respawn. Afin de ne pas retraverser toutes les salles du donjon lorsque l’on meurt, le jeu intègre des cercueils dans lesquels le joueur associé pourra respawn en cas de mort. C’est une bonne idée, mais les cercueils sont le plus souvent tous seuls, voir par 2. Premier arrivé, premier servi, laissant tout le reste de l’équipe dans l’énorme frustration qu’est de retraverser TOUTES les salles du donjon depuis leur dernier cercueil en cas de mort. Alors oui, se lier à un cercueil, c’est se délier du cercueil précédent, le laissant disponible pour les autres joueurs, mais cela vous oblige à vérifier quel joueur prend quel cercueil afin de revenir sur ses pas pour en trouver un disponible…

Le coop’ en berne…

C’est vraiment dommage que pour un jeu en coopération, on ait ce sentiment de « chacun pour sa gueule, faut que je me serve avant les autres ». J’ai cependant de grand espoirs pour l’avenir, comme dit, c’est encore en développement, et cela ne peut qu’être amélioré avec le temps. Evidemment, vous ne vous sentirez pas concerné et vous prendrez votre pied si vous jouez avec des amis ou des joueurs « fairplay » (si si il y en a encore, j’ai eu l’occasion d’en croiser quelques uns).

En avançant dans ce mode coop, vous trouverez donc des clés donnant accès à de nouveaux donjons et à de nouvelles zones de votre lieu de repos. Vous aurez aussi l’occasion de trouver des pièces d’architecture. Pièces qui vous serviront à créer vos propres donjons. Donjons qui vous permettront d’accueillir des joueurs pour les mettre au défi. Oui, c’est trop cool. D’autres modes de jeu sont déjà disponibles, tels que le deathmatch, la conquête (capture du drapeau), la course (dans un donjon piégé) et il devrait prochainement y en avoir de nouveaux tels que la survie (survivre à des vagues d’ennemis). Le developpeur prévoit aussi d’ajouter de nouveaux donjons (il y en a 7 pour le moment).

Je pourrais continuer à écrire sur ce jeu pendant des heures, mais j’ai vraiment envie de retourner y jouer, alors je vais devoir couper court à ce test. Le jeu est génial, j’espère vous en avoir convaincu, achetez le, et mangez 5 fruits et légumes par jour.

* Vous pouvez retrouver Canardu57 sur son blog personnel WHATHEDUCK!?

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