Fist Puncher

D’abord annoncé via Kickstarter puis proposé en AlphaFunding sur Desura, le jeu de Team2Bit est enfin disponible sur Steam sponsorisé par la branche vidéoludiques de la chaine américaine Adult Swim. Est-ce que Fist Puncher méritait l’amour que lui ont voué pas mal de Backers ?
Plus c’est long, plus c’est con !
Une équipe de sauveteur de demoiselles en détresse tente de contrer les plans diaboliques d’une bande de vilains ayant kidnappé les Miss Beauté du coin. Se lance alors un beat’em all jouable en local de un à quatre joueurs, au choix du personnage complètement cliché. Vous avez le Chuck Norris de base, nommé ici Dr.Karate, mais aussi la grosse brute noire, la jeune tatouée rebelle et… une apicultrice. Une dizaine de personnages supplémentaires sont à débloquer en plus d’une Licorne Robot à télécharger en DLC (gratuit pour ceux ayant précommandé le jeu). C’est du grand n’importe quoi et cela reprend la majorité de son univers de tous ces films des années 80 appelés désormais des Nanars.
Comme dans un Castle Crashers ou Scott Pilgrim, Fist Puncher fait dans le beat’em all aux nombreuses références savoureuses mais surtout, à la durée de vie considérable ! Plus de cinquante niveaux sont proposés avec, pour certains, de nouveaux embranchements à débloquer, quelques bonus originaux (du baseball en salle, par exemple) et des défis cachés sous forme de borne d’arcade et se résumant souvent à survivre face à une vague d’ennemis. Une centaine de succès, sous forme de Trading Card à collectionner, sont aussi de la partie pour gonfler une durée de vie définitivement considérable et qui s’impose comme un très bon point pour ce jeu sans prétention.
Kick, Punch, vous connaissez la chanson…
Un bouton pour les poings, un autre pour les pieds, un troisième pour sauter et un dernier pour choper l’ennemi. On a déjà vu cela mille fois, mais ici, dans Fist Puncher, ce sont les combinaisons de boutons qui sont intéressantes. À l’aide de la gâchette droite (pour ceux qui jouent à la manette) et d’un autre bouton, vous vous lancerez dans un coup spécial toujours très intéressant stratégiquement parlant. Par exemple : si vous jouez Dr.Karate, vous aurez le droit à un « Dash » puis à quelques boules de feu pour ne citer que cela. Chaque personnage possède ses coups spéciaux et il est intéressant de ne les prendre très au sérieux tant ils peuvent vous sortir des pires rencontres sans trop de dégâts. Chaque coup utilise alors un peu d’énergie dans une barre qui se régénère que trop lentement pour ne pas utiliser cette bonne idée avec parcimonie.
Une barre d’expérience viendra vous proposer de grimper de niveaux au fil des ennemis mis à terre et rapidement, vous pourrez augmenter votre force, votre défense, votre vitesse, votre régénération, mais aussi et surtout la puissance de vos techniques. Celles-ci sont disponibles dans le menu « Perks » et peuvent être achetées dès qu’un point se débloquer (lors de certains niveaux atteints ou lorsque des cartes/succès sont débloques). Ces Perks peuvent toucher à vos coups spéciaux (pour en débloquer de nouveaux) comme augmenter votre barre de vie ou bien encore vous proposer d’échanger quand vous le désirez un peu de votre barre d’énergie pour vous restaurer de la vie. Encore une fois, comme les techniques de combat, les Perks ne sont clairement pas à prendre à la légère !
Quand les visuels jurent…
Clairement, Fist Puncher n’a pas beaucoup de défauts. Il possède une durée de vie immense et propose de gonfler d’expérience les quinze personnages du jeu ce qui, avouons-le, augemente le temps passé sur le jeu d’une façon considérable. Aussi il est très amusant et les niveaux ne sont ni trop longs, ni trop courts pour qu’on ne s’en lasse pas. À plusieurs, c’est un vrai délice rétro ponctué par des musiques sympathiques et clairement inspirées par le même univers nanar proposé visuellement.
Mais le principal problème de Fist Puncher, justement, c’est son visuel. C’est assez moche et même si l’envie de faire du pixel peut être une excuse, il y a quand même de bien vilaines créations tout au long du jeu. Certains personnages ne ressemblent pas à grand-chose, certains objets sont grossièrement dessinés et l’envie de faire du Retro dans le ton n’excuse en rien de mauvais graphismes. Reste que ce n’est vraiment pas dérangeant, en tous les cas pas assez pour nous dégouter du jeu sur le long terme. Autre défaut : l’absence de multijoueur en ligne qui par contre risque de faire rager davantage les joueurs. On espère sincèrement que cette option viendra dans un futur proche, histoire que le jeu ne tombe pas dans l’oubli trop vite. Il mérite sincèrement toute votre attention, surtout si vous êtes à la recherche d’un jeu fun qui ne se prend pas du tout la tête. Reste que Castle Crashers a posé des bases de qualité bien trop élevées pour être dépassées, cette fois encore !

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