Trackmania² Stadium

« Oui, je sais, Skywilly, je suis en retard pour te rendre le test de Tackmania 2 Stadium, mais bon, tu vois, je suis un testeur avec une certaine conscience professionnelle. Alors, je lance le jeu pour vérifier un truc, résultat j’y reste une demi-douzaine d’heures, ensuite j’ai sommeil, alors j’y reviens le lendemain, je lance Word, je commence à taper, je relance le jeu pour vérifier un truc, résultat… »

She’s a trackmaniac on the floor

2013, grosse année pour Trackmania. En plus de fêter les dix ans de la série, elle marquera la série de deux épisodes. « Valley », un nouvel environnement original donc la sortie était prévue pour le 04 juillet (et le test peu après dans ces colonnes) et « Stadium », sorti le 20 juin dernier. Deux TM en deux semaines, pour un fan de la première heure comme moi qui arbore fièrement la boite rouge de l’épisode original à sa sortie sur son bureau, c’est un petit Noël. Mais il y a tout de même une légère astuce dans l’histoire : Trackmania 2 Stadium n’est pas tout à fait une nouveauté. Ça n’est pourtant pas une resucée complète comme certains peuvent le croire. Bon, explications.

Si vous n’avez jamais joué à Trackmania, je vais essayer de vous la faire courte. C’est une série de jeu de course fonctionnant par « Environnements » différents. Les différences entre ces différents mondes sont le look de la voiture que vous pilotez, toutes ses caractéristiques (vitesse, rayon de braquage, agilité à drifter…) et l’aspect du monde autour de vous. Dans « Canyon », par exemple, vous parcourez des plains désertiques dans un style très Arizona. « Stadium » lui, se déroule comme son nom l’indique dans un… Stade. Non, ce n’était pas plus compliqué que ça. L’emphase est mise sur un mode multijoueur très simple d’accès où les serveurs peuvent acceullir jusqu’à 256 joueurs pour certains, et les éditeurs de circuits/peinture, extrêmement puissant et simple d’utilisation. Votre principal ennemi dans la série est toujours le temps. Il n’y a pas de collisions avec les autres voitures et la plupart des modes vous permettent de recommencer votre course aussi souvent que nécessaire. Seule condition : faire plus vite que les autres, quel que soit la trajectoire ou le risque à prendre.

And she’s racing like she never raced before

« TM² Stadium » est la version « destinée à l’eSport » de la série. Et là, vous allez me dire « heu, Aelthan, t’es bien mignon, mais y’a déjà une version destinée à ça. Elle s’appelle « Trackmania Nations », elle est free to play, et elle ressemble diablement à ton truc là. » Et vous seriez excusé de le penser, même si NE M’INTROMPEZ PLUS JAMAIS EN PLEIN TEST BON SANG. Avant de repartir dans l’explication de ce qu’est le jeu, je vais donc m’occuper de l’éléphant dans la pièce : non, ça n’est pas exactement la même chose. Déjà, la refonte graphique utilisant le moteur de « Canyon » et Shootmania est assez énorme, et l’amélioration aussi bien en terme de beauté que d’optimisation est indéniable. Ensuite, le jeu passe désormais sous la manière Maniaplanet avec tous les avantages que ça confère, à savoir liste d’amis unifiée, contenus plus faciles à partager et compagnie. Enfin, pour les pratiquants, de subtiles différences dans le poids et pilotage de la voiture ont été mises en œuvre, un peu comme dans un patch d’équilibrage pour un jeu de baston, et un petit paquet de nouveaux blocs ont été ajoutés à l’éditeur.

Refonte cosmétique et pratique, certes, mais non négligeable du coup. Voir au crépuscule sa voiture passer d’une bonne piste en dur à la terre d’un passage « dirt », projetant gravillon et terre et salissant carrosserie et pneu au passage vaut le droit de passage. Le pilotage reste très nerveux, avec une voiture au look d’Indy Car/F1, aux accélérations brutales et aux virages serrés, surtout une fois que la mécanique de drift est maîtrisée. Tant mieux, car certains constructeurs de pistes de Trackmania s’amusent à faire des circuits d’une difficulté assez démentielle. Sans rentrer ici dans le détail de ce qu’est le « Tech » et le « Full Speed », il n’est pas rare online qu’on demande à votre voiture de parcourir loopings, vrilles ou passage à plus de 300 km/h en roulant sur les murs. Le pilotage différent sur la terre nécessite aussi un apprentissage à part entière, votre véhicule perdant en adhérence, accélération et contrôle dans ce contexte.

Stade 2

Une série de techniques qui vous rentreront dans les doigts en faisant le mode solo. Plus que jamais, il sert de tutoriel de luxe dans cette version, et étudier les chronos des temps Or vous permettra de comprendre comment prendre les bonnes trajectoires pour aborder les virages et obstacles qui vous attendront. Histoire d’être préparés avant de vous frotter au mode multijoueurs, déjà assez actif. Dur de savoir si la communauté « Trackmania Nations », encore importante et active, va passer à cette nouvelle version pour l’instant, mais les circuits et skins de l’ancienne version sont déjà là, et le taux de remplissage des serveurs semble encourageant.

Un petit mot sur l’éditeur de circuits. Si vous avez joué avec des Legos, c’est toujours simple à prendre en main. Vous choisissez les blocs, leur hauteur, leur inclinaison, vous les assemblez, vous testez en un clic et revenez à l’éditeur tout aussi vite. Votre serviteur et ses deux mains gauches ont pu créer une petite piste mélange de montages russes et de tremplins parfaitement utilisables en moins d’un quart d’heure. Et vu ce que certains dingues ont déjà fait de l’éditeur, s’amusants à créer des labyrinthes ou des circuits baladant votre voiture toute seule de longues minutes dans des sauts millimétrés et des virages dantesques sans requérir de vous autre chose qu’accélérer, nul doute qu’il en a toujours autant sous le capot. Et même plus, grâce à l’ajout de nouveaux tunnels et chicane.

Forcément, on peut pester contre le passage à un prix pourtant faible, dix euros, d’un jeu anciennement free-to-play, ou s’inquiéter au premier regard du peu de nouveauté de cette version. La vérité est que Nadeo a fait un gros travail de nettoyage et de polissage sur ce « Trackmania 2 Stadium ». Pour les vétérans, le ticket de départ est assez ridicule par rapport aux ajouts et sera vite rentabilisé vu les dizaines d’heures qu’il est facile d’engouffrer dans le jeu à découvrir chaque jeu de nouveaux circuits tordus et serveurs bien peuplés. Pour les nouveaux, c’est la porte d’entrée parfaite dans l’univers Trackmania et possiblement la chute dans un gouffre temporel. Vous savez, le genre où vous lancez une partie pour tenter d’améliorer votre temps, résultat vous y restez une demi-douzaine d’heures, etc.

1 réflexion au sujet de « Trackmania² Stadium »

Laisser un commentaire