Scourge Outbreak

Avec un nom comme ça, difficile de ne pas passer inaperçu ! Boite de base, design de base, synopsis de base, comment voulez-vous que le grand public s’intéresse à ce jeu ? Mais la vraie question est : faut-il s’y intéresser ?

Une histoire de TPS

Nogari Island : c’est votre destination, celle de votre escouade de trois hommes et une femme (pour les quotas) employés en tant que mercenaires par Tarn Initiative pour contrecarrer les plans machiavéliques de la Nogari Corporation. Sur place, vous éliminerez des soldats par paquets, jusqu’à ce qu’une invasion extraterrestre se mette en travers de leur chemin et du vôtre. Extrêmement classique, ce synopsis résume parfaitement tout ce qu’est Scourge Outbreak : un jeu déjà vu mille-fois sur cette génération de console.
En vue à la troisième personne, vous devrez donc passer les quatre actes du jeu, divisés en une demi-dizaine de niveaux. Vous passerez votre temps en couverture derrière des bouts de murs qu’on se demande encore qui s’amuse à les placer aussi intelligemment dans la zone, même dans des aires de laboratoires. Vous pourrez tirer à l’aveugle, utiliser votre visée « vue épaule » ultracélèbre depuis ses prémices dans l’excellent, mais un peu oublié Freedom Fighters d’IO Interactive et au final, vous vous retrouverez dans un Gears of Wars/Mass Effect/Uncharted de plus. Sans l’univers attrayant.

Des originalités, quand même !

Vos personnages possèdent néanmoins quelques pouvoirs sympathiques. La possibilité de générer un énorme bouclier devant votre personnage pour passer des morceaux de niveaux sans se faire touche, mais sans pouvoir tirer. Des chocs électriques et autres déflagrations « magiques » sont aussi au rendez-vous histoire de rendre inutiles les classiques grenades. Niveau arsenal, on a aussi du très commun : fusil mitrailleur, fusil de précision, shotgun ultrapuissant…
Bonne idée cependant : plus vous utilisez une façon de vous battre et plus elle s’améliore. Par exemple, si vous ne cessez d’utiliser le bouclier pour vous protéger, vous débloquerez rapidement une durée d’utilisation plus grande ou une aire de protection élargie. Chaque petite façon de se battre dans Scourge Outbreak bénéficie de ces améliorations « à force d’utilisation » et si ce n’est pas bien original, c’est en tous les cas franchement sympathique à découvrir.

Mais voilà, il y a des défauts…

Scourge Outbreak propose de la coopération : jusqu’à quatre en local ou en ligne, le jeu est réellement sympathique à traverser malgré sa nette tendance à être quelconque. Le problème étant surtout qu’aussi humble soit-il, ce jeu est développé un peu tardivement par les créateurs de chez Tragnarion Studios (déja responsables de Doodle Hex sur Nintendo DS). Les animations ne sont pas toutes convaincantes, les ennemis aliens ont tendance à sauter sur n’importe quoi et quelquefois dans le vide bref, techniquement, ce n’est franchement pas génial.
Mais voilà, j’ai quand même un peu d’amour pour ce petit jeu sans aucun intérêt véritable et d’une platitude incroyable. Parce que j’y ai passé de bons moments de gunfights débiles et qu’après avoir joué à des titres aussi nazes et prétentieux que DARK (pour ne citer que lui), on se prend au jeu de la partie facile. Oui, Scourge Outbreak est raté, mais il reste un minimum distrayant à plusieurs. Le genre de jeu que vous aimerais vous acheter dans sa version PC à quelques euros pendant les soldes. Sur Xbox 360, par contre, c’est surement un peu cher et le multijoueur est franchement désert et anecdotique.

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