Ride to Hell : Retribution

Après de longues années de développement, auparavant prévu sur une génération de consoles aujourd’hui disparue, Ride to Hell sort enfin des studios d’Eutechnyx dans un état déplorable. L’état des lieux est triste et consternant…

Vieux motard que je n’aimais pas

Jake est un motard et il fait partie d’un gang, le Devil’s Hand. Mais quand un autre gang adverse tue ses proches un par un, il veut se venger. Le scénario se base sur cette phrase et pourtant, il vous pose une histoire sur une centaine de cinématiques ridicules et très longues. Au moins, il y a du scénario ! C’est entre celui-ci, dès que le jeu est jouable, que tout se complique. Ride to Hell : Retribution propose trois types de parties : les « courses » de moto avec de la castagne, le passage à la troisième personne avec… de la castagne et des gunfights. Autant vous dire qu’on s’attendait quand même au minimum syndical.
Il y a quelques semaines avant ce test sortait DARK et on vous avait prévenu de son manque de qualité. Ride to Hell fait tout simplement pire ! Tout d’abord, on précisera que l’univers est ultracaricatural, mais se prend méchamment au sérieux avec des stéréotypes vieux comme un épisode de Walker Texas Ranger. Bien sur, les motards sont des « bad guy » au grand coeur (concernant notre héros) et il couchera avec la fille, mais tout habillé… Histoire de ne pas choquer les âmes sensibles semble-t-il ? Ou peut-être parce que le jeu n’est pas fini et propose une tonne d’animations et de scènes bancales. Et puis viens les vraies parties de jeu, les vraies, celles qui nous font saigner des mains.

Deux roues, aucun talent

En moto, on rigole à gorge déployée. Vous devez vous « coucher » (et cela fonctionne une fois sur deux quand il s’agit de passer en dessous d’un obstacle), tenir votre direction (ce qui est pratiquement impossible tant la moto patine) et bien sûr vous avez une dizaine d’affrontements à effectuer ou le joueur doit appuyer sur une seule touche pour activer une baston automatique face à un motard ennemi qui apparait comme par magie à l’écran. Tout est automatique, scripté à outrance et de façon très sale avec aucun cache-misère. Une vraie horreur.
« Rien n’est perdu, il y a les scènes à la troisième personne ? » Ne rêvez pas ! Ou si, si vous aimez les nanars, les jeux vraiment ratés, je vais vous vendre du rêve. Vous avez les scènes de baston qui reprennent un style à QTE directionnel (garde et attaque) complètement raté, mais le bouquet final, le plus beau plantage de Ride to Hell, reste clairement cette horrible phase à la troisième personne digne d’une PlayStation 2 (ou le jeu devais réellement sortir fut un temps) qui n’est réussi en rien.
Ride to Hell rejoint ces rares jeux à obtenir les pires notes dans tous les domaines. On peut citer Batman : Dark Tomorrow sur la génération de consoles précédentes pour s’en approcher qualitativement parlant. Davilex aurait tellement voulu en être l’instigateur !
 
 

Laisser un commentaire