Narco Terror

« Prodiguez la justice, une grenade à la fois ! » nous dit la description du jeu sur les magasins en ligne. Narco Terror, c’est clairement ça : une volonté farouche de faire dans le nanar. Intéressons-nous de plus près à ce titre qui ne paye vraiment pas de mine…

Narco Leptique ?

Entièrement réalisé en 3D, Narco Terror vous emmène dans un scénario au ras des paquerettes ou un membre des forces de l’ordre voit sa fille se faire capturer par un cartel de drogue très puissant. N’écoutant que son courage et son petit cerveau, notre héros va plonger dans la gueule du loup et tuer tout le monde sur son passage. Le jeu prend alors toute son allure de shoot à la Geometry Wars avec un personnage bien humain au centre de niveaux aux cheminements improbables. Très délimité, le level design est archaïque et ne donne pas le droit à la fouille extrême des lieux, malgré la présence d’argent caché dans des angles morts d’une caméra qui fait souvent la tête.
Souvent, le jeu vous change entièrement l’axe de vue. Vous passer dans un chemin vers le haut de l’écran et vous voyez téléporté sur la gauche, du grand n’importe quoi surtout quand on est en pleine action de visée et qu’on y rate ses nombreuses cibles. Néanmoins, le jeu ne fait pas dans la dentelle : ça défouraille dans tous les sens, les ennemis sont nombreux et très stupides. Clairement, Narco Terror est complètement crétin.
Vous possédez quatre armes : un pistolet, une mitrailleuse, un shotgun et un minigun. Tous ne sont pas vraiment excellents et le minigun est clairement de trop. Au fil du jeu, vous pourrez faire évoluer vos armes (ajouter de la force et… des visées lasers et lampes torches complètement inutiles) via l’argent que vous glanez en détruisant toutes les caisses que vous pouvez détruire pendant votre progression. Tout cela tout au long de la demi-dizaine de niveaux proposés.

Narcoopération !

Narco Terror est moche, insipide (même musicalement) et son histoire est d’un classique sans nom. Néanmoins, il prend tout son peu d’intérêt en coopération à deux joueurs « Drop In/Drop Out ». Vous pouvez passer d’une coopération locale à la recherche d’amis en ligne sans aucun problème. Et là, honnêtement, tous les défauts du jeu deviennent propices à de franches rigolades pour une simple partie de deux heures suffisantes pour terminer le jeu une fois sans trop de difficulté. Un vrai parcours de santé dans son mode Normal, avec des checkpoints tous les six pas, la possibilité de se réanimer entre collègues et j’en passe.
De grands moments de n’importe quoi, assez buggés mais drôle à souhait, tels que des phases de canots moteurs surboostés ou d’avions « coucous » invincibles, vous rappellerons les plus anciens shoots verticaux avant de tomber dans le raté avec un feeling imprécis et de très mauvaises idées de game design. Mais c’est pas grave, on s’amuse follement, pendant ces deux heures de jeu on ne lui reproche rien tant on se marre ! Même les phases de canons, ennuyantes tant il n’y a aucun défi, sans parler du boss de fin terriblement bordélique avec sa douzaine d’explosions à la seconde, sont excusées. Puis vient la fin, l’arrivée des crédits.
On n’en attendait rien. Annoncé rapidement, sorti en catimini, Narco Terror n’a rien du grand jeu et le sait pertinemment. Mais derrière ses airs de petits jeux sans trop d’intérêt se cache un peu de fun et de quoi vous faire marrer devant votre écran, surtout à deux joueurs et en ligne. Il n’est pas beau, il n’est pas bien terminé, il est très court, mais voilà, on s’y amuse, impossible de le nier. C’est un mauvais, mais amusant jeu d’une soirée, pas plus. Un coup d’un soir en quelque sorte. Deux heures de pure rigolade devant un nanar à tous les niveaux, qui ne vaudra le coup que lorsque qu’il ne coûtera pas plus cher qu’un film de Steven Seagal dans les rayons bradés des supermarchés.
 

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