Foul Play

Le théâtre, cette façon de vous raconter des histoires, qu’on croirait un peu désuete aujourd’hui, mais qui est à la base de tout, est au coeur de ce beat’em all dynamique qui devrait ravir les amateurs du genre, sans transcender le genre pour autant…

Aventure sur scène

Le Baron Dashforth est le fils d’un grand explorateur, lui-même ayant dédié sa vie à la recherche d’artefacts anciens et à la résolution des plus grands mystères de l’Histoire. Il monte sur scène avec son acolyte Scampwick (le second joueur s’il y en a un) pour nous raconter sa plus grande aventure, longue de cinq pièces divisées en plusieurs actes, où vous allez castagner du figurant costumé. L’histoire n’est pas incroyable d’originalité, mais a le mérite d’être bien écrite et est d’ailleurs la seule raison d’aller au bout du défi que représente ce Foul Play à la narration visuelle très intéressante.
Vous vous battez, ça vous savez évidemment le faire : on frappe avec un bouton, un petit coup, un grand coup, puis au fil des affrontements on augmente de niveaux. Viennent alors de nouvelles compétences vous permettant de continuer un combo en l’air, de plaquer vos adversaires au sol, j’en passe et des bien plus brutaux ! Aussi, si vous obtenez de bons scores, vous débloquerez des artefacts améliorants certaines parties de vos attaques : la durée de vos combos, votre temps de récupération, etc.
À force de donner des coups, vous augmentez votre barre de puissance. Pleine, elle peut être activée et vous faire bénéficier d’un combo multiplicateur qui double votre score. Si vous activez votre barre en même temps que votre acolyte, vous quadruplez vos combos ! L’idée est sympathique, surtout que des défis (trois par actes) vous seront proposés pour terminer le niveau à 100% et obtenir de bons scores. Cela peut aller de plusieurs scènes parfaites (nettoyer une vague d’ennemis avec un seul combo) à l’utilisation répétée de certaines projections d’ennemis et autres coups spéciaux.

Des figurants malmenés !

L’intérêt de Foul Play c’est qu’il joue avec les codes du théâtre. Tous les ennemis sont des figurants déguisés en gardes, en civils, en dragons dont on voit les fils des treuils qui les font se soulever pour donner l’impression qu’ils volent, etc. Quelques moments amusants, un par acte environ, viendront vous divertir avec un balayeur qui oublie de sortir de la scène, qui n’a pas encore allumé le bon accessoire et autres bêtises, histoire de bousculer un rythme narratif très linéaire. Tout autant que le gameplay d’ailleurs.
Car si Foul Play est très amusant, il est néanmoins furieusement répétitif ! La progression est consternante de classicisme et mériterait vraiment d’être davantage originale. Un seul moment dans le jeu fait croire à un peu de diversité : nos héros montent sur des dragons et passent à l’acte suivant. On s’attend alors à monter les bestioles dans une sorte de shoot survitaminé…Mais non, rien de cela. La déception est au rendez-vous point de vue originalité, car au-delà de son traitement des codes du théâtre et de la mise en scène, Foul Play est un beat’em all de plus. Et des plus ordinaires.
Reste qu’à deux, sincèrement, il y a de quoi passer trois à quatre bonnes heures de fun très simple d’accès, un peu simpliste aussi dans les défis qu’il propose, mais qui ne faillit jamais à son envie de rendre le tout fun et furieux. On aurait juste aimé qu’il se diversifie et qu’il ressemble davantage à un vrai jeu qu’à une grosse démonstration de ce qu’était capable son développeur, qu’on suivra de très près désormais tant le monsieur pourrait bien nous sortir un projet colossal entouré des bonnes personnes et des finances adéquates !

Laisser un commentaire