Critique

Electronic Super Joy

Développeur / Éditeur : Michael Todd Games – Date de Sortie : 23 août 2013 – Prix : 5,99 €

Depuis l’avènement du jeu indépendant et plus particulièrement de Super Meat Boy, les Die&Retry ne cessent de fleurir un peu partout. Rares sont ceux qui ont la chance de se frayer un chemin dans la popularité, même à l’aide de nombreuses plates-formes sur PC et autres consoles. Electronic Super Joy a t’il le potentiel pour devenir un jeu connu de tous ?

Super Electronic Boy

Ce qui fait que Super Meat boy est sorti du lot en matière de jeu de Die & Retry, c’est sa jouabilité parfaite, son gameplay ultra fluide, le level-design bien pensé et le temps de latence presque imperceptible lors de la réapparition suite à une mort. Ces conditions définissent pour moi le minimum requis pour être un bon jeu très dur, mais qui ne tape pas trop rapidement sur le système à cause de défaite trop stupides et nombreuses. En effet, imaginez un gameplay assez capricieux et imprécis dans des niveaux qui demandent une performance qui se joue au millimètre près, et aucun moyen de se rattraper si une petite bêtise s’est glissée dans l’exécution de vos sauts.

C’est là tout le problème d’Electronic Super Joy. S’il paraît aux premiers abords être un gentil petit jeu qui vous fera transpirer et serrer les fesses, il finira par vous taper sur le système et donner envie de tout balancer. Un peu comme les hommes ? Premièrement, dans la majorité des niveaux se trouve un scrolling automatique qui vous obligera à vous dépêcher. Les plates-formes sont très souvent minuscules et il est important de sauter à un moment exact pour ne pas retomber à côté de la plaque. C’est assez classique, mais lorsque l’on doit rebondir rapidement sur une succession de tous petits trampolines mis à des distances différentes rapidement, cela demande une bonne maîtrise du jeu.

Die Die Die Die Die & Retry

La difficulté dans ce genre de jeu, c’est un peu le but, me diriez-vous. Effectivement, un jeu qui s’appellerait “&Retry”, ça n’aurait pas trop d’intérêt. Et puis recommencer sans mourir, ça serait un peu étrange aussi. Ce qui nous amène au défaut le plus important d’Electronic Super Joy. Le laps de temps qui sépare la mort et la réapparition est horriblement long. Bien qu’elle n’excède pas la seconde (quoi que je n’ais pas chronométré), l’animation permet de se rendre compte que l’on est mort et que l’on va devoir recommencer ce que l’on vient lamentablement de rater. Et c’est très frustrant. Mais le fait que des checkpoints parsèment les niveaux calme un peu notre colère et nous permet d’avancer un peu plus sereinement. Je pourrai là encore discuter sur le fait que ces points de contrôle soient placées de façon très aléatoire et que certaines parcelles soient beaucoup plus longue et difficile que d’autre, mais ça serait chipoter. En fait, je viens quand même de le faire.

Assez parler des défauts du jeu. Vous savez ce qui ne va pas, mais vous ne connaissez encore rien d’Electronic Super Joy. Le jeu se présente donc en scrolling horizontal ou vertical selon les niveaux, et se joue en 2D dans une ambiance à la fois très colorée par le background, et très sombre sur le premier plan. Vous dirigez un petit bonhomme qui est le seul espoir d’un peuple pour sauver son univers. Ces gens pourront vous donner des pouvoirs. Plus précisément, à chaque monde correspond un pouvoir qui vous sera attribué, sans possibilité de garder l’aptitude acquise précédemment. Il y a 4 mondes à parcourir composé de 15 niveaux, excepté pour le dernier monde où seuls 4 parcours seront à faire.

Electronic Art

Le côté artistique d’Electronic Super Joy est assez intéressant bien qu’un peu bizarre et bâclé à première vue. Le contraste entre les plans est bien prononcé et permet de se repérer très facilement. Cela paraît anodin mais c’est très important lorsqu’il nous est demandé d’aller vite et d’être précis. La musique joue également un grand rôle dans l’ambiance du jeu, qui renforce le côté coloré et excentrique. Bien que le genre ne peu clairement pas plaire à tout le monde, la motivation pour aller toujours plus vite est très alimentée par cette soundtrack réalisée par Envy. Les différents sons apportent également leur touche de rythme bien que les bruits tendancieux des checkpoints finissent éventuellement par taper sur le système.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Electronic Super Joy se joue davantage pour son expérience intrigante plutôt que pour son gameplay malheureusement imparfait. On peu trouver beaucoup de plaisir à jouer à travers de courtes sessions de jeu de quelques niveaux. A moins que vous soyez un joueur assez fou et talentueux pour se balader aisément dans l’environnement. Il est donc recommandé d’au moins essayer Electronic Super Joy pour découvrir des idées excellentes, mais qui ne suffisent pas à rendre le jeu spécialement bon.

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LeenUyth

Gentille, douce et délicate dans une autre vie. Née avec une manette de Master System II dans les mains. Je n'écris pas beaucoup mais j'ai de bonnes excuses (non)

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