Risk of Rain

Risk of Rain est le premier titre du studio Hoopoo Games créé par seulement deux étudiants. Dans un action platformer saupoudré de tout ce qui est nécessaire pour faire un bon rogue-like, vous dirigez un personnage venant de s’écraser sur une planète inconnue.

Elle a l’air mignonne cette petite créature… aïe !

Vous dirigez le seul rescapé d’un vaisseau spatial / train de marchandises qui vient de s’écraser. Vous n’avez qu’un seul objectif : survivre le plus longtemps possible pour espérer retourner un jour chez vous. Pour cela, vous devez tout d’abord trouver un téléporteur, l’activer, puis repousser les hordes d’ennemis qui apparaîtront durant 90 secondes avant de passer au niveau suivant. Un boss viendra également se joindre à la bataille pour rendre cette mission plus amusante. Répétez cinq fois cette opération et vous serez prêt à affronter le boss final. Chaque nouvelle partie sera différente de la précédente car les planètes sont choisies au hasard parmi une dizaine et l’emplacement des coffres, téléporteur et départ des joueurs le sont aussi. Le jeu est très difficile, mais chaque nouvel essai vous aidera à mieux comprendre les attaques ennemies ainsi que le comportement de vos adversaires pour aller toujours plus loin.

Dix classes sont jouables (même si une seule l’est de base) proposant chacune une expérience vraiment unique. Le commando que l’on vous offre au départ est plutôt polyvalent avec une bonne portée, des dégâts moyens et une roulade pour se mettre en sécurité. Vous pourrez par la suite choisir un personnage plus spécialisé suivant ce que vous aimez (corps-à-corps, défense, poison…) il y en a vraiment pour tous les goûts. Chacun possède quatre capacités qu’il vous faudra maîtriser pour espérer avancer dans le jeu.

Course contre la montre

Le jeu possède un système vicieux au possible : l’augmentation graduelle de la difficulté. Vous commencerez chaque partie en very easy, puis toutes les cinq minutes environ, l’intensité montera d’un cran (easy, normal… pour aller jusqu’à « hahahahaha » la difficulté maximale). Détruire un adversaire vous fera gagner un peu d’expérience et des pièces d’or. Vous pourrez vous servir de votre argent pour déverrouiller les coffres disséminés à travers les niveaux et récupérer ainsi des objets. Plusieurs niveaux de rareté et de puissance sont implémentés et suivant votre chance vos runs pourront être plus ou moins « faciles ». Il vous faudra d’ailleurs réussir certains défis (par exemple infliger 5000 points de dégâts en un coup, terminer les trois premiers niveaux sans subir de dégâts…) pour que tous les objets du jeu puissent apparaître. Vous serez en permanence tiraillé entre finir les niveaux au plus vite pour que la difficulté n’augmente pas trop et aller faire le tour de la carte pour ouvrir le maximum de coffres (d’autant plus que votre réserve d’or sera remise à zéro entre deux niveaux) et être mieux équipé pour la suite de l’aventure, une idée géniale vous gardant en permanence sous pression. Jamais vous n’aurez autant eu l’impression de lutter pour votre survie.

Passe devant, je te couvre

Si l’aventure est difficile en solo (même si elle a été calibrée pour ça), elle s’avère plus abordable en multijoueurs. Vous pourrez collaborer avec vos amis pour tenter de survivre le plus longtemps possible en local (jusqu’à 4) ou via internet (jusqu’à… plein !). Un petit bémol cependant, l’absence de serveurs dédiés vous obligera à passer par la « bonne » vieille méthode de l’adresse ip, vous ne pourrez donc pas rejoindre et rencontrer des joueurs au hasard. À deux joueurs l’aventure devient presque trop facile, par contre à quatre vous serez très vite débordé de toutes parts et votre ordinateur aura du mal à gérer tous les effets simultanément et le nombre d’images par seconde baissera beaucoup dans les derniers niveaux. Tant qu’à parler des petits problèmes, on peut également aborder le manque de lisibilité au bout d’un moment. Le pixel art est magnifique, mais si vous mettez trop de temps à boucler votre run l’action deviendra vraiment confuse et vous devrez uniquement vous reposez sur vos objets pour survivre et non votre maîtrise des compétences de votre personnage. Mais ne nous le cachons pas, il y a évidemment un côté jouissif à ressembler à un vrai sapin de noël au bout d’un moment avec des mines, des missiles, des lasers sortant de toutes parts et provoquant d’immenses explosions de monstres.

Allez une dernière partie et j’arrête

Le système d’incrémentation continue de la difficulté ne vous laissera jamais souffler et vous vous surprendrez pourtant à enchaîner les parties, débloquant ainsi petit à petit tous les personnages et objets du jeu. Chaque essai vous permettra de mieux maîtriser Risk of Rain et d’aller toujours plus loin. Le fait que tout soit aléatoire renouvellera à chaque fois votre expérience de jeu et vous obligera à constamment vous adapter au déroulement de la partie.

Financé à 400% sur kickstarter, des stretch goals ont été débloqués et deux nouvelles fonctionnalités arriveront dans les prochains mois : l’arena mode et le game mutators. La première testera votre survie en vous envoyant des vagues d’ennemis non-stop et la seconde variera encore plus les plaisirs en proposant des variations des règles du jeu (que des ennemis élites, apparition des monstres multipliée par deux, objets qui changent en cours de partie…).

Honnêtement ce jeu a été pour moi une très bonne surprise, je n’en attendais rien du tout et je n’arrive plus à en décrocher. Si le pixel art et une difficulté élevée ne vous font pas peur, foncez. À moins de 7€ sur le site des développeurs vous auriez tort de vous priver de ce petit bijou, d’autant plus que la bande-son est également excellente !

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