Gomo

Daedalic produit et distribue quelques indépendants du moment qu’ils font dans l’aventure en point & click. C’est une bonne idée mais pour l’instant, Journey of a Roach ne nous as pas totalement convaincu. En sera-t-il autrement avec ce Gomo ?

L’aventure d’une petite heure

Gomo est un gros être d’une planète différente de la nôtre qui se réveille un matin sans son chien. Il sort alors dans son jardin pour découvrir que son meilleur ami a disparu. Une soucoupe volante apparaît alors, le prévenant qu’il a moins d’une heure et demie pour aller chercher un étrange cristal rouge en échange de son chien. Le script est psychédélique et tout se joue sans aucun dialogue ni aucune voix, tout se fait visuellement, sous une forme non verbale.
Inspiré de Samorost, Machinarium et de ces jeux muets mais passionnants, Gomo n’en a cependant rien de la superbe. Pourtant bien dessiné, Gomo est surtout un jeu ne durant pas plus d’une heure montre en main et qui se révèle très simple, à la limite du ridicule. On clique sur des interrupteurs, sur des objets, tout se fait automatiquement et les puzzles ne sont absolument pas recherchés. Contrairement aux productions d’Amanita Design précédemment citées, le jeu de Fishcow Studio ne demande pas au joueur d’enchaîner de façon plus ou moins logique des clics sur plusieurs plans pour arriver à ses fins : ici, tout est beaucoup plus simple, sans trop de possibilités, de choix, de bifurcations et de complexité. Comment voulez-vous rendre difficile une aventure ou vous ne pouvez avoir que trois objets dans votre inventaire dans des tableaux fermés !

Gomorose ?

On se lance alors dans l’aventure, on parcourt les différents tableaux et oui, certains passages sont amusants, mais comment supporter cette facilité globale ? On ne peut pas profiter non plus d’un univers qui ne dépasse pas l’heure de jeu, surtout quand toute l’action est centrée sur notre personnage plutôt que sur les décors et l’ambiance.
Par conséquent, on remarque vite que chaque tableau n’a aucun lien avec le précédent, que tout ressemble à la démo d’un jeu plus vaste qui n’existe pas. Comme si on vous avais découpé des moments de jeu totalement aléatoirement dans le point & click que vous préférez : tout de suite, c’est beaucoup moins intéressant.
Vendu à près de 8 €, Gomo est peu honnête face à une concurrence aux prix peu élevés et aux heures de jeu plus nombreuses. Surtout, Gomo possède un character-design de qualité, des décors plutôt jolis, un style de bande dessinée qui fait mouche, mais qui ne semble absolument pas dirigé vers les plus jeunes joueurs. Et pourtant, c’est bien vos bambins qui sont la cible principale des énigmes (si on peut appeler ces moments de jeu ainsi) d’un titre qui avait tout pour plaire, mais que l’on oubliera tristement bien vite. Dans le même genre, en bien plus maîtrisé, nous vous conseillons l’excellente surprise que fut The Tiny Bang Story.

Laisser un commentaire