Sid Meier's Ace Patrol Pacific Skies

Firaxis nous habitue le plus souvent à gérer des escouades et des populations via Civilization ou Xcom, mais cette fois, c’est d’un transfuge du monde des tablettes tactiles dont il est question. Sid Meier nous revient en grande forme, sous une petite forme…

Pearl Harbor en plus tactique

À en croire les premières images, on pourrait penser, à tort, qu’il s’agit d’un bête jeu d’action dans les airs. Ace Patrol est au jeu bourrin ce que Civilization est au FPS : ça n’a rien à voir. On a le droit ici à 180 missions (oui, autant) retraçant les plus grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale que sont Pearl Harbor ou Guadalcanal. Autant de missions divisées en une dizaine de campagnes que vous allez devoir mener avec intelligence et stratégie.
Au tour par tour, vous voyez vos avions décoller de votre porte-avions (d’où le nom). À vous les commandes des piafs de ferrailles que vous pouvez avancer en cliquant les flèches qui apparaissent à l’écran. Le but et de faire face (ou de contourner) l’ennemi pour parvenir à lui tirer dessus et l’abattre. Tous les ennemis à l’écran doivent disparaitre pour finir la mission en beauté. Certaines missions ont d’autres objectifs (de protection par exemple), mais détruire les adversaires est toujours une bonne solution.
Néanmoins, le jeu n’est pas aussi simple qu’il en a l’air. Excessivement tactique, Ace Patrol est d’une intelligence étonnante. Les premières missions font peur : simples, ennuyantes, elles ne font que poser les bases. Passée la dizaine d’objectifs, on commence à voir toute la difficulté proposée et la tactique prend tout son sens. Rapidement, on prend son envol avec quelques sueurs froides.

Prendre l’air intelligemment

À chaque mission réussie, vos personnages (mixtes, ou non selon votre choix dans les options du jeu) vont évoluer. Ceux-ci gagnent en bonus que vous leur ajoutez, cela pouvant aller d’un simple gain de précision à de nouvelles compétences. Aussi, des cartes sont à débloquer permettant de nouveaux mouvements sur le terrain : looping, virages plus rapides, etc. Enfin, si vous voyez votre avion s’écrouler en mer, alors votre pilote sera blessé pendant quelques tours. Là aussi, un petit tour dans les options vous permettra de jouer en mode Hardcore avec des pilotes qui meurent de façon permanente après une défaite.
De la difficulté, pas de doute, Ace Patrol Pacific Skies en propose. Plusieurs niveaux sont disponibles (offrant beaucoup plus de points en fonction) et la rejouabilité est assez grande. Aussi, le jeu se permet de proposer de petites sessions de jeu rapides, amusantes et intelligentes. Alors certes, il est aussi excessivement répétitif, mais c’est la son moindre défaut. Par contre, en ce qui concerne les visuels, on est dans le plus bas de gamme : c’est moche, il n’y a pas d’autre mot. Mais c’est tellement bien pensé, à la tactique si facile d’accès tout en étant difficile à maitriser, qu’on s’en fiche royalement. On aurait juste aimé avoir autre chose que des petites musiques criardes en guise d’ambiance sonore…

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